Les taxes, cette donnée souvent oubliée du marché des agents libres
Si le marché des agents libre et son ouverture le 1er juillet est souvent très attendu par les fans, une donnée est souvent oubliée dans les débats sur quelles équipes ont le plus de chances d’acquérir tel ou tel joueur. En effet, en plus du fait que certains joueurs privilégient la vie de famille, ou encore le nombre de déplacements (et ainsi jouer dans l’est), ou bien encore le niveau global de l’équipe et ses chances de remporter la coupe, une donnée importante est celle du taux de taxe.
Au contraire de la majorité des pays européens, les taxes en Amérique du Nord sont réalisées par les différents États et régions. Le taux varient donc selon l’endroit de localisation de l’équipe. Cela avantage donc largement certaines équipes, notamment du sud des États-Unis, qui peuvent alors se permettre de proposer des salaires moins importants que certaines équipes canadiennes notamment.
Prenons par exemple la signature d’Alexander Radulov à Dallas. Si l’équipe ne semble pas beaucoup plus proche que Montréal en termes d’espoir de gain de la coupe Stanley, la ville dispose de sérieux arguments financiers. On sait de source sûre que le Canadien a proposé exactement le même salaire que celui proposé par Dallas, à savoir 6,250M$. Grâce à un calculateur, on se rend rapidement compte que la différence d’imposition est immense. En effet pour le même salaire Radulov se verrait obligé de payer quasiment 900.000$ de plus en impôt pour jouer à Montréal que pour jouer à Dallas. Sur un salaire de 6M$, il reste à Radulov un peu moins de 4M$, alors qu’à Montréal il lui resterait 3M$. La différence est considérable, et c’est pourquoi certains joueurs choisissent de déserter les impositions fortes.
Un autre exemple criant fut celui de la sage sur Steven Stamkos. Alors que de nombreuses équipes semblaient lui promettre monts et merveilles, Stamkos a décidé de rester à Tampa Bay. En dehors du choix sportif qui s’explique facilement tant l’équipe domine cette saison, il y a une réalité financière. L’équipe de Tampa est l’équipe de par la fiscalité floridienne, qui est la moins soumise à l’impôt sur le revenu. En offrant un salaire à quasi 10M$, Toronto offrait en réalité encore moins d’argent que ce que Tampa lui proposait alors.
Une différence, injuste ?
La question qui se pose alors, est de savoir si dans le cadre du plafond salarial, cette différence criante n’est-elle pas injuste ? En effet, certaines équipes en profitent pour signer des joueurs à rabais (coucou Kucherov) et ainsi disposer d’un effectif de meilleure qualité, notamment en profitant d’une imposition parfois 20% moins importante que d’autres équipes. D’autres franchises en revanche, se voient clairement désavantagées par la fiscalité locale, qui ne permet pas d’attirer de grands joueurs, ou si c’est le cas, à grand frais!
Les pires taux combinés d’imposition :
– New York Rangers/Islanders 50,5%
– Winnipeg (Manitoba) 50,5%
– Los Angeles/ Anaheim/ San Jose (Californie) 51%
– Toronto/ Ottawa (Ontario) 53%
– Montréal (Québec) 53%
Les meilleurs taux combinés d’imposition:
– Florida/Tampa Bay (Floride) 38,9%
– Dallas (Texas) 38,9%
– Las Vegas (Nevada) 38,9%
– Nashville (Tennessee) 38,9%
– Chicago (Illinois) 42,6%
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