Sam Bennett: de risée à joueur hautement convoité !

Sam Bennett a connu un superbe tournoi lors de la Confrontation des 4 Nations. Et ce, avec un temps de jeu moyen parfois inférieur à 10 minutes. L’attaquant des Panthers de la Floride offrait de la robustesse et il générait de l’offensive chaque fois qu’il foulait la glace. Le joueur de centre de 6’1 193 livres en a dedans. Bien que l’on projetait, à l’époque, ce même type de joueur que l’on voit aujourd’hui, Sam Bennett aura été la risée des espoirs 2014 pour les mauvaises raisons !

Sam Bennett: la risée

Il faut remonter à la saison 2013-2014. Sam Bennett portait les couleurs des Frontenacs de Kingston. Il s’agissait pour lui d’une deuxième saison dans la OHL et l’attaquant était admissible au repêchage 2014. Fort d’une saison de 40 points en 60 matchs à 16 ans, Bennett produit 91 points en 57 rencontres à son année repêchage. Il cumule également 118 minutes de punition. Grâce à cette production, Bennett trônait au sommet des marqueurs de son équipe avec 21 points d’avance sur Henri Ikonen.

Cette saison-là, Bennett met la main sur le titre du meilleur espoir de la CHL pour le repêchage 2014. De nombreux observateurs classaient le joueur de centre dans le top 10 de ce repêchage. Son offensive mélangée avec son style rugueux plaisaient énormément aux recruteurs de la NHL.

Bob Hartley se prononce

Or, durant le NHL Combine 2014, Sam Bennett aura été la risée des participants de cette journée prisée par les recruteurs. En effet, l’attaquant n’avait nullement été en mesure d’effectuer un «pull-up». Plusieurs médias en ont fait une manchette, ridiculisant son incapacité à effectuer cette manoeuvre de musculation. Pourtant, Bennett mesure déjà 6’1 et pesait à l’époque 184 livres. Comment un joueur offrant offensive et physique pouvait-il échouer de la sorte ?

L’histoire nous expliquera que Bennett souffrait d’une blessure à l’épaule et qu’il était très limité dans ce qu’il pouvait faire. Aujourd’hui, plusieurs espoirs choisissent simplement de ne pas participer au Combine pour de telles raisons. Bennett l’a fait et ça lui aura mérité d’être la risée de plusieurs amateurs et même de journalistes. Quelques temps après le repêchage, Bennett fut opéré d’ailleurs à cette même épaule.

Cet évènement n’aura pas empêché les Flames de Calgary de repêcher Sam Bennett au 4e rang de l’encan 2014. Et évidemment, la fameuse question de la force physique de Sam Bennett fut soulevée dans de nombreuses entrevues. À l’époque, Bob Hartley avait offert une superbe réponse pour tempérer les choses:

« Il y a eu de nombreux rapports selon lesquels le jeune n’était pas un bon travailleur et ne pouvait pas faire de tractions (pull-up). Quand ton épaule est cassée en morceaux, mais que vous ne le dites à personne parce que vous êtes un compétiteur et que vous voulez être là, je pense que cela en dit long sur son caractère.»

Sam Bennett: hautement convoité

La réalité, c’est que Sam Bennett a toujours été un guerrier. Bob Hartley parlait à l’époque comment il devait constamment mettre un frein aux envies de jouer blessé de Sam Bennett. L’attaquant était décrit comme «celui dont les Flames avaient tant besoin» alors que les premières questions qui furent soulevées à l’époque, c’est sa capacité à jouer physique dans la NHL (en raison de ses performances au Combine).

Aujourd’hui, on se retrouve dans un monde où les équipes feront la file pour signer Sam Bennett comme agent libre cet été. En effet, le joueur de centre de 28 ans frappe à la porte de l’autonomie cet été et il sera très convoité selon Jeff Marek s’il se rend disponible sur le marché. On peut le comprendre. L’attaquant ne risque pas de coûter la lune, lui qui touche actuellement un salaire de 4,425M$ par année. C’est un marqueur régulier de 40 points offrant une touche de jeu physique grandement pertinente pour les séries. On l’a vu durant le 4 Nations et on peut affirmer que les DG aussi l’ont vu.

Jeudi durant la finale de la Confrontation des 4 Nations, Sam Bennett a enregistré le but égalisateur en 2e période. Il n’aura joué que 14 minutes pour cumuler un total de 5 mises en échec et 6 tirs, un sommet dans les deux statistiques parmi tous les joueurs de sa formation. Dans le premier affrontement contre les États-Unis, il avait jeté les gants contre Brady Tkachuk. On ne l’aura ensuite utilisé que pour 7 minutes dans une rencontre où il terminera tout de même avec 4 mises en échec et 3 lancers au but.

C’est également un champion de la Coupe Stanley, ne l’oublions pas ! C’est une variable hautement importante puisqu’il a prouvé avoir le style et la ténacité d’un joueur qu’on veut dans une formation en séries. Juste ça, ça vaut le contrat comme joueur autonome pour une équipe qui cherche ce type de joueur. Au final, s’offrir Sam Bennett c’est un peu comme obtenir un Matthew Tkachuk, mais version Wall-Mart en frais de quantité d’offensive. Et chez Wall-Mart, ça coûte un peu moins cher parfois !