Il y a 26 ans, une première offre hostile de plus de 20M$
Les offres hostiles ont toujours fait partie des discussions dans les saisons mortes, mais on en compte très peu dans l’histoire de la NHL. La toute première fut en 1986. Les Blackhawks avaient ciblé une stratégie dans la CBA de l’époque nommée «offer sheet».
Ainsi, Chicago offrait un contrat de 3 ans avec option pour un montant de 620 000$. La cible ? Le défenseur Gary Nylund des Maple Leafs de Toronto. L’offre fut acceptée et le défenseur rejoint finalement les Hawks. Il y demeure pour une durée de trois saisons, récoltant largement plus de minutes de punition que de points.
Cette technique visant à offrir un contrat à un joueur autonome avec restriction fut utilisée beaucoup dans les années 90. Scott Stevens en aura d’ailleurs reçu deux en carrière. La première fut acceptée par le défenseur et ne fut pas accotée par les Capitals. Stevens avait pris le chemin de St-Louis pour… une seule saison ! Les Devils ont fait le même coup aux Blues et ce sera finalement au New Jersey qu’il conclura sa carrière.
Toujours dans les années 90, on aura assisté à l’une des plus grosses offres hostiles de l’époque. En effet, il y a 26 ans exactement (le 13 août 1997), l’Avalanche du Colorado accote une offre des Rangers pour finalement conserver les services de l’un de leurs joueurs étoiles.
Les Rangers sont passés près
Ainsi, on peut dire que les Rangers sont passés près d’obtenir les services de Joe Sakic via une offre hostile. À l’époque, l’offre des Rangers était de 21M$ pour trois saisons. C’était la toute première offre qui franchissait la barre du 20M$. Auparavant, Keith Tkachuk détenait le montant le plus onéreux via une offre hostile (17,2M$ pour 5 ans offerts par les Hawks). Finalement, les Jets auront accoté l’offre en 1995.
Lorsque les Rangers ont déposé cette offre, l’organisation comptait sur une formation incroyable. En effet, à l’aube de la saison 1997-1998, on visait largement la Coupe avec Wayne Gretzky, Alex Kovalev, Pat Lafontaine, Brian Leetch et Mike Richter comme noyau. Imaginez une seconde voir Joe Sakic aux côtés de Gretzky et de Kovalev ! Peut-être que les Rangers auraient à tout le moins fait les séries, puisqu’au final, l’équipe ne s’y sera même pas classée à l’aube de cette campagne.
Pendant ce temps, Joe Sakic continuait d’écrire sa légende au sein de l’Avalanche. En aucun temps, il ne fut question de le laisser partir pour les compensations offertes en échange du contrat soumis par les Rangers.
Plus calme dans les années 2000
La même année que l’offre hostile visant Joe Sakic, les Flyers et les Maple Leafs ont aussi utilisé cette tactique auprès de Chris Gratton et de Mattias Ohlund respectivement. Gratton aura accepté l’offre, prenant le chemin de Tampa Bay alors que les Canucks ont accoté pour conserver Ohlund. Il aura fallu attendre à la saison suivante pour qu’une offre supérieure à celle de Sakic prenne la place dans le palmarès des «offer sheets» les plus coûteuses. En effet, Sergei Fedorov recevra l’été d’après une offre de 38M$ pour 6 ans des Hurricanes. Une offre qui sera accotée par les Wings.
Dans les années 2000, c’est toutefois plus calme au niveau des offres hostiles. Tomas Vanek (7 ans/50M$) demeurera chez les Sabres après que les Oilers lui aient offert la totale. Seul Dustin Penner n’aura pas vu sa formation (Oilers) accoter l’offre des Ducks. Dans l’ère plus moderne, Jesperi Kotkaniemi aura subi le traitement Penner par les Canadiens, qui n’ont pas accoté l’offre des Hurricanes.
La palme de l’offre hostile la plus ridicule coûteuse revient aux Flyers de Philadelphie. L’organisation, en 2012, a soumis une offre de 110M$ pour 14 ans au défenseur Shea Weber. Une offre qui fut accotée par les Predators de Nashville. À ce jour, le contrat de Weber demeure encore un boulet pour les équipes, qui l’utilise pour grossir leur espace sur la LTIR.
On est loin du contrat de 21M$ offert par les Rangers pour les services de Joe Sakic !
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