Sharks de San Jose | Vers l’une des pires saisons de l’histoire de la LNH ?
En subissant une défaite hier soir contre les Penguins de Pittsburgh, les Sharks de San Jose ont égalé un record peu enviable pour une équipe de la LNH.
Il y a quelques jours, les Sharks avaient battu le record pour le pire début de saison dans l’histoire de l’équipe, affichant un dossier de 0-9-1. Ils ont donc quitté le mois d’octobre sans victoire et avec seulement 1 point au tableau, récolté contre l’Avalanche dans une défaite en tirs de barrage. Le mois de novembre n’a guère apporté de meilleurs moments pour l’équipe californienne. Lors des 2 dernières rencontres, les Canucks et les Penguins ont inscrit pas moins de 10 buts chacun.
Le gardien Mackenzie Blackwood a été nommé joueur du mois chez les Sharks, étant l’un des rares points positifs. Il est en grande partie la raison pour laquelle l’équipe compte 1 point au classement, ayant effectué 51 arrêts contre le Colorado. Il avait également arrêté 39 lancers et n’avait accordé que 2 buts lors d’une défaite contre les Capitals. Les choses se sont toutefois grandement compliquées lors des deux dernières rencontres, alors qu’il a à lui seul concédé 10 buts, en plus de présenter un pourcentage d’efficacité de .714 et .667.
En perdant leur plus récente partie, les Sharks ont égalé le record de la LNH pour le plus grand nombre de défaites consécutives en début de saison. En subissant une onzième défaite, ils ont égalé le record peu enviable détenu par les Rangers de 1943-1944, ainsi que par les Coyotes en 2017-2018 et en 2021-2022. L’équipe pourrait s’emparer seule de ce record si elle devait à nouveau subir la défaite mardi prochain contre les Flyers à Philadelphie. Un match que l’on peut qualifier de prenable pour eux, étant donné que les Flyers ont perdu 4 de leurs 5 dernières rencontres. Leurs deux rencontres suivantes seront contre les Oilers et les Golden Knights. Le record du plus grand nombre de défaites en une saison appartient déjà aux Sharks, alors que l’édition de 1992-1993, qui était la deuxième dans l’histoire de l’équipe, en avait subi 71.
Ce qui peut sembler pire que la récolte de 1 point des Sharks en 11 rencontres, c’est leur différentiel de buts marqués/accordés. L’équipe n’a marqué que 12 buts pour en concéder 55, ce qui se traduit par un différentiel de -43. Les Capitals de Washington de la saison 1974-1975 détiennent le record du pire différentiel dans l’histoire de la LNH avec -265. Cette édition des Capitals détient également le pire pourcentage de points récoltés en une saison, avec .131. Les Sharks sont actuellement à .046. Voilà quelques marques que l’organisation des Sharks voudra absolument éviter de recevoir à la fin de cette saison.
Le directeur général, Mike Grier, est en pleine période de reconstruction avec son équipe. L’équipe avait accumulé 60 points la saison dernière, et le DG a pris des mesures concrètes pour mettre en œuvre son plan. En plus d’avoir échangé son joueur le plus productif, Erik Karlsson, aux Penguins cet été, il a acquis des joueurs de profondeur sur le marché des joueurs autonomes. Pour Grier, il est hors de question de s’engager dans des contrats lourds ; il a préféré conserver de la flexibilité salariale pour les prochaines années. Malgré la séquence difficile que connaît son équipe, l’entraîneur David Quinn ne craint pas pour son poste. N’étant pas un grand partisan du travail de Quinn depuis qu’il est dans la LNH, je dois toutefois admettre qu’il ne possède pratiquement aucun élément dans son alignement pour rendre son équipe compétitive. Lorsqu’on examine les membres de leur brigade défensive, on peut rapidement conclure qu’il s’agit de l’une des, sinon la pire, de la LNH.
Mario Ferraro et Kyle Burroughs sont les arrières les plus utilisés de l’équipe, jouant en moyenne plus de 20 minutes par match. Ils ont respectivement 2 et 0 points depuis le début de la saison. Burroughs, âgé de 28 ans, n’a jamais disputé plus de 48 parties dans la LNH et se retrouve avec un rôle bien trop important. Marc-Edouard Vlasic, autrefois l’un des défenseurs les plus fiables de la LNH, ne semble pas être dans les bonnes grâces de Quinn. Il a été placé sur la galerie de presse à trois reprises et joue en moyenne moins de 14 minutes par match. Parmi les autres membres de la brigade, Jan Rutta, Nikolai Knyzhov, Jacob MacDonald, Ty Emberson, Matt Benning et Nikita Okhotiuk, seuls Rutta et Benning ont de l’expérience dans la LNH, mais aucun d’entre eux ne semble prometteur pour l’avenir. Aucun défenseur de cette équipe n’est utilisé de manière appropriée en fonction de leur capacité. En d’autres termes, aucun ne joue dans la bonne chaise. Les deux meilleurs espoirs en défense, Shakir Mukhamadullin et Henry Thrun, sont actuellement dans la Ligue Américaine.
Du côté de l’attaque, en l’absence de Logan Couture, incommodé par une blessure au bas du corps, Thomas Hertl doit se sentir bien seul. Le Tchèque compte au tableau 1 but et 6 mentions d’aides. Fabian Zetterlund et Anthony Duclair font de leur mieux, mais ne peuvent pas produire offensivement chaque soir. Mikael Granlund, Mike Hoffman, Kevin Labanc, Nico Sturm, Filip Zadina et Luke Kunin sont tous des joueurs en qui il ne faut pas trop fonder d’espoir. Tous ensemble, ils totalisent un maigre total de 6 points. De plus, l’équipe a perdu les services d’Alexander Barabanov, qui connaissait lui aussi un mauvais début de saison, pour quelques semaines en raison d’une blessure à un doigt, et ils ont renvoyé l’espoir Thomas Bordeleau dans la AHL. Au sein de l’alignement, seul William Eklund est un espoir de qualité pour l’équipe, mais il a un peu de mal à s’adapter au jeu de la LNH.
Depuis l’échange de Karlsson, il y a peu d’éléments réjouissants pour les partisans au sein de la formation des Sharks. Ils possèdent quelques espoirs de qualité en attaque, tels que Will Smith, Filip Bystedt et Quentin Musty, qui devraient rejoindre l’équipe et contribuer à moyen et long terme. Smith pourrait bien devenir le pilier de cette équipe pour plusieurs années. En attendant de voir ces espoirs faire leur place dans l’équipe, les prochaines saisons s’annoncent difficiles à San Jose. Ils pourraient bien terminer au dernier rang dans LNH et avoir la possibilité de remporter la prochaine loterie pour choisir en première position lors du prochain repêchage.
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