Marc Bergevin : Au suivant !
Marc Bergevin mentionnait que les Canadiens peuvent jouer contre n’importe qui. Que c’est une équipe de séries éliminatoires. Il soulignait que la formation possédait une défensive difficile à affronter et parmi le meilleur groupe de leaders dans la ligue.« We mean business ».
Voici cinq phrases que nous avons vues à maintes reprises au début de la saison dernière (2020-2021) concernant les Canadiens de Montréal. Leur donnant raison, les performances de l’équipe dans la première portion du calendrier ont donné de l’espoir aux gens et de nombreux experts ont vanté les mérites de l’alignement. Encouragée devant les discours optimistes de Bergevin et des journalistes, l’atmosphère autour de l’équipe était très positive. Toutefois, l’élan s’est tranquillement essoufflé après une quinzaine de rencontres.
« Price est mauvais ».
« Claude Julien n’est pas capable de ressortir le meilleur de ses joueurs ».
« Stéphane Waite n’est pas l’homme de la situation ».
« Kirk Muller n’est pas capable de diriger un avantage numérique ».
« Le CH ne fait pas assez confiance aux jeunes ».
Peu à peu, l’alignement a multiplié les performances médiocres et sans émotion. Les défaites se sont accumulées et les têtes ont commencé à tomber. Ce fut tout d’abord Claude Julien et Kirk Muller qui ont quitté pour ensuite être Stéphane Waite. L’arrivée de Dominique Ducharme a rafraichi un peu l’entourage de la formation, mais ils sont revenus très rapidement aux performances décevantes.
« C’est en raison des blessures ».
« Le calendrier n’avantage pas les joueurs ».
« Ils sont fatigués ».
« C’est à cause de tel ou tel joueur ».
« Price n’est plus le même homme ».
Voici, en gros, un résumé des excuses qui a pris la place de la propagande du début de saison. Le tout s’est ensuite aggravé lorsque le vrai capitaine, Brendan Gallagher, s’est blessé. À partir de ce moment, nous n’avons vu aucune émotion, une fiche perdante et un alignement en déroute. Le CH a été la dernière formation à se qualifier aux séries et ce n’est pas pour rien.
Après une première rencontre enlevante contre Toronto en séries éliminatoires, l’ambiance est redevenue toxique jusqu’à ce que les vétérans se lèvent dans la chambre avant le cinquième match.
Carey Price, Shea Weber et les vieux routiers prennent la parole et poussent les jeunes à se sacrifier pour la cause. Résultat ? Le CH se rend en finale de la coupe Stanley et charme à nouveau ses partisans. Malheureusement, lalgré un Carey Price au top, le manque de punch a fait mal et la défensive lente a joué trop souvent sur les talons.
Après, s’en suit un été de mauvaises nouvelles comme la fin de carrière plus ou moins cachée de Shea Weber, les départs de bons leaders comme Corey Perry et de Phillip Danault ainsi que la sélection de Logan Mailloux.
On arrive au camp d’entraînement et l’atmosphère est bizarre. Malgré la finale de la coupe et les signatures, tout le monde est sceptique de la possibilité de voir l’équipe répéter les exploits des séries passées. Le camp passe et ce sentiment ne change pas. Le début de saison passe et Carey Price quitte pour s’insérer dans le programme d’aide aux joueurs de la ligue. Alors, l’équipe s’enfonce. Les séries ? Plus personne n’y pense. La formation multiplie les mauvaises performances et Shane Wright devient le rêve collectif.
Que s’est-il passé vraiment passé la dernière année pour que cette équipe dominante devienne aussi mauvaise ? Est-ce vraiment en raison du calendrier, des coachs ou autres ? N’est-ce pas la faute de celui qui a monté cette équipe et qui a vanté sa puissance ? Celui qui a décidé d’avoir une défensive grosse et lente ? N’est-ce pas la faute, également, de celui qui repêche et développe les jeunes de l’organisation ? Ou c’est la faute de tout ce beau monde dans les hauteurs du centre Bell ?
Personnellement, concernant Bergevin, Timmins et compagnie, on a fait le tour. Il y a eu de très bons coups au niveau des échanges, des signatures et du repêchage (surtout depuis 2018), mais, visiblement, ça ne fonctionne pas. Il faut une autre vision au poste de DG, mais également au niveau du recrutement. Je ne suis pas un « hater » de Bergevin, loin de là, mais à un moment donné, il faut reconnaître l’incapacité à passer au niveau supérieur. On a trop longtemps couru après deux lièvres : reconstruire et faire les séries. Ainsi, on stagne et s’enlise au milieu du peloton.
J’ai beaucoup défendu Bergevin dans les années passées, mais il est rendu indéfendable présentement et on se rend compte que les standards élevés du début de la saison n’étaient que du vent. Je ne sais pas s’il avait ce discours pour vendre du rêve, encourager ses joueurs ou s’il a mal évalué son équipe, mais ça suffit.
Un ménage de la part de Molson est requis et ça doit se passer dès maintenant. Alors, au suivant !
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