Nick Suzuki | Une comparaison louable
Le jeune capitaine du Canadien de Montréal connaît un début de saison exceptionnel en termes de production offensive: il affiche une récolte de 19 points (10 buts – 9 passes) en 15 rencontres. Au-delà de ses chiffres qui le placent actuellement dans le top 10 des meilleurs pointeurs de la LNH, Nick Suzuki démontre des qualités et aptitudes qui me font croire que la comparaison pourrait être considérée: Nick Suzuki deviendra-t-il un leader à la Patrice Bergeron?
Pas si vite!
J’en suis consciente, comparer les deux joueurs à ce stade-ci de leur carrière est un peu loufoque. Bergeron est un leader aguerri: futur membre du Temple de la renommée du hockey, gagnant de la Coupe Stanley, gagnant du Frank J. Selke à 5 reprises, du King Clancy en 2012-13 et du Mark Messier en 2020-21. Dire que Nick Suzuki égalera ou surpassera son idole est une prédiction plus qu’audacieuse. Je crois toutefois que Nick Suzuki deviendra pour le Canadien de Montréal ce que Patrice Bergeron est devenu pour les Bruins.
Comparaison intéressante
Nick Suzuki a maintenant 224 matchs d’expérience dans la LNH, où il totalise 59 buts et 103 mentions d’aide pour 162 points. Il présente un différentiel de -43. Au même stade de sa carrière, Patrice Bergeron compilait une fiche de 178 points et un différentiel de -20. À noter que ce dernier a fait ses débuts dans la LNH à l’âge de 18 ans contre 20 ans pour Suzuki.
Là où il est intéressant de comparer les deux joueurs, c’est au niveau de l’expérience éliminatoire au même âge. À l’âge de 23 ans, Patrice Bergeron avait 11 matchs éliminatoires derrière la cravate, sa production s’élevait à 5 passes. Du côté de Suzuki, c’est 32 matchs d’expérience (dont une participation à la finale) et une contribution de 11 buts et 12 passes, pour 23 points. Le jeune joueur du Canadien a démontré qu’il était capable d’élever son jeu quand ça compte. L’expérience ne s’achète pas, comme on dit!
Des modèles de leadership
Patrice Bergeron et Nick Suzuki ont eu la chance de côtoyer 2 des plus grands leaders de leur époque: Zdeno Chara et Shea Weber. Côtoyer des athlètes de leur trempe a assurément eu un impact sur leur façon de mener dans leur formation respective. Patrice Bergeron a été nommé capitaine à ses 35 ans tandis que Suzuki l’a été 12 ans plus tôt à 23 ans. On s’entend toutefois pour dire que Bergeron aurait autant mérité le «C» que Zdeno Chara à l’époque.
Meneur avec le «C»
Au-delà des points (1,3 point par match), le leadership de Nick Suzuki m’impressionne grandement depuis le début de la saison. Le capitaine s’inscrit sur la feuille de pointage aux moments opportuns:
- A inscrit le premier but de son équipe à 6 reprises en 15 matchs.
- A obtenu une passe sur le but gagnant à deux reprises.
- A inscrit le but égalisateur à deux reprises.
Performant sous pression
Nick Suzuki écoule la première année d’un contrat de 8 ans d’une valeur de 63M$. C’est beaucoup d’argent et en l’occurrence, cela amène une certaine pression à performer. La saison est jeune, mais le capitaine ne semble pas être un candidat qui «étouffe» lorsqu’il y a de la pression, bien au contraire. Il faut toutefois considérer que les attentes sont basses pour les Canadiens cette année.
Patrice Bergeron a paraphé son plus lucratif contrat en carrière en 2013 avec les Bruins, ce dernier était d’une durée de 8 ans et sa valeur s’élevait à 55M$. La première saison de ce contrat, Bergeron avait cumulé une moyenne de 0,68 point par match. La meilleure saison en carrière de Bergeron fut en 2018-19, il avait alors récolté 79 points en 65 matchs, bon pour 1,2 point par match.
Des différences notables
Il est intéressant de comparer les deux joueurs de centre. Toutefois, je suis bien consciente que Nick Suzuki n’est pas, et ne sera peut-être jamais, à la hauteur de l’intelligence en zone défensive de Patrice Bergeron. Je crois toutefois que l’intelligence et les habiletés offensives de Suzuki seront meilleures que celles de Bergeron.
Nick Suzuki rend ses coéquipiers meilleurs. Il sera un leader pour longtemps à Montréal. Il est tout à fait louable de croire qu’il pourrait devenir un des centres les plus complets de la LNH. Sa carrière est jeune, mais déjà très prometteuse.
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