Doit-on s’inquiéter de la déclaration de Bergevin concernant Jordan Harris?
Marc Bergevin continue sa tournée médiatique en ces temps difficiles pour l’organisation. Si Pierre LeBrun a reçu un Bergevin dévasté après une défaite contre les Penguins, les médias québécois accueillent plutôt un DG plus enjoué après la performance des siens samedi. Évidemment, Bergevin n’est tout de même pas satisfait de l’ensemble de la saison jusqu’ici.
Il sort donc ses phrases habituelles comme quoi il fait tout pour améliorer le club. Or, sur les ondes du 91,9Sports, le DG des Canadiens s’est avancé sur un dossier qui commence à chicoter pas mal de monde. En effet, Jordan Harris est toujours sans contrat d’entrée, lui qui termine son parcours NCAA cette saison. À l’été, Harris pourrait devenir UFA et signer avec l’équipe de son choix.
Doit-on s’inquiéter ?
Bergevin a donc laissé sous-entendre que si le défenseur souhaite signer ailleurs, il ne pourra pas faire grand chose. C’est une affirmation qui est juste et réaliste. Après tout, personne ne peut tordre un bras à un joueur pour signer un contrat. Un moment donné, tu ne peux pas donner 7M$ sur un contrat d’entrée à un joueur parce que tu veux vraiment CE joueur.
Là où ça dérange les gens, c’est qu’on aurait aimé que Bergevin le signe plus tôt. Premièrement, il n’y avait pas de place pour lui dans l’alignement et deuxièmement, le joueur sait pertinemment qu’il jouera plus dans la NCAA que dans la AHL, diplôme universitaire en prime. Un moment donné, le hockey n’est pas un état dictatorial où les joueurs sont dans l’obligation d’apposer leur signature sur un contrat de force…
Je ne m’inquiète donc pas sur l’avenir de Harris après une telle déclaration. Je m’inquiète pour autre chose…
Encore les attentes
Je vois des commentaires présentement sur la gestion du dossier Harris et je me dis qu’encore une fois, les attentes sont démesurées. Jordan Harris est un excellent défenseur que j’ai pris la peine de regarder cette saison. Voici d’ailleurs mon récent rapport d’observation sur lui et mon collègue Pascal vous en fournira un encore plus détaillé dans les prochains jours.
Je regarde comment on analyse le dossier Harris chez plusieurs partisans et je me dis qu’on voit en lui la solution des problèmes de relance en défensive. Certes, on parle d’une spécialité dans le jeu de Harris. Mais rappelons nous comment ça se passe, la transition d’un joueur au sein du CH.
On l’envoie dans la mêlée, l’adrénaline et l’excitation embarque chez le joueur. Ce dernier connait des bons débuts et rapidement, on s’emballe. Viennent les difficultés et la réalité de jouer dans la NHL sur un calendrier exigeant et hop! Les performances de qualité se font plus rares.
Le développement d’un jeune n’est pas un sprint, mais bien un marathon. Je vois l’arrivée d’Harris être traitée comme celle de Caufield, mais avec plus de patience. Et il ne faudra pas se plaindre là-dessus. Aussi bon soit-il, on fonde beaucoup trop d’espoirs à court terme sur Jordan Harris et on pourrait se tirer dans le pied.
Et s’il signe ailleurs ? On ne pourra effectivement rien y faire. Ce serait malheureux, mais plusieurs organisations ont dû faire avec cette règle ridicule de la NCAA. Mais ça, c’est une autre histoire…
Rappelons que Harris avait discuté avec Anthony Martineau sur son plan 2021-2022 et les Canadiens en faisaient partie.
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