Lias Andersson: une recette qui fonctionne offensivement
Le Rocket de Laval s’est de nouveau incliné hier contre les Americans de Rochester. Ce qui retient évidemment notre attention, c’est l’inefficacité des défenseurs à faire le ménage devant le filet. Avec une jeune défensive inexpérimentée, on devait s’attendre, au tout début de la saison, à ce que la cohésion et les prises de décision soient problématiques.
Il y a tout de même du positif à soutirer de ce début de saison plus difficile à Laval. Certes, les performances de Joshua Roy sont rassurantes pour les partisans. Toutefois, il y a aussi un certain Lias Andersson dans lot qui se débrouille bien depuis quelques matchs. Invisible à ses premiers pas avec le Rocket, l’ancien choix de premier tour se démarque plus récemment. Jusqu’ici, il cumule 7 buts pour un total de 9 points en 6 rencontres. Hier contre Rochester, il a inscrit deux buts.
Une recette gagnante
Lias Andersson était jadis un espoir de qualité au sein des Rangers de New York. Son développement ne lui aura pas permis d’atteindre les rangs de la NHL de façon permanente. À 25 ans, il observe encore la possibilité d’accéder à la NHL. Dans le contexte actuel chez les Canadiens, il peut très bien s’avérer utile en cas de blessure. Le voir à long terme dans les plans de l’équipe demeure, à mon sens, une hypothèse peu probable.
Son développement se poursuit néanmoins dans un contexte de jeunesse à Laval. On voit de l’amélioration cette année, clairement. Andersson a souvent été vu comme un joueur de périphérie, un style qui l’empêchait clairement de s’imposer pour la NHL. Cette saison, il semble avoir trouvé la recette pour connaître du succès offensif dans la AHL. D’ailleurs, le «vétéran» de 7 saisons dans la AHL espère que sa façon de jouer pourra inspirer les jeunes joueurs dans l’équipe. Après tout, même s’il n’a que 25 ans, ça fait plusieurs saisons qu’il passe dans la AHL contrairement aux jeunes joueurs qui s’amène avec le Rocket. JF Houle était d’avis aussi que les jeunes devaient s’en inspirer.
«C’est une nouvelle chose pour moi de marquer des buts proche du filet de la sorte. Surtout d’en récolter comme tel. Si on veut des buts dans cette ligue, on doit aller au filet,» expliquait Lias Andersson après la rencontre à Rochester.
Il faut dire que l’an dernier, il avait déjà appliqué cette recette avec le Reign d’Ontario. Le Suédois a complété le calendrier 2022-2023 avec 31 buts en 67 matchs. Selon la plateforme de scouting SportsContract, la grande majorité de ses tirs menant à des buts ont été décochés très près du filet. Voici un graphique (heat map) de ses tirs menant à des buts lors de la saison 2022-2023 avec Ontario:
Un rappel éventuel ?
On l’a vu avec Joel Armia et Gustav Lindstrom, mais le Canadien risque fort bien de se tourner vers des joueurs autres que les jeunes espoirs du Rocket. Ainsi, j’ai l’impression qu’en cas de blessure, on pourrait se tourner très bien vers Lias Andersson avant un Joshua Roy, par exemple. Ce qui serait tout à fait légitime à mes yeux. Des gars comme Andersson, Armia, Lindstrom ou même Condotta sont des éléments que tu peux habiller sur un 3e-4e trio sans problème. Vaut mieux remplir un chandail avec un joueur que tu ne vois pas à long terme dans les succès de ton équipe plutôt que de «rusher» un jeune.
À voir comment Lias Andersson est en mesure de se rendre au filet pour inscrire ses buts, je serais curieux de le voir dans un contexte de la NHL. C’est une chose de le faire dans la AHL, ça en est une toute autre de jouer de la même façon dans la grande ligue. Le 7e choix de l’encan 2017 a fréquemment connu de bons moments dans la ligue américaine, mais dès qu’il accède à la NHL, son apport disparaît presque instantanément.
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