Bilan 2023-2024 du CH | 17 avril – nos prédictions
Il reste trois matchs à la saison des Canadiens de Montréal, mais il est facile d’imaginer que le bilan des dirigeants de nos glorieux doit être déjà prêt depuis quelques temps.
Comme c’est la coutume à chaque fin de saison pour les équipes ne participants pas aux séries, l’heure est au bilan, à l’analyse de ce qui a bien et moins bien fonctionné au cours de l’année, à l’introspection ou, dans le cas du CH cette saison, il sera possiblement question d’évolution, de pas en avant, d’être là où Kent Hughes et ses acolytes souhaitent être, avec une tangente plus sérieuse en parlant de l’avenir, avec des buts plus circonscrits pour la saison prochaine, alors que la patience des partisans est encore malléable.
Alors, qu’est-ce qui se dira lors de ce point de presse récapitulatif d’une saison de plus de reconstruction le 17 avril prochain à 9h? Essayons de voir.
La situation des gardiens de buts
« Vous sentez-vous à l’aise de commencer la saison 2024-2025 avec le duo Samuel Montembeault et Cayden Primeau? » Bien sûr… mais quel autre choix y a-t-il? Mais c’est un duo intéressant. Un jeune vétéran local qui est au sommet de sa progression, fort de la confiance de son entraineur et d’un contrat qui lui garanti une certaine forme d’avenir et un jeune gardien qui a finalement trouvé ses repères et une manière de démontrer qu’il a l’étoffe de la LNH. On le voit dans plusieurs formations de la ligue: Adin Hill et Logan Thompson, Jacob Markstrom et Dustin Wolf, Cam Talbot et Phoenix Copley, Ville Husso et Alex Lyon ou John Gibson et Lucas Dostal. Évidemment, il y a toutes sortes d’échelles de compétences dans ces duos, mais les dynamiques sont semblables et peuvent avoir leur part de succès.
Cole Caufield et ses 25 buts
« Comment décrieriez-vous la saison de Cole Caufield? » Intéressante. Assurément que la direction espèrerait le voir marquer 40 buts et plus, mais ça viendra. Il sera certainement question de son jeu sur 200′, de la marque des 60 points qu’il a atteint pour la première fois de sa carrière, de son implication dans toutes les phases de jeu et son enthousiasme contagieux. On ne parlera pas de perfection dans son cas, mais d’une étonnante progression vers un athlète qui devient de plus en plus un « joueur de hockey » comme Martin St-Louis les aime.
Nick Suzuki
« Est-il en train devenir le capitaine que vous aviez vu en lui en le nommant dans ce rôle au début de la saison dernière? » Et les commentaires seront unanimes au sujet de Suzuki: il est notre capitaine. Il mène par l’exemple. Il n’est pas le plus vocal, mais ses gestes sur la glace parlent d’eux-mêmes. Il reste toujours lui-même et c’est le genre de leadership, calme et concis, que cette équipe désire avoir pour le futur. Et il n’y aura rien à dire pour contredire cela. Il aura presqu’atteint un rythme d’un point par match cette saison, il joue dans toutes les situations imaginables, il a participé directement à l’éclosion de Juraj Slafkovsky et il fait face aux médias après chaque rencontre avec le stoïcisme d’un vétéran aguerrit et posé. Une note parfaite.
Juraj Slafkovsky et être un premier choix au repêchage
« Est-ce que Juraj Slafkovsky livre finalement les promesses fondées en lui lorsqu’il a été sélectionné au tout premier rang du repêchage de 2022? » La réponse sera: oui, bien sûr. Mais personne n’aimera la question. On parlera de comment le jeune de 20 ans se comporte sur la glace, de comment il fait les bonnes choses et que, durant les dernières semaines de la saison, il a recueilli les dividendes de son travail. Évidemment que de franchir le plateau des 50 points à sa 2e saison dans la LNH sera une facette intéressante de l’évolution du prodigieux slovaque, mais c’est bien plus que ça. On dira de lui qu’il voit le jeu nord-américain dans son ensemble, qu’il arrive à canaliser sa taille et son agilité et que tout devient de plus en plus facile pour lui et que le meilleur reste à venir.
Lane Hutson: le futur Adam Fox?
« Quels seront vos intentions pour Lane Hutson la saison prochaine? » Et les réponses seront vagues, évasives, positives, mais réservées. L’échantillon sera trop petit. Au mieux, il aura joué deux matchs avec les Canadiens. S’il connait un départ fulgurant, on tâchera d’être prudent avec les élans d’optimismes. On mentionnera qu’on aime ce que l’on voit, mais qu’il faudra ré-évaluer le tout au prochain camp. S’il est invisible, on soulignera en caractère gras le facteur insignifiant de ces derniers matchs d’une saison déjà terminée depuis longtemps.
