TSLH Podcast: Les meilleurs et les pires ajouts de la période estivale 2021
Dans le dernier épisode du TSLH Podcast, j’ai présenté mes 5 transactions ou signatures qui fonctionnent le plus jusqu’ici dans la saison 2021-2022. J’ai également abordé l’envers de la médaille, soit les pires ajouts de l’été 2021. Que ce soit via le marché des joueurs autonomes ou des transactions, quelles équipes regrettent amèrement leur décision ? Quelles organisations, à l’inverse, se tapent sur l’épaule ?
Meilleurs ajouts
Pour comprendre l’exercice, il est important de noter que je parle d’ajout estival. Un joueur comme Taylor Hall, qui fut acquis l’an dernier près de la date limite, mais qui a signé un nouveau contrat avec les Bruins cet été, ne compte pas dans mon échantillon.
Qui plus est, il va de soi qu’il s’agit ici d’opinions subjectives après seulement le tiers de la saison.
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Commençons d’abord par le positif. Voici mon top5 des meilleurs ajouts à mes yeux:
5. Shayne Gostisbehere (ARZ)
À la base, les Coyotes ajoutaient Shayne Gostisbehere pour libérer un contrat aux Flyers. En retour, l’Arizona pouvait récupérer des choix au repêchage. Donc, les Flyers ont envoyé le Ghost dans le désert en compagnie d’une choix de 2e tour et de 7e tour pour le repêchage 2022.
Présentement, Gostisbehere est le 2e défenseur le plus utilisé chez les Coyotes. Il se classe au 2e rang des marqueurs de son équipe avec 18 points en 29 matchs. Au moment d’écrire ces lignes, j’oserais dire qu’il contrôle mieux l’avantage numérique qu’un certain Jakob Chychrun. Ce dernier connait une saison très difficile. Il est -29 présentement alors que Gostisbehere, habituellement reconnu pour ses différentiels médiocres, se retrouvent à -9.
Initialement, cette acquisition ne visait pas un retour de performance. Finalement, il rend de bons services tout de même à l’équipe.
4. Seth Jones (CHI)
Je dois faire mon mea-culpa sur celle-là. Rapidement, je jugeais que cette transaction avait le potentiel d’en être une «à la Erik Karlsson». Or, après un début de campagne exécrable pour les Hawks, l’équipe semble s’être replacé un peu et Seth Jones peut s’attribuer beaucoup de crédit. Le prix a coûté cher, très cher. Perdre Adam Boqvist, deux choix de 1er tour et un choix de 2e tour en plus de payer Jones 9,5M$, c’est énorme !
Le contrat restera pénible, mais pour le rendement hockey actuel, Jones est un très gros morceau des Hawks. Habile en powerplay, il contrôle également bien le jeu malgré ses crampes au cerveau en défensive. 23 points en 30 matchs pour le défenseur présentement. C’est un rendement supérieur à celui de Dougie Hamilton, qui joue dans une équipe aussi peu performante que celle de Jones. Et ce pour un salaire similaire (9M$)…
3. Sam Reinhart (FLO)
L’ajout de Sam Reinhart, qui n’a coûté qu’un choix de premier tour et Devon Levi aux Panthers, prend toute son importance en raison de la blessure de Barkov. Pouvant jouer à l’aile comme au centre, Reinhart produit bien dans sa nouvelle équipe. Avec 23 points en 29 matchs, l’ancien des Sabres se retrouve au 3e rang des marqueurs des Panthers. Seuls Huberdeau et Ekblad ont plus de points.
Qui plus est, son salaire n’est pas dégueulasse non plus. Payé 6,5M$ jusqu’en 2024, on a pris un risque calculé en donnant un montant important sur une petite période de temps. On a indiqué nos couleurs à l’effet qu’on poussait pour les honneurs dans les prochaines années sans se soucier du statut UFA de Reinhart dans 3 ans.
2. Pavel Buchnevich (STL)
Les Rangers doivent se mordre les doigts présentement. Non seulement Buchnevich joue excessivement bien chez les Blues, mais Samuel Blais, le joueur obtenu en retour, ne jouera pas de la saison. Certes, on ne peut prédire les blessures sérieuses, mais quand même. Buchnevich a coûté Blais et un choix de 2e tour au Blues et l’organisation récolte un gros dividende.
En 29 matchs, il cumule autant de points. C’est l’attaquant le plus dangereux de l’équipe actuellement chez les Blues. Et il gagne un salaire de 5,8M$ jusqu’en 2025. C’est un contrat qui fut négocié et signé par St-Louis d’ailleurs. Les Rangers ne voulaient probablement pas le payer à sa valeur, ce qui a forcé la main aux dirigeants pour l’échanger.
1. Frederik Andersen (CAR)
Je dois être dans les rares qui, lorsqu’Andersen jouait à Toronto, croyaient en ses moyens malgré la pluie de critiques. J’ai longtemps trouvé qu’Andersen, une fois bien appuyé devant lui, pouvait être un très bon gardien de 50 matchs dans la NHL.
