Portrait des équipes qui dépassent le plafond salarial

Plusieurs équipes se retrouvent aujourd’hui avec une masse salariale supérieure à la limite exigée dans la LNH. Penchons-nous sur celles pourraient naviguer en eaux troubles.

Lorsqu’on prend le temps de scruter le site référence en termes de masse salariale des équipes de la LNH, CapFriendly, on constate rapidement que plusieurs équipes dépassent le plafond salarial imposé pour la saison prochaine.

Les équipes de la LNH doivent avoir une masse salariale inférieure à 83.5 millions lorsque la saison débutera. Les Directeurs Généraux ont quelques possibilités qui s’offrent à eux, mais certaines équipes pourront toutefois régler leur problème plus facilement que d’autres.

J’ai ainsi séparé les équipes en 2 catégories : celles qui devront rétrograder un joueur ou procéder à un échange et celles qui placeront un ou des joueurs sur la Liste des blessés à long terme (LTIR). Penchons-nous sur la situation des 12 équipes qui dépassent aujourd’hui la limite salariale.

Rétrograder un joueur

Envoyer un joueur au ballotage donne la chance à une équipe de voir le contrat d’un joueur être pris par une autre formation. Comme le mentionne Bryan Murphy du site The Sporting News, si le joueur n’est pas réclamé et qu’il touche moins de 1.075 million, ou s’il possède un contrat à 2 volets, son salaire sera déduit de la masse salariale de l’équipe lorsqu’il sera envoyé dans la AHL.

Flames de Calgary : Les Flames dépassent actuellement la limite salariale d’un peu plus de 230 000 $. Avec le retour d’Oliver Kylington dans l’alignement pour la saison prochaine, l’équipe se retrouve avec 8 défenseurs sous contrat. Il est donc envisageable de penser que l’équipe soumettra au ballotage Dennis Gilbert, qui a passé beaucoup de temps dans la Ligue Américaine lors des dernières années. Il aligne un salaire d’un peu plus de 700 000 $ et cela permettra à l’équipe de passer sous la limite du plafond.

Stars de Dallas : La situation des Stars est très similaire à celle des Flames. Ils présentent une masse salariale de 83.8 millions et ont 8 défenseurs sous contrat. L’équipe pourrait envoyer dans leur club-école Thomas Harley, qui ne devrait pas passer par le ballotage en raison de son âge, Joel Hanley ou Gavin Bayreuther, qui ont tous un salaire inférieur à 1 million de dollars.

Islanders de New-York : Du côté de l’équipe de Long Island, on dépasse le plafond salarial de plus de 486 000 $, mais on compte 14 attaquants avec un contrat LNH. L’équipe devrait donc placer Julien Gauthier, Hudson Fasching ou Karson Kuhlman au ballotage, eux qui disposent tous d’un contrat leur rapportant environ 700 000 dollars par année.

Capitals de Washington : Les Caps se retrouvent avec un surplus d’environ 700 000 $. Ils ont actuellement 7 défenseurs sous contrat et pourraient placer celui d’Alexander Alexeyev au ballotage, mais l’équipe pourrait le perdre. Si Max Pacioretty est en santé, ils pourraient faire de même avec les attaquants Joe Snively ou Aliaksei Protas, qui sont exemptés du ballotage. Il est aussi possible que Pacioretty et son salaire de 2 millions soient placés sur la liste des blessés à long terme.

Penguins de Pittsburgh : Les Pens ont près de 3 millions de trop sur la masse salariale, et leur situation est complexe. Ils ont actuellement 8 défenseurs et pourraient s’alléger en se séparant de l’un des contrats de Pierre-Olivier Joseph, Chad Ruhwedel ou Ty Smith, qui touchent tous moins d’un million de dollars. Ils ont également 3 gardiens avec des contrats de la LNH. Celui qui connaîtra le moins bon camp d’entraînement entre Casey DeSmith (1.8 millions) et Alex Nedeljkovic (1.5) pourra être rétrogradé. Si aucune équipe ne réclame le gardien, les Penguins devront procéder à une transaction pour passer sous la limite exigée.

Liste des blessés à long terme

Un joueur peut être placé sur la liste des blessés à long terme (LTIR) s’il est prévu qu’il manquera au moins 10 parties de son équipe en raison d’une blessure, ainsi que 24 jours d’activités de la LNH. L’équipe en question se voit attribuer un espace supplémentaire sur la masse salariale en fonction du salaire du joueur. Par exemple, une équipe qui possède un espace de 500 000 $ sur le plafond salarial et place un joueur faisant 5 millions sur le LTIR, l’équipe pourra dépasser la limite de 4.5 millions (5 – 0.5).

