CH | L’organisation DOIT rendre ce service à Jonathan Drouin
Je dis souvent que le hockey est une business et que la charité n’a pas toujours sa place dans ce monde. Par contre, lorsque je vois Kent Hughes manoeuvrer dans le dossier de Jeff Petry, j’ai espoir. Le DG du CH est enclin à échanger le défenseur à sa demande pour l’accommoder au niveau familial. Hughes avoue toutefois qu’il attendra que la transaction ait du sens pour l’organisation.
Ainsi, on veut rendre service à Petry, mais lorsque le timing sera le bon. On a aussi accommodé Andrew Hammond au retour de Jake Allen. Le CH l’a échangé pour lui donner une chance de continuer de jouer dans la NHL. Une approche très individuelle, mais surtout propre à cette nouvelle direction.
Je n’ai aucun problème avec ça. Par contre, un autre dossier nécessite une telle approche et c’est celui de Jonathan Drouin.
En fait, le CH doit impérativement rendre ce service au Québécois coûte que coûte.
Présentement, Jonathan Drouin est à la maison parce qu’il a été en contact avec un cas de COVID. On l’a aussi mis sur la liste des blessés pour une blessure au haut du corps. On soupçonne que son poignet fait de nouveau défaut. Les blessures continuent de s’accumuler pour l’attaquant qui n’a joué que 34 matchs cette saison.
Lui rendre service
Pour quelles raisons est-ce que je souhaite le départ de Jonathan Drouin ? À mes yeux, il s’agirait du plus grand service qu’on puisse lui rendre pour sa carrière. Que ce soit via une transaction ou un rachat de contrat…
Bien entendu, s’il souhaite rester, je le garde ici !
Je crois l’organisation lorsqu’elle dit que Drouin est blessé. Le Québécois a connu des problèmes d’insomnie dans les dernières années. Nouvellement père, est-ce que c’est revenu ? Peut-être, mais ultimement, je m’en sacre ! Et les partisans devraient en faire de même, car c’est devenu de plus en plus malsain le traitement qu’on lui réserve. J’y reviendrai…
La pression est forte à Montréal. C’est normal, car dès la transaction l’amenant ici, les attentes étaient surdimensionnées. On disait de lui qu’il était le prochain Guy Lafleur. Un Québécois hautement talentueux s’amenait à Montréal. À mes yeux, Drouin a toujours été un joueur de 50 points qui demeure complémentaire à un bon club. C’était ça à Tampa et je m’attendais à la même chose à Montréal. Si ce n’était pas de ses blessures, c’est exactement ce type de joueur qu’on aurait eu.
La pression est trop forte, le peuple s’est retourné contre le joueur québécois et les partisans ne peuvent plus accepter rien de Drouin. Il faut lui rendre service et le sortir d’ici !
Un traitement dégueulasse
Bienvenu dans le segment où je me vide le coeur. J’en ai réellement assez de ce traitement dégueulasse autour de Jonathan Drouin. Lorsque ce dernier a quitté l’an dernier pour des motifs personnels, la majorité de la population était derrière lui. Dès son retour, on a senti une vague d’amour sur les réseaux sociaux. Normal, on voulait faire preuve de bonne vertu devant un homme qui a avoué ne pas aller bien mentalement.
Ça n’aura duré que quelques semaines. Maintenant, dès la publication d’un article avec le nom de Jonathan Drouin, les internautes se gâtent. 90% des messages comprennent de la haine sous forme d’attaques personnelles.
Pire encore ! Des blogues dont je ne nommerai pas les noms profitent de cette vague de haine pour la cultiver afin d’atteindre leurs objectifs: les clics et la portée sur les RS. Car oui, plus les gens commentent et réagissent sur les réseaux sociaux, plus les publications se promènent. C’est pourquoi certains médias vont écrire «Jonathan Drouin est renvoyé à sa maison» alors que l’organisation n’a fait que placer le joueur sur le protocole COVID. Les fameux «haters» de Drouin ne consultent pas l’article, vomissent leur merde sur la publication, la publication se promène et les «likes» s’accumulent. Quelle malhonnêteté de fond de vidange !
On pense que les joueurs ne voient pas ce qui se passe sur les RS, mais c’est faux. Et ces gens qui se servent des plateformes pour insulter Drouin sont paisiblement installés à japper derrière leur écran qui sert de clôture.
Message à vous: ce n’est pas de la faute à Drouin si vos attentes étaient surdimensionnées. Lorsqu’on regarde sa production dans la NHL, il a été assez stable. Il a toujours eu ce style de jeu qu’on lui reproche, même à Tampa Bay. Si vous aviez les attentes d’un joueur de 100 points, qui plaque, qui marque des buts, qui se bat et qui arrache les bandes, c’est votre problème, pas le sien.
En conclusion
Vous m’excuserez de ce débordement, mais assez c’est assez. Ce n’est même plus un souffre-douleur lié à ses performances rendu là. C’est tout simplement de la haine envers un être humain. Parfois, je vois le traitement réservé à Drouin et je m’efforce de ne pas généraliser. Je peux comprendre la déception des gens sur le rendement hockey de Drouin. Peut-on simplement se limiter à cela ?
Je souhaite une transaction à Drouin. Je lui souhaite de se retrouver dans une bonne équipe. Je lui souhaite de guérir ses problèmes. Je lui souhaite tout cela… ailleurs qu’à Montréal. On ne mérite pas de joueurs québécois même si on en réclame constamment. Parce que quand on a un Québécois dans le club, il faudrait qu’il marque, qu’il plaque, qu’il se batte, qu’il mange les bandes, qu’il passe, qu’il soit un leader, qu’il donne à la communauté, qu’il soit présent sur les talk-shows, qu’il ait un beau sourire… (léger procédé d’exagération ici). Le jour où on acceptera les styles de jeu de nos joueurs québécois, qu’on se construira des attentes réalistes et qu’on encouragera le talent de chez nous, ça ira mieux !
Je souhaite à Jonathan de partir d’ici. Pour son bien, pour sa carrière.
On a abandonné Jonathan. Dès son arrivée…
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