CH: la vitrine commence à se dépoussiérer
C’est drôle comment les perceptions peuvent être différentes. À Montréal, la satisfaction est palpable devant un club qui joue à peine plus haut que 500. Et ailleurs dans la NHL, on est prêt à congédier des entraîneurs pour des fiches semblables.
Tout est une question d’attentes au final !
Les Canadiens entraient dans la saison 2022-2023 avec une mentalité de développement. Tant mieux si on gagnait, mais dans la défaite, ce qu’on voulait voir, c’était de la progression. Jusqu’ici, la saison se passe très bien à ce niveau. Les jeunes progressent bien à l’interne. Donc oui, il est normal d’être satisfait même avec une fiche de 7-6-1.
Cole Caufield et Nick Suzuki mettent leur empreinte sur cette franchise de match en match. Le duo s’impose et progresse ensemble vers les terres promises. Kirby Dach évolue comme un ailier de soutien dominant avec ces deux jeunes. Assiste-t-on à la naissance d’un réel premier trio futur ? Je pense que oui. Dach est un centre naturel, mais sa tenue à l’aile aux côtés de Suzuki et de Caufield remet clairement en question son utilisation au centre. Le trio a déjà inscrit huit buts ensemble en quelques matchs seulement. C’est autant que l’unité Caufield-Suzuki-Hoffman l’an dernier pour toute la saison. Et quatre de moins que l’unité Caufield-Suzuki-Anderson l’an dernier également.
Et le reste ?
Présentement, un seul trio produit offensivement de façon régulière. Par contre, l’apport des autres unités n’est pas inexistant pour autant.
La combinaison Hoffman-Dvorak-Gallagher joue bien depuis deux matchs. D’ailleurs, Mike Hoffman a repris ses aises offensivement avec 3 buts en deux matchs.
Hier, j’ai trouvé que l’unité composée de Pezzetta-Evans-Armia a fait du bon boulot en fond de zone. Elle a même généré des chances de marquer, mais la finition manquait. Pour ce qui est du deuxième trio, Drouin et Dadonov ont manqué des chances flagrantes hier et Sean Monahan a aussi généré quelques «flashs».
La vitrine
Depuis le début de la saison, la vitrine est plutôt opaque chez les joueurs «échangeables» pour la date limite des transactions.
Qui sont-ils ? Dadonov, Dvorak, Monahan, Drouin, Hoffman et Armia seraient mes candidats en offensive. Si les offres sont intéressantes, je les vois quitter à la date limite. Je demeure réaliste: ils ne quitteront probablement pas tous.
Par contre, je trouve que la vitrine se dépoussière tranquillement chez le CH. Depuis le début de la saison, il n’y a que Monahan qui justifie quelque peu une valeur possible pour la date limite. Tranquillement, Hoffman rehausse sa cote sur la marché.
Comme l’expliquait Antoine Roussel récemment, les équipes ne sont pas stupides. Ils regardent avec qui les joueurs en vitrine jouent. Hoffman est présentement sur un troisième trio et ça fonctionne.
D’un autre côté, Sean Monahan produit moins présentement et on a peur que sa valeur baisse. Or, il joue avec Dadonov et Drouin. Deux joueurs dont la valeur est pratiquement inexistante. Malgré tout, je trouve que Monahan trouve le moyen de créer des choses offensivement. Les équipes l’évaluent, ça aussi.
L’organisation continuera de tester des choses afin de mieux mettre en valeur ses joueurs échangeables. Présentement, ça fonctionne pour Hoffman. On peut s’attendre à peu de changement sur cette unité. On peut s’attendre à des changements pour Monahan cependant.
Dans les dernières semaines, Pierre Dorion était attentif aux matchs du CH. Il s’est présenté à Winnipeg et était présent hier sur la galerie du Centre Bell avec son assistant. Avec Josh Norris blessé, Sean Monahan ou Christian Dvorak pourraient devenir des cibles fort intéressantes pour Ottawa.
La vitrine se dépoussière tranquillement et il faut garder le cap jusqu’à la date limite pour capitaliser sur une valeur entretenue toute la saison. Kent Hughes l’a mentionné dans une certaine mesure en entrevue avec The Athletic. Il compte bien rentabiliser la valeur de ses joueurs quitte à rendre l’équipe moins compétitive à la fin de la saison.
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