La non-saison de Josh Anderson
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Mike Matheson, le défenseur vedette
« Auriez-vous pensé que Mike Matheson pourrait finir la saison avec plus de points que Rasmus Dahlin? » Ils ne poseront pas cette question, mais elle est tout de même intéressante. Il y aura certainement des mentions sur sa vitesse, son agilité, son endurance, son leadership. On parlera du fait que tous les joueurs connaissaient le potentiel de Matheson et qu’il est agréable de le voir récolter autant de points. Il y aura une certaine incrédulité quant à sa capacité de reproduire ce genre de performance à plus long terme. Mais la direction se félicitera d’avoir miser sur lui pour être le vétéran phare de la défensive montréalaise alors que tant de jeunes défenseurs talentueux gravitent autour de l’équipe présentement.
Le fabuleux destin de… Joel Armia
« Comment décrieriez-vous le retour en force de Joel Armia? » On ne voudra pas tomber dans le mélodrame ni dans l’étalage de compliments pour un joueur qui, soyons réalistes, est un joueur de profondeur pouvant, occasionnellement, démontrer certaines facettes plus élite dans son jeu, mais qui, en bout de ligne, restera toujours une énigme et un joueur de soutien dans une équipe de bas de classement. Mais les dirigeants et les journalistes présents à ce point de presse n’iront pas là. On se réjouira de ce retour en force de Joel Armia. On ne mentionnera pas que son « come back story » ne sera jamais assez vibrant pour lui mériter le trophée Bill-Masterton, mais on espèrera le voir connaitre une intéressante saison en 2024-2025 alors que son contrat arrivera enfin à terme et que son histoire avec le CH prendra sûrement fin.
Guhle/Harris/Xhekaj/Barron
Les Canadiens de Montréal ont beaucoup de bons jeunes défenseurs et il devrait en être question lors du point de presse. Y aura-t-il tant à dire autre que l’on voit ces jeunes progresser et qu’à mesure que Hutson ou Reinbacher se joindront à ce noyau, on pourra enfin voir la forme que prendra cette brigade défensive du futur? Oui, Guhle est un pilier en défensive, mais il semble se chercher offensivement. Harris et Barron sont capables du meilleur et du moins bon, mais ils progressent. Xhekaj un leader charismatique. Il sera intéressant de voir s’il arrivera à trouver sa place lorsque d’autres défenseurs arriveront à point, mais il aura la chance de se faire valoir encore quelques temps.
Johnathan Kovacevic: l’éternel 8e défenseur
« Quels sont les plans pour Kovacevic la saison prochaine? » Profondeur, relative stabilité, une année restante à son contrat, un défenseur capable de regarder des matchs à partir de la galerie de presse sans trop broncher. Il en faut. On parlera d’une fin de saison où il n’a pas réussi à se rendre irremplaçable et où le reste du groupe ne lui a pas donné d’occasion de pouvoir revenir dans l’alignement.
Brendan Gallagher: le bon vétéran?
« Est-ce que les bons moments de Brendan Gallagher aux côtés de Joel Armia et Alex Newhook à la fin de la saison seront assez pour faire oublier sa lenteur, ses minutes de pénalités excessives et son différentiel de -25 dans une équipe où, en moyenne, la plupart des joueurs oscillent entre -5 et -12? » Évidemment, on ne posera pas cette question. Mais devrait-on? Sommes-nous encore dans la perspective où Gallagher a été (et est toujours) un guerrier si vaillant et dévoué que de souligner ses défauts, particulièrement en lien avec son contrat, continu d’être tabou? Peut-être que oui… et peut-être que ce n’est pas une si mauvaise chose.
Martin St-Louis et le temps de faire les choses
Osera-t-on parler de la longévité du poste d’un entraineur qui ne trouve pas le chemin de la victoire instantanément? De la patience de la direction du CH qui devrait prendre fin durant la prochaine saison si les résultats ne commencent pas à poindre à l’horizon? Espérons que non. Laissons-nous plutôt bercer encore quelques années par le charisme d’un entraîneur passionné et positif, un ancien joueur, un membre du temple de la renommée du hockey, qui pourra insuffler tout son amour du hockey à ses joueurs et qui, d’ici quelques années, aura devant lui une équipe compétitive qui sera à son image et qui rivalisera avec les plus performantes formations de la LNH, un peu à l’image de Rod Brind’Amour en Caroline. Donnons-lui le temps de bien faire les choses, de peaufiner son approche et la manière dont il arrivera à rendre ce groupe de joueurs toujours meilleurs, autant sur la glace qu’en dehors.
Pour le vrai bilan 2023-2024 des Canadiens de Montréal, il sera diffusé mercredi le 17 avril à partir de 9h sur les ondes de RDS info.
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