Avec toutes ces rumeurs, quelle sera la place de Juraj Slafkovsky ?
L’été 2023 sera crucial pour la reconstruction chez les Canadiens. On parle d’une autre sélection dans les débuts du repêchage avec une cohorte très talentueuse dans le top 10. De nombreuses rumeurs indiquent que le CH transigerait au repêchage comme l’organisation l’a fait avec Kirby Dach. On parle aussi de Pierre-Luc Dubois à Montréal. Cette acquisition pourrait être celle dont on parle au repêchage d’ailleurs.
À mon sens, le joueur qui sera sélectionné dans le top 8 au repêchage chez les Canadiens aura le potentiel de s’insérer dans un top 6 offensif à moyen terme. Encore faut-il que l’on sélectionne un attaquant du côté des Canadiens puisque certaines rumeurs veulent que l’équipe penche pour la candidature de David Reinbacher. J’y crois plus ou moins, mais bon. Dans le haut du repêchage, le CH aura accès à des attaquants tels que Zach Benson, Will Smith, Oliver Moore, Brayden Yager, Leo Carlsson, Matvei Michkov, Adam Fantilli ou Connor Bedard (les chances sont minces). Tout porte donc à croire qu’un poste top 6 sera réservé à l’un de ces joueurs lorsque le CH sera à maturité.
Revenons à Pierre-Luc Dubois. On souhaite ardemment voir Kent Hughes se jeter sur le Québécois. Qu’on attende qu’il soit UFA ou que l’on transige pour ses services cet été, un fait demeure: la majorité des gens veulent Dubois avec le CH. Ce joueur sera assurément du top 6 chez les Canadiens. En ajoutant constamment des éléments dans le top 6, quelle sera la place de Juraj Slafkovsky dans tout cela ?
Des joueurs meilleurs
Ce n’est point une cachette de mon côté. Dans le top 8 du repêchage 2023, on retrouve des joueurs qui ont presque tous plus de potentiel offensif que Juraj Slafkovsky. À mes yeux, l’attaquant slovaque se classerait possiblement dans le top 10 du repêchage 2023, mais pas dans le top 6-7 assurément. Ce qui veut donc dire que chez le CH, on mettra la main sur un joueur avec un potentiel maximal supérieur à Slafkovsky. Du côté de Dubois, il est déjà implanté comme un marqueur de 60-70 points dans la NHL.
Hypothétiquement, Slafkovsky déboule dans la hiérarchie sans même avoir son mot à dire. Son développement se déroule bien. Tranquillement, mais sûrement, l’attaquant choisi au premier rang de l’encan 2022 peut se développer en un joueur complémentaire à Suzuki et Caufield sur un premier trio. Toutefois, avec les espoirs qui s’en viennent, les sélections 2023 et hypothétiquement Dubois qui s’amèneraient, ça se bousculera en haut de l’alignement. Slafkovsky pourrait écoper.
Au repêchage 2023, j’avais une crainte concernant le plafond maximal de Juraj Slafkovsky. J’en ai d’ailleurs parlé au podcast «La dérape» de BLVD 102.1. Voici ce que j’avançais dans le Guide 2022 du TSLH Espoirs:
«Il pourrait être le joueur qui accède à la NHL le plus vite de sa cohorte pour son jeu, mais aussi grâce à sa maturité physique. Il peut être projeté en ailier top6 comme un excellent joueur de 3e trio dépendamment de l’équipe qui le repêche. Son plancher d’ailier de 3e trio pourrait être atteint très rapidement.» – Guide 2022 du TSLH Espoirs
Est-ce que Slafkovsky pourrait devenir qu’un joueur de 3e trio ? Je crois qu’il a le potentiel d’être plus que ça, mais avec les enlignements qu’on semble prendre du côté du CH, il se pourrait qu’il soit coincé dans la structure organisationnelle.
Ne pas abandonner
Je ne suis pas de ceux qui abandonnent dans le cas de Slafkovsky. Ce serait bien mal vu de le faire d’ailleurs, lui qui se positionnait au 4e rang dans ma liste des meilleurs espoirs du repêchage 2022. Toutefois, j’ai peur que sa candidature se perde avec l’arrivée de certains éléments. La saison 2022-2023 n’est pas suffisante pour dresser un portrait final du développement de l’attaquant. En effet, les blessures l’ont freiné beaucoup. S’il était demeuré en santé, on aurait pu le placer dans des situations avantageuses.
Par contre, comme j’expliquais dans le podcast «La dérape», je crois qu’il aurait bénéficié d’une saison à Laval. Rares sont les joueurs qui débutent rapidement dans la NHL. De nos jours, seuls les joueurs étoiles de franchise débutent dans la NHL. Slafkovsky n’est pas un Bedard, un Crosby ou un McDavid. Était-il capable de jouer en NHL ? Oui. Était-il prêt ? Je ne crois pas. Certains apprentissages auraient pu se faire à Laval. C’est une opinion personnelle, sans plus.
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