Johnathan Kovacevic et l’importance d’apprendre le français
Lorsque Chantal Machabée a été embauché par les Canadiens de Montréal à titre de vice-présidente aux communications hockey en janvier 2022, il avait beaucoup été question du français et de l’importance que cet aspect aurait dans le vestiaire de nos Canadiens et plus particulièrement pour nos jeunes futurs leaders. Évidemment, beaucoup de choses ont pris le dessus sur cette situation depuis, que ce soit l’embauche de Martin St-Louis, la perpétuelle reconstruction de l’équipe ou simplement le suivi des performances. Et, aussi rapidement qu’elle a été posée, la question du français a semblé disparaitre, enfouie sous des « bonjour » et des « merci beaucoup », dissimulée à travers le charisme de tous ces jeunes joueurs pleins de promesses, du rire coquin de Cole Caufield, du regard posé, mais stoïque de Nick Suzuki ou de l’air toujours amusé de Juraj Slafkovsky. Mais, alors qu’on ne s’attend jamais vraiment à grand chose de toutes ces promesses de respect des partisans et d’intégration à une culture où la langue fait souvent office de ligament aux muscles de l’engouement populaire d’un peuple qui ne demande qu’à admirer le talent et le dévouement de ses joueurs et de son équipe, il y a une histoire qui resurgit d’un peu nul part, celle d’un joueur dont nous n’attendions pas nécessairement une si importante implication et qui, pourtant, vient possiblement nous rassurer un peu sur le fait que les paroles peuvent peut-être s’envoler, mais que les mots appris en français peuvent faire une différence pour nous, partisans francophones de la plus grande franchise sportive d’Amérique du Nord et pour un joueur tel que Johnathan Kovacevic, qui se donne présentement la peine d’apprendre notre langue, simplement parce que c’est la moindre des choses.
Le journaliste de LNH.com, Jean-François Chaumont, s’est entretenu avec Johnathan Kovacevic récemment pour lui parler de son apprentissage du français et des raisons qui l’ont poussé à le faire.
Évidemment, la langue française vient inévitablement avec son lot d’embuches:
À l’instar d’un joueur tel que Sidney Crosby qui, malgré un français parlé très respectable, ne s’adresse jamais (ou presque) aux médias dans la langue de Molière, Kovacevic n’est pas encore prêt à faire des entrevues officielles en français, mais il ne ferme pas la porte à une possibilité éventuelle:
C’est une chose étrange que cet attachement à un détails si fortuit et en apparence anodin que peut être une langue parlée par une fraction d’une population qui s’en soucis elle-même que par intermittence. Mais dans le contexte de notre sport, dans tout ce qu’il a de plus emblématique, dans la fibre émotionnelle qui tisse les liens de notre engouement et de notre dévotion pour cette histoire que toutes ces performances veulent nous raconter, n’y a-t-il pas une importance cruciale qui réside dans le lyrisme des acteurs de ce sport, qui doit provenir de plus loin que la simple prédisposition à une tâche, de plus profond que juste le jeu, la ligne, pour que nous puissions aussi ressentir, à travers leurs prouesses, les différents aspects de nos vies, la projection de ce que nous sommes, pour qu’à la fin nous puissions croire que nous faisons partie intégrante de cette entité, plus grande que nous, que nous aimons appeler notre « sport national »? C’est une question qui mérite d’être posée…
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