Du positif malgré une saison de misère
Hier, mon collègue a dressé le bilan complet de fin d’année du Canadien de Montréal. Voulant moi aussi refléter sur cette saison parsemée d’embûches, j’ai décidé d’écrire sur quelques joueurs qui terminent avec une bonne note au bulletin.
Parce que oui, il y en a.
Cole Caufield
À son trentième match de la saison, il avait un seul but à sa fiche. Voilà maintenant que Caufield termine l’année au sommet des meilleurs marqueurs du tricolore. D’ailleurs, ses 23 filets en 67 matchs le classent au deuxième rang à ce chapitre, parmi les recrues du circuit Bettman. Du joueur en perte de confiance totale au compteur prolifique qui fait vibrer la foule du Centre Bell… Disons que les partisans en auront vu de toutes les couleurs avec leur nouvelle coqueluche. Depuis l’arrivée de Martin St-Louis derrière le banc, Caufield a fait scintiller la lumière rouge à 22 reprises, pour 35 points en 37 rencontres.
Nick Suzuki
Un peu malgré lui, Nick Suzuki s’est rapidement retrouvé dans la chaise de l’homme à tout faire du Canadien. Pourtant, même avec toute la pression sur ses épaules, Suzuki a réussi à atteindre des sommets personnels au niveau des buts marqués (21), mentions d’aides (40) et nombre de points (61). Le départ de Phillip Danault aura laissé un trou béant au centre, forçant l’attaquant de 22 ans à apprendre le métier de centre no.1 à vitesse grand V. Dans une année remplie de hauts et de bas, il est le seul joueur du Canadien à avoir disputé les 82 matchs. Depuis son premier en carrière le 3 octobre 2019, Suzuki n’en a pas raté un. Plus il jouera, meilleur il sera.
Alexander Romanov
Alexander Romanov a été l’heureux récipiendaire du Trophée Jacques-Beauchamp-Molson vendredi, lors du dernier affrontement de la saison du Canadien. Cet honneur individuel est remis au joueur ayant eu un rôle déterminant au sein de l’équipe, sans toutefois en retirer de reconnaissance particulière. S’il y a une phrase pour décrire l’apport de Romanov, c’est bien celle-ci. Ce fut loin d’être toujours parfait, sauf qu’il a accueilli ce rôle grandissant comme il le fait toujours ; avec beaucoup d’énergie. Il arrivera au camp d’entraînement en septembre prochain avec déjà deux années d’expérience dans la LNH, mais à 22 ans il s’agit encore d’un projet. Il devrait être dans une meilleure chaise la saison prochaine afin qu’on puisse mieux évaluer son plein potentiel.
Jake Evans
Le plus gros défi pour le centre de 25 ans est de demeurer en santé. Lorsqu’il l’est, il est un excellent joueur de soutien. La preuve ? En 72 parties, il frôle le plateau des 30 points (13 buts, 16 aides). Son rendement dans toutes les facettes du jeu est l’une des belles histoires de cette saison qui en compte très peu. En plus, il est sous contrat à 1.7 millions par année jusqu’en 2025. Une bonne police d’assurance à garder dans l’entourage de l’équipe.
Christian Dvorak
Vous pouvez ajouter le nom de Dvorak à ceux qui ont grandement bénéficié du changement d’entraîneur. Pour l’avoir vu à maintes reprises en Arizona, l’Américain a pris un certain temps avant de trouver son identité à Montréal. Ensuite, il y a eu les déboires de l’équipe et plusieurs blessures lui ont barré la route. Malgré tout, Dvorak met un terme à la saison sur une séquence de cinq parties avec au moins un point et sa troisième meilleure campagne côté production offensive. Je ne sais pas si son style de jeu cadre dans la philosophie qu’on semble vouloir instaurer puisqu’il n’est pas le plus rapide. Certes, si on décide de le garder, il est en mesure de rendre de fiers services dans un rôle plus effacé.
Jeff Petry
On ne le dira pas trop fort puisque Petry a reçu son lot de critiques cette année. À sa défense, le vétéran défenseur a offert du bien meilleur hockey dans les dernières semaines du calendrier régulier. Autant offensivement que dans sa zone, l’arrière de 34 ans ressemblait un peu plus à celui que la foule montréalaise a toujours connu. Sous les ordres de St-Louis, il montre une fiche de 5 buts et 21 mentions d’assistances en 30 rencontres. On connait tous sa préférence de retourner aux États-Unis pour des raisons familiales. Sa fin de saison devrait faciliter encore plus la tâche de la direction à obtenir un bon retour en échange de ses services.
Mentions honorables: Rem Pitlick, Mike Hoffman.
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