Panthers de la Floride : Les Panthers ont une masse salariale de 84.6 millions. Toutefois, ils sont sortis très amochés de leur récent passage en finale de la Coupe Stanley. Aaron Ekblad et Brandon Montour devraient toutefois commencer la saison sur le LTIR, libérant 11 millions de dollars. Lorsqu’ils seront de retour, l’équipe devra se départir d’un ou deux défenseurs.

Canadiens de Montréal : L’équipe montréalaise placera le salaire de 10.5 millions de Carey Price sur la liste des blessés à long terme. Les spécialistes le jugeront inapte à jouer, et cela risque d’être ainsi pour les 3 dernières années de son contrat. Cela fournira à l’équipe un espace de près de 7 millions sous la limite salariale.

Golden Knights de Las Vegas : La situation à Vegas est la même qu’à Montréal, alors que l’équipe placera le salaire de 5 millions du gardien Robin Lehner sur le LTIR. Cela placera l’équipe à un peu plus de 850 000 $ du plafond.

Avalanche du Colorado : L’Avalanche pourrait bien être privée de son capitaine Gabriel Landeskog et son salaire de 7 millions pour la saison entière. L’équipe pourra ainsi satisfaire aux exigences de la LNH en le plaçant sur la liste des blessés à long terme et se trouver à 2.8 millions de la limite acceptable.

Canucks de Vancouver : Il peut être étonnant de constater que l’équipe dépasse le plafond salarial de plus de 4 millions de dollars. Pour l’instant, la solution à leur problème est simple, placer les contrats de l’attaquant Tanner Pearson et du défenseur Tucker Poolman sur la liste des blessés à long terme, libérant ainsi 5.75 millions de dollars. Le rachat du contrat d’Oliver Ekman-Larsson ne compte que pour environ 150 000 $ cette année mais grimpera jusqu’à près de 5 millions en 2025-2026, ce qui compliquera la tâche de l’équipe.

Lightning de Tampa Bay : Il est maintenant reconnu que Julien Brisebois est un excellent gestionnaire de la masse salariale. L’équipe possède une masse salariale de plus de 90 millions, mais pourra placer le contrat de Brent Seabrook sur le LTIR. L’équipe disposera alors de tout juste 73 000 $ sous le plafond salarial.

Maple Leafs de Toronto : La situation des Leafs est la plus complexe dans la LNH. Ils sont de loin l’équipe qui excède le plus, affichant une masse salariale de plus de 95 millions. Ils pourront tout d’abord placer le contrat de Jake Muzzin sur le LTIR, libérant ainsi 5.625 millions. Ils feront de même avec Matt Murray et son salaire de 4.687 millions s’il est dans l’impossibilité de débuter la saison. Toutefois, s’il est en santé, le DG Brad Treliving devra tenter d’échanger son gardien, fort possiblement en incluant un haut choix au repêchage. L’équipe devra ensuite réaliser une autre transaction ou envoyer quelques joueurs dans la AHL, dont Matthew Knies et Pontus Holmgren, qui sont exempts du ballotage.

Travis Yost, du réseau TSN, écrivait aujourd’hui que les Leafs pourraient être tentés de procéder à un rachat de contrat afin de pallier à la limite salariale. Alors que le nom de Murray est avancé, celui de T.J Brodie est celui qui serait le plus plausible selon Yost. Le défenseur de 33 ans a une dernière année à son contrat qui lui rapporte 5 millions de dollars par an.

Comme nous vous l’avons rapporté ces derniers jours, certaines équipes ont des joueurs autonomes avec compensation dans leur alignement qui n’ont toujours pas signé de contrat. Certaines équipes, comme les Ducks, ont suffisamment de marge de manœuvre pour régler les contrats de Trevor Zegras et Troy Terry.

En revanche, d’autres équipes, comme les Oilers, qui doivent signer Evan Bouchard, sont dans une situation plus précaire et seront confrontées à des défis pour s’aligner avec le plafond salarial tout en conservant leurs joueurs clés. Les négociations avec les joueurs autonomes avec compensation peuvent être complexes et peuvent influencer la composition finale des équipes pour la saison à venir. Des changements peuvent également survenir si des blessures surviennent ou si des échanges sont effectués avant la fin des camps d’entraînement.

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