Repêchage de 2014 | Retour sur une excellente récolte de gardiens de but
Il est difficile de prédire la courbe de progression d’un gardien de but. Certains prendront plus de temps à s’adapter à la vitesse du jeu. D’autres n’y arriveront tout simplement jamais.
La position de cerbère est l’une des plus difficiles à enseigner, si ce n’est pas la plus difficile. Bien qu’une tendance à la hausse ait été observée au fil des ans, mettre le grappin sur un gardien rapidement en première ronde demeure un risque. C’est pour cette raison que des équipes prioriseront les choix tardifs pour combler ce besoin. Un besoin moins criant qu’un attaquant d’élite, notamment.
Le développement d’un jeune athlète étant ce qu’il est, un encadrement favorable et de la patience peuvent mener à de belles surprises. Le repêchage de 2014 est l’exemple parfait.
RETOUR SUR LA CUVÉE DE 2014
Cette année-là, pas moins de 21 gardiens ont trouvé preneur. De ce nombre, neuf occupent présentement un poste régulier dans la Ligue nationale de hockey:
Thatcher Demko
Après trois campagnes à l’Université de Boston et un passage de deux ans dans la Ligue américaine, Demko a fait le saut à Vancouver en 2019. Depuis, il est le gardien le plus occupé du circuit avec une moyenne de 32 tirs par match dirigés vers lui. Pièce maitresse des Canucks, son brio aura même mené au départ de Jakob Markstrom sur le marché des joueurs autonomes lors de l’été 2020.
Alex Nedeljkovic
Une brillante entrée en matière n’aura pas convaincu les Hurricanes de la Caroline de le garder dans l’entourage de l’équipe, l’échangeant ainsi à rabais aux Wings. Or, Nedeljkovic a prouvé dès ses débuts à Detroit que ses performances n’étaient pas dignes d’un feu de paille. En 24 rencontres, il affiche un pourcentage d’efficacité de .915 et une moyenne de buts alloués de 2.86.
Igor Shesterkin
Dans la Grosse Pomme, il y a les Artemi Panarin et Adam Fox de ce monde, mais en réalité, le succès des jeunes Rangers passe beaucoup par le numéro 31. Jusqu’à maintenant, aucun autre gardien ayant joué un minimum de 20 rencontres n’a accordé moins de buts que Shesterkin cette saison. S’il reste en santé, un premier trophée Vézina est à portée de main.
Ilya Sorokin
Suivant une présence en finale d’association, terminer dans les bas-fonds du classement général est loin d’être le scénario idéal. Les Islanders de New York ne connaissent pas la saison espérée, mais les performances de leur jeune protégé devant le filet viennent certainement mettre un baume sur une année hors du commun. Des huit victoires de Sorokin en 2021-2022, trois se sont décidées par jeux blancs. Malgré une fiche de 3-5-3 à ses onze derniers départs, il a accordé deux buts ou moins dans près de la moitié de ceux-ci.
La liste complète:
NOM | ÉQUIPE ACTUELLE | RANG DE SÉLECTION | NOMBE DE MATCHS DANS LA LNH |
Thatcher Demko | Canucks de Vancouver | Deuxième tour, 36e au total | 99 |
Alex Nedeljkovic | Red Wings de Detroit | Deuxième tour, 37e au total (Caroline) | 53 |
Vitek Vanecek | Capitals de Washington | Deuxième tour, 39e au total | 53 |
Jonas Johansson | Panthers de la Floride | Troisième tour, 61e au total (Buffalo) | 30 |
Elvis Merzlikins | Blue Jackets de Columbus | Troisième tour, 76e au total | 82 |
Ilya Sorokin | Islanders de New York | Quatrième tour, 78e au total | 42 |
Ville Husso | Blues de St. Louis | Quatrième tour, 94e au total | 25 |
Kaapo Kahkonen | Wild du Minnesota | Quatrième tour, 109e au total | 39 |
Igor Shesterkin | Rangers de New York | Quatrième tour, 118e au total | 68 |
Parmi tous les espoirs sélectionnés en 2014, de la deuxième à la septième ronde, quarante ont un impact considérable sur leur formation respective. De penser que près d’une dizaine ont résulté de gardien de calibre LNH est la preuve que le rang ne fait pas toujours foi de tout.
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