Rocket de Laval | Une 8e défaite consécutive et des signes préoccupants
Le Rocket de Laval était de retour devant ses partisans à la Place Bell pour une première fois au mois de décembre. La troupe de Jean-François Houle tentait de mettre fin à une séquence de 7 défaites consécutives face à leurs grands rivaux de division, les Sénateurs de Belleville. Le club-école du Canadien a connu un de ses pires matchs de la saison en termes d’effort en s’inclinant par la marque de 5-2.
Des signaux qui sont préoccupants
Le Rocket de Laval n’a pas fourni un effort suffisant devant ses partisans alors que l’équipe n’est pas en position de se permettre des soirs de congé. La troupe de Jean-François Houle s’éloigne de plus en plus d’une place en séries éliminatoires, et ce, très tôt dans la saison. Deux buts encaissés rapidement en première période ont suffi pour anéantir les espoirs du jeune groupe.
Alors que le Rocket avait l’habitude de ne pas se laisser intimider sur la glace cette saison, on sentait que l’esprit de corps était un peu brisé sur la glace face à Belleville. Plutôt que de sublimer la frustration en un deuxième effort, le Rocket a fait preuve d’indiscipline qui s’est exprimée passivement. On n’a pas été en mesure d’utiliser l’émotion pour amener le match à un autre niveau, cette absence d’urgence dans une séquence de 7 revers de suite est préoccupante. C’est un peu comme si on s’était résigné à subir la défaite et qu’on estimait ne pas avoir de solution à l’interne pour changer le cours du match.
« Ce soir, on avait pas de jambes, les émotions étaient basses, on patinait dans la bouette. Pourtant, on a eu une très bonne pratique hier matin, on semblait prêt avant le match. Deux buts rapides, c’est dur mentalement pour notre équipe en ce moment. Ce soir, on dirait qu’on avait peur. Tu vas en perdre des matchs mais de ne pas se présenter, c’est important que les joueurs sachent que l’effort doit être là. »
-Jean-François Houle
Des propos lourds de sens
Au terme de la défaite, nous nous sommes entretenus avec le capitaine Gabriel Bourque, Tobie Paquette-Bisson et Emil Heineman. Les commentaires obtenus à chaud ainsi que les comportements non verbaux peuvent parfois donner des indices sur l’état d’esprit des joueurs, qui sont des humains avant tout. Le niveau d’effort, les difficultés en avantage numérique et le manque de fierté ont été évoqués par ces derniers pour expliquer les difficultés actuelles.
« Il faut 20 joueurs pour gagner un match. Ce n’est pas tout le monde qui s’est présenté encore ce soir, ça fait mal, nos partisans ne méritent pas ça. C’est une dure défaite. Oui, on joue bien en désavantage numérique, mais j’aimerais mieux qu’on soit meilleur en avantage numérique. Il faut qu’on prenne de la maturité et qu’on se présente chaque soir. On a le talent pour gagner des matchs. »
-Gabriel Bourque
« Je n’ai pas de mots justes pour décrire notre départ aujourd’hui, je crois qu’on ne s’est simplement pas présenté. Nous ne jouons pas avec fierté, nous ne jouons pas comme nous le devrions devant nos partisans. On n’est pas là. Je crois qu’on a un bon groupe, on doit trouver une façon de faire le travail. On doit commencer à gagner des matchs. »
-Emil Heineman
« Il faut travailler ensemble et dès le départ d’un match. Ce n’est pas normal que ça soit à 5-0 qu’on commence à travailler. On a assez de bons joueurs pour gagner, il faut vraiment apprendre à travailler ensemble. »
-Tobie Paquette-Bisson
Un mot sur Arber Xhekaj
Arber Xhekaj a connu une sortie assez tiède dans les circonstances. Utilisé en désavantage numérique, le défenseur de 22 ans a livré une performance timide d’un point de vue implication physique. Il a refusé l’invitation de Bokondji Imama très tôt dans la rencontre, ce qui m’a plu dans les circonstances. Xhekaj doit apprendre à mieux choisir ses combats dans la ligue américaine. Toutefois, je n’ai pas aimé le voir se tenir à distance des zones de chaleurs, plus le match avançait. J’ai senti un désengagement de sa part, élément qui n’a toutefois pas inquiété son entraîneur-chef Jean-François Houle.
« C’est normal (de se tenir à distance). C’était son premier match, pour lui, c’est de connaître l’autre équipe et regarder ce qui se passe un peu. C’est un peu à ça que je m’attendais pour le premier match. On veut seulement qu’Arber reprenne son jeu et joue ici. »
-Jean-François Houle
Changements à venir?
La troupe de Jean-François Houle reprendra l’action demain soir alors qu’il recevra la visite du club-école des Rangers de New York et de son ancien capitaine, Alex Belzile. Il sera intéressant de voir si les discussions à l’interne mèneront à des décisions concernant la situation des gardiens de but et/ou sur les effectifs utilisés en avantage numérique.
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