CH | Une culture qui se précise
L’embauche du jour s’ajoute en cohérence avec les nombreux mouvements chez le Canadien de Montréal dans les derniers mois. L’acquisition de jeunes espoirs (Justin Barron, Emil Heineman, Ty Smilanic, Kirby Dach), l’allègement de la masse salariale (échange de Tyler Toffoli, Jeff Petry, Shea Weber), l’embauche de personnel au développement (Adam Nicholas, Vincent Lecavalier et Marie-Philip Poulin) et bien sûr des changements dans le personnel d’entraîneurs (Martin St.Louis et Stéphane Robidas).
Ces mouvements vont tous dans le même sens: celui de l’avenir. Depuis des décennies, le Canadien de Montréal ne se permet pas de reconstruire ses fondations, on excelle plutôt dans le «patchage». On a pu constater que les membres qui ont été identifiés comme faisant partie du noyau dans l’ère Bergevin n’étaient pas des joueurs de premier plan dans une équipe aspirante (Max Pacioretty, Alex Gachenyuk, Jesperi Kotkaniemi, PK Subban). Et donc, l’ajout de joueur pour «patcher» n’a pas été un franc succès!
Comprenez-moi bien, les joueurs évoqués plus haut sont de bons joueurs pour la plupart mais ce ne sont pas des meneurs dans une équipe gagnante. C’est la mission qu’aura l’état-major, bâtir autour d’un noyau bien identifié, noyau qui demeure en construction à l’heure où on se parle.
Un mariage naturel
Stéphane Robidas cadre bien dans le moule «outside the box» du Canadien de Montréal. L’ancien défenseur a fait sa place dans une LNH menée par la robustesse du haut de ses 5 pi 11 et 190 lb. Le natif de Sherbrooke a disputé 937 matchs dans la LNH, pas si mal pour un choix de 7e ronde! Il se joint à un personnel d’entraîneur composé de deux anciens joueurs de la LNH qui n’ont jamais été repêchés (St.Louis et Burrows). Cet exemple de persévérance et de succès pourrait inspirer les jeunes espoirs du CH qui ont été repêchés tardivement (Jake Evans (7e ronde), Raphael Harvey-Pinard (7e ronde), Arber Xhekaj (NR), Corey Schueneman (NR) et Cayden Primeau (7e ronde).
Un peu d’humilité pour les autres
L’ajout d’un Robidas à un jeune groupe d’entraîneurs peut également avoir un impact positif sur le développement des meilleurs espoirs du Canadien. Comme le talent n’est pas gage de succès dans la grande ligue, le fait de côtoyer des anciens joueurs qui ont trîmé dur et qui ont eu du succès pourrait donner une bonne leçon d’humilité aux jeunes espoirs «A» de l’organisation.
Patience
Bien sûr, le Canadien n’est pas à une ou deux saison de devenir aspirante. Toutefois, elle est peut-être à un (ou deux) repêchage de voir son noyau se former. J’ai bon espoir qu’avec les hommes et les femmes en place, le Canadien reprendra ses lettres de noblesses dans un avenir pas si lointain.
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