Une lueur d’espoir à Buffalo

Comme le populaire dicton le dit si bien, les années se suivent et se ressemblent. Maintenant, parlez-en aux Sabres de Buffalo. Pour la onzième saison consécutive, l’équipe se retrouve hors du portrait des séries éliminatoires. Or, l’organisation et ses partisans peuvent s’accrocher à de meilleurs jours.

Ce ne serait probablement pas votre premier constat si vous regardiez le classement général de la LNH puisque les Sabres figurent au 24e rang. Pourtant, c’est la réalité. Cette équipe qui était fade et sans vie pendant de nombreuses années est en train de se forger une identité. Tranquillement, mais sûrement, elle sort enfin d’une décennie de médiocrité. Des vétérans ont levé leur jeu d’un cran, les jeunes progressent et pour la première fois depuis longtemps, il y a de l’espoir à Buffalo.

Un changement de culture

En mars 2021, les Sabres montraient la porte à leur entraîneur-chef, Ralph Krueger. Le directeur général de l’équipe, Kevyn Adams parlait de ce changement comme le premier de plusieurs à suivre durant la saison morte. Buffalo venait de conclure une campagne de 15 victoires en 56 matchs, soit l’une des pires de son histoire.

Quelques mois plus tard, Sam Reinhart prenait la direction de la Floride et Rasmus Ristolainen rejoignait les rangs des Flyers de Philadelphie. Le dernier et non le moindre? Jack Eichel. L’attaquant vedette a finalement été échangé le 4 novembre dernier, après des mois de spéculation. La saga Eichel aura fait beaucoup de bruits et pour des raisons que l’on connaît tous, son départ était inévitable.

Néanmoins, il s’agissait tout de même de trois morceaux importants qui étaient envoyés sous d’autres cieux. En retour de Ristolainen, Reinhart et Eichel, Buffalo a mis la main sur Alex Tuch, Robert Hagg, deux espoirs de premier plan et cinq choix au repêchage. Le plan de la direction commençait à prendre forme, il restait seulement à assembler les pièces du puzzle. Parmi l’une de ses pièces ; bâtir un environnement favorable pour le développement des jeunes joueurs.

Avec quelques joutes à faire au calendrier régulier, on peut dire que c’est mission accomplie.

Acquis en retour d’Eichel, l’espoir Peyton Krebs a fait la pluie et le beau temps dans la Ligue américaine avant de se tailler une place avec le grand club. Septième choix au total en 2019, Dylan Cozens frôle le cap des 40 points à sa deuxième saison professionnelle. En défense, Rasmus Dahlin a atteint un sommet personnel avec une récolte de 53 points jusqu’à maintenant.

Toutefois, la plus grande surprise demeure Tage Thompson. L’attaquant de 23 ans a tout simplement explosé cette année avec 37 buts au compteur, dépassant son total de 23 en carrière.

Le Jeff Skinner des beaux jours

Après deux saisons de misère, Jeff Skinner a retrouvé sa touche de marqueur. En 78 matchs, il compte 33 buts, 28 de ceux-ci ayant été inscrits à égalité numérique. D’ailleurs, le duo Thompson-Skinner est le premier des Sabres a marqué plus de 30 buts en une saison depuis… Thomas Vanek et Drew Stafford en 2011. Kyle Okposo est également l’un de ses vétérans qui ont repris du poil de la bête. ll est a un seul point de dépasser sa meilleure campagne dans l’uniforme des Sabres (45 points). Âgé de 34 ans, l’ailier a atteint le plateau des 20 buts ou plus pour la quatrième fois en quatorze saisons dans le circuit Bettman.

Devant le filet et contre toute attente, le tandem Dustin Tokarski-Craig Anderson a relativement bien fait. Anderson mène la charge avec une fiche de 17-12-2. En plus d’avoir accordé deux buts ou moins dans treize de ses 31 départs.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les Sabres redeviennent une équipe compétitive. Certes, la route n’est plus embrouillée et parsemée d’embuches comme elle l’a déjà été dans le passé.