Apprendre à connaître Alexandre Carrier | Une transaction visant un but précis
Ce n’est une surprise pour personne, Justin Barron n’était plus dans les plans chez les Canadiens de Montréal. Celui que Kent Hughes et Jeff Gorton ont acquis dans la transaction d’Artturi Lehkonen n’a jamais été capable de s’établir avec les Canadiens de Montréal. On peut pointer son manque de constance comme principal problème, mais l’accumulation de défenseurs offensifs le rendait plus ou moins pertinent dans l’organigramme. Qui est donc Alexandre Carrier qui a pris le chemin inverse au sein de l’échange avec les Prédateurs de Nashville ?
Un long chemin vers la NHL pour Alexandre Carrier
Alexandre Carrier s’est établi dans la NHL à partir de la saison 2021-2022 lors de sa 6e campagne chez les professionnels. Après deux ans à faire la navette entre la AHL et le circuit Bettman, le Québécois a réussi à convaincre les dirigeants des Predators de Nashville de la possibilité d’être utilisé dans la meilleure ligue au monde.
Comme on peut voir sur sa fiche statistique dans les mineures, le défenseur droitier a toujours eu un talent offensif, mais ce n’est pas ce qui ressort depuis qu’il est un régulier dans la NHL. Est-ce que la marche a été trop grande pour lui offensivement ? Comment se fait-il que l’organisation qui l’a repêché en 2015 lui ait octroyé un contrat aussi imposant malgré l’absence de production ? À 28 ans, est-ce qu’il peut vraiment être dans les plans des Canadiens de Montréal en considérant son gabarit de 5 pieds 11 pouces et 174 livres ? Nous allons faire le tour de la question ici.
Un virage à 180 degrés
En fait, depuis 2021-2022, Alexandre Carrier fait partie des spécialistes du désavantage numérique des Prédateurs de Nashville. Durant son passage dans la AHL, le défenseur droitier a changé sa façon de jouer pour adopter un style défensif basé sur la mobilité, l’intelligence et l’utilisation active de son bâton. Un peu comme Jake Evans l’a fait au sein du club-école des Canadiens de Montréal, l’arrière a décidé de se redéfinir en tant que joueur pour optimiser ses chances de se trouver une chaise dans la NHL.
On peut dire que c’est une mission réussie, car en 2021-2022, Alexandre Carrier était le 12e défenseur ayant le plus cumulé de temps en désavantage dans la NHL. En 2022-2023, il a été le 132e en seulement 43 matchs. En 2023-2024, il se situait au 80e rang et il est au 38e au moment d’écrire ces lignes. Les Predators se retrouvent présentement au premier rang de la ligue au niveau de leur efficacité à court d’un homme, alors on peut penser que Kent Hughes avait un but bien précis en tête avec son acquisition.
Alexandre Carrier à la rescousse de David Savard et Mike Matheson
Avec lui dans la brigade défensive, le DG vient stabiliser la profondeur en y ajoutant de l’expérience. Alexandre Carrier va également soutirer de la pression aux David Savard et Mike Matheson qui se tapent tout le travail en désavantage depuis le début de la saison. C’est vrai qu’il n’est pas l’arrière le plus physique, mais ce n’est pas nécessairement ce qui était recherché selon moi. Je crois réellement que l’organisation cherchait un élément mobile pouvant gruger des minutes (moyenne de temps de jeu de 20m08), bloquer des tirs (49), en plus d’être efficace en transition.
Attention, Alexandre Carrier n’est pas un défenseur d’impact. C’est un spécialiste (ou un « gadget » comme diraient certains) qui évoluait pour la pire équipe au classement. Ça ne va pas bien là-bas, alors on ne doit pas s’attendre à un élément qui va tirer tout le monde vers le haut. Le Québécois a été acquis pour cimenter l’arrière et pour diminuer la pression sur ses jeunes et moins jeunes défenseurs. Il s’agit encore une fois qu’une acquisition sans trop de risques pour Kent Hughes et les Canadiens de Montréal. Elle pourrait même s’avérer être judicieuse si ça permet d’optimiser l’apport de tout le monde dans l’alignement.
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