Or, à Toronto, il a rarement eu un auxiliaire digne de ce nom et la défensive devant lui était atroce de façon trop fréquente. En Caroline, bien qu’on utilise peu Antti Raanta, ce dernier joue bien lors des journées de congé d’Andersen. Et on voit dans les performances de ce dernier que c’est un facteur non négligeable. Présentement, l’ancien des Leafs présente un dossier digne d’un récipiendaire du Vézina avec une moyenne de 1,93 et une efficacité de 0,931. Avec tous les joueurs sur la touche et en protocole COVID en Caroline, Andersen a tenu son équipe dans le chemin des victoires.
Mentions honorables: Nate Schmidt (WIN) et Linus Ullmark (BOS)
Pires ajouts
5. Nolan Patrick (VGK)
Je met l’acquisition de Nolan Patrick au 5e rang et le joueur n’a joué que quatre matchs cette saison. Pourquoi alors ? Tout simplement parce qu’on a acquis, du côté des Golden Knights, le jeune joueur le plus blessé de l’histoire. J’exagère, mais c’est un peu ça pareil !
Et malheureusement, on a donné Cody Glass en retour. Devant un constat d’échec dans le développement de Glass, on a décidé de combler le tout en mettant la main sur Patrick. C’est surtout ça qui catégorise cette échange un pour un comme étant l’un des pires ajouts de l’été.
Qu’on a raté le développement d’un excellent prospect comme Glass, c’est une chose. Tenter de réparer l’erreur en le balançant aux Predators contre Nolan Patrick, c’est réparer une plaie ouverte avec les points de rapprochement.
4. Nick Foligno (BOS)
Je comprend que l’acquisition de Foligno va au-delà de l’apport en points. Par contre, il serait temps qu’il se mette à produire tout de même. En 18 matchs jusqu’ici, il n’a inscrit aucun but et s’est fait complice à 4 reprises. Lorsqu’on regarde son apport au cours des dernières années, on parle ici d’un joueur sur le déclin à 34 ans. C’est normal après tout, mais bientôt, même son jeu physique sera inefficace.
À 3,8M$ jusqu’en 2023, c’est une signature qui pourrait s’avérer longue et pénible pour les Bruins.
3. Christian Dvorak (MTL)
On connait tout le cirque qui a précédé l’arrivée de Christian Dvorak. En perdant Jesperi Kotkaniemi au profit d’une offre hostile, Marc Bergevin s’est empressé d’aller chercher Dvorak en Arizona. Un choix de premier tour (2022) et de 2e tour en 2024 fut donné. Dans le passé, on a été comblé en mettant la main sur des membres des Coyotes (Domi).
Or, le choix de premier tour qu’on a donné pourrait venir hanter longtemps le CH s’il s’avère que l’équipe ne repêche pas dans le top10. Une équipe en santé et un Carey Price de retour pourrait sortir le CH de la cave et ainsi s’éloigner du 1er choix. En guise d’exemple, si le CH repêche 11e avec son propre choix, il est automatiquement transféré aux Coyotes et le Tricolore devra se contenter du choix des Hurricanes.
Bref, parlons du joueur impliqué, mais ça ne devrait pas être long ! Il y a peu à dire de Dvorak. Il a connu de bons matchs préparatoires et le trio Anderson-Dvorak-Drouin était présenté, avant le lancement de la saison, comme la redoutable unité. Dvorak ne m’impressionne pas du tout et il s’enligne pour une production similaire à quand il endossait le maillot des Coyotes, soit 35 points en moyenne.
2. Rasmus Ristolainen (PHI)
Il faudra en revenir de ce défenseur finlandais ! On attend sa fameuse saison d’éclosion depuis fort longtemps et elle n’arrive jamais. Dans la bonne chaise cette fois à Philadelphie, ce n’est guère mieux que chez les Sabres où il devait jouer le rôle de 2e défenseur. Il cumule présentement 7 points en 27 matchs et son jeu défensif n’est pas vraiment mieux.
Il sera UFA à l’été et gagne présentement 5,4M$. Une baisse de salaire est à prévoir. Il aura coûté un choix de 1er tour (2021), un choix de 2e tour (2023) et Robert Hagg. Ce dernier, qui n’est pas reconnu pour sa production mais plutôt pour ses coups d’épaule, cumule 5 points en 25 matchs. Qui plus est, son apport est apprécié à Buffalo. C’est quand même une production similaire à Ristolainen…
1. Philipp Grubauer (SEA)
Quelle mauvaise signature tout de même ! Celui qui a constamment eu de bons clubs devant lui devait maintenant avoir la tâche de guider une équipe d’expansion avec une formation très peu remplie de talent. Une équipe qui, dès le départ, n’allait pas avoir la cohésion d’une formation comme les Capitals et l’Avalanche.
Résultat: en 23 matchs, il affiche une moyenne de 3,29 et une efficacité de 0,882. Il coûte présentement 5,9M$ par année jusqu’en 2027. Malheureusement, personne derrière lui peut lui voler son poste. Chris Driedger est dans la même position que Gruabuer.
Il ne fallait pas s’attendre à ce que le Kraken soit bon cette année, mais l’ajout de Grubauer n’a pas l’effet escompté. Ce dernier s’est-il mis trop de pression en affirmant qu’il voulait être ce que Fleury a été pour les Golden Knights ? Je pense que oui.
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