Une acquisition sous-estimée fait le boulot à Vancouver
Le 23 juillet 2021, c’était jour de repêchage dans la NHL et les Canucks de Vancouver ont choisi de faire parler d’eux autrement qu’à l’encan amateur. En effet, le directeur général des Canucks mettait fin aux rumeurs associant Oliver Ekman-Larson et son organisation. Vancouver acquiert finalement le défenseur bien en vue sur le marché des transactions. En retour, les Coyotes acquièrent de gros salariés (Roussel, Beagle, Eriksson) en plus de mettre la main sur un choix de 1ere pour le repêchage 2021.
Dans la transaction, un certain Conor Garland se joignait aux Canucks également. L’attaquant de petite stature était à mes yeux l’un des secrets les mieux gardés de la NHL. Dominant dans la LHJMQ chez les Wildcats, Garland m’était tombé dans l’oeil surtout parce qu’il a du chien sur la patinoire. Son attitude parfois arrogante, mais aussi débordante de confiance, lui a procuré beaucoup de succès dans le circuit Courteau.
Garland fait le boulot
S’il était quelque peu sous-estimé dans cette transaction, Garland fait rapidement taire les éternels sceptiques. Lorsqu’on regarde actuellement l’apport d’OEL et celui de Garland, on peut présentement affirmer que c’est ce dernier qui agit comme étant la pièce maîtresse de la transaction.
En effet, Ekman-Larsson ne cumule que trois points au moment d’écrire ces lignes. Sur 12 matchs, c’est une production plutôt discrète pour un défenseur qui se démarque habituellement sur le plan offensif.
Or, on constate que Garland produit beaucoup plus et de façon beaucoup plus constante depuis son arrivée à Vancouver. Avec 11 points en 12 matchs, il se classe au 2e rang des marqueurs de l’équipe. Pas mal pour un «nain», comme Zadina le traitait il y a de cela quelques semaines !
Habituellement, l’ancien choix de 5e ronde des Coyotes joue avec Tanner Pearson et Bo Horvat. Il s’agit de l’unité employée par Travis Green qui a fourni le plus de buts cette année avec un total de 6. En revanche, ils n’ont concédé que 2 buts.
À noter que même en étant jumelé à une recrue comme Vasili Podkolzin, Garland est en mesure de créer de superbes pièces de jeu. Cette passe sans regarder en témoigne assez bien.
Une progression intéressante
Ce n’est pas la première fois que TSLH écrit sur ce joueur et avec raison. L’attaquant démontre qu’un développement bien orchestré avec un joueur au talent sous-estimé peut être efficace. Après deux saisons d’adaptation en AHL, Garland a rejoint les Coyotes en 2018-2019. Lors de cette campagne, il a alterné entre la AHL et la NHL. La saison suivante, il s’implante à temps plein dans l’équipe. Depuis, sa production ne fait qu’augmenter.
Excellent pour mener le jeu, il peut tout autant se démarquer pour créer des jeux que pour les terminer. Voici d’ailleurs un bel exemple du talent de marqueur de Conor Garland en dépit des ses aptitudes incroyables de fabricant de jeu.
On parle tout de même d’un joueur qui a inscrit 128 et 129 points dans la LHJMQ à ses deux dernières saisons. En Arizona l’an dernier, il a connu la meilleure production de sa carrière avec 39 points en 49 matchs. Cette saison, il risque de monter la barre plus haut surtout parce qu’il est mieux entouré.
Une acquisition sous-estimée qui pourrait rapporter un dividende fou aux Canucks. Surtout au prix de 4,95M$ par saison jusqu’en 2025…
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