Pour ou contre l’idée folle de signer Leon Draisaitl à Montréal?
Depuis son arrivée à la barre du club de hockey Canadien, Kent Hughes ne cesse de se faire lancer des fleurs. En effet, le directeur-général s’est bien entouré, a prolongé Martin St-Louis et a procédé à quelques transactions intéressantes. Les sélections d’Ivan Demidov et de Michael Hage en première ronde du dernier repêchage ont aussi servi à mousser sa popularité auprès des fans. Toutefois, c’est sa gestion de la masse salariale, calquée sur le modèle des Sénateurs d’Ottawa qui lui vaut le plus d’éloges. Personne ne gagne plus d’argent que le capitaine Nick Suzuki, à seulement 7,875,000$ par année. Et si cette saine gestion pouvait permettre au CH de convaincre Leon Draisaitl de signer (à très gros prix) à Montréal l’été prochain, seriez-vous pour ou contre?
Est-ce possible?
C’est plus que possible! Dans les faits, au moment d’écrire ces lignes, le Canadien a 8 attaquants, 5 défenseurs et 1 gardien sous contrat pour la saison 2025-26. Au total, ces 14 messieurs totalisent près de 59,4 M$.
Premièrement, on peut estimer qu’avec l’augmentation de 4,500,000$ du plafond la saison dernière, l’engouement que le Utah Hockey Club va générer à sa première saison, l’arrivée de jeunes talents (Michkov, Gauthier, Celebrini, Smith, Stankoven, Hutson, etc.) et une domination de l’offensive toujours plus présente, le plafond salarial pour la saison 2025-26 devrait se chiffrer entre 92 et 93 millions. Je demeurerai donc conservateur à 92 M$. Montréal aurait donc 32,602,500$ de disponible.
Deuxièmement, pour que mon estimation soit valable, le CH doit être en mesure de resigner ses joueurs-clés actuels lorsque leur contrat viendra à échéance. Il s’agit ici de Hutson, Dach, Roy, Matheson, Xhekaj et Barron à l’été 2026 et de Newhook, Montembeault, Reinbacher et (possiblement) Demidov l’été suivant. Si les jeunes sur un contrat d’entrée passent tous par un contrat pont (3 à 4,5M$ par année pour 2 ou 3 ans), le seul contrat qui devrait nécessiter une augmentation de plus de 3,5 millions serait celui de Montembeault. Le projet est donc tout à fait viable.
Et combien ça coûte votre affaire?
Troisièmement (et finalement), le prix! On n’attire pas les mouches avec du vinaigre comme on dit… Si jamais Draisaitl est disponible (j’estime à environ 25% de chance qu’il devienne UFA) l’été prochain, le Canadien ne peut se permettre de passer à côté de l’attaquant allemand qui aura 29 ans en octobre prochain. En résumé, à 13 M$ ou moins par année, il demeurera un Oiler.
J’aimerais vous dire que ce sera facile de le voir quitter, mais la réalité est que la situation financière des Oilers est plus raisonnable que ce à quoi on s’imagine. L’été prochain prochain, Edmonton devrait avoir 25 à 28 millions à leur disposition et 16 joueurs sous contrat (8A-6D-2G). Ils auront toutefois 2 gros noms à resigner: Draisaitl et Evan Bouchard, en plus de 5 joueurs de soutien qui devraient compter pour 3 à 5 M$ sur la masse. C’est probablement même pour alléger sa masse salariale que Ken Holland a échangé Ryan McLeod (2,100,000$) pour la recrue Matthew Savoie (886,667$).
Si jamais Draisaitl est disponible en juillet 2025, je serais prêt à lui offrir au minimum 13,500,000$ par année pour 7 ans et j’oserais monter jusqu’à 100,000,000$ total, soit 14,285,714$ annuellement. Un montant monstre me direz-vous. En effet. Cela placerait l’Allemand plus haut salarié de la LNH et 2e en terme de pourcentage de la masse salariale au moment de la signature (15,53% du cap de 92 M$).
Vous remarquerez que de cette liste, seuls 3 joueurs, Draisaitl, Panarin et Tavares, ont signé comme joueur autonome sans compensation (UFA). Si l’on se fie uniquement au pourcentage sur la masse salariale, le salaire de Leon Draisaitl parait donc moins démesuré. Je vous pose donc la question: en comparaison, signeriez-vous Panarin à 13,15 M$ ou Draisaitl pour 1,139,000$ de plus? Et je vous passe de la comparaison Tavares à 12.7 M$ vs Draisaitl à 14,3 M$, parce que là, 110% des répondants choisissent de signer l’Allemand.
En conclusion, il coûterait très cher d’attirer Leon Draisaitl à Montréal l’été prochain s’il est libre, mais cela pourrait en valoir la peine. Lors des 10 dernières conquêtes de la coupe Stanley, seule une (peut-être 2) équipe n’avait pas comme meilleur joueur quelqu’un de supérieur à Nick Suzuki. Il s’agit des Blues de 2019 avec Ryan O’Reilly/Alex Pietrangelo. C’est donc dire que pour gagner la coupe, il faut compter sur un beau mélange entre profondeur et talent élite. Je vous pose donc la question: seriez-vous prêt à signer Draisaitl à Montréal et quel serait votre montant maximum offert?
Je vous laisse un aperçu de ma version de l’alignement 2025-2026 du CH. Vous remarquerez que j’ai signé le détestable Sam Bennett pour 1 an seulement et 7 millions de dollars, en plus de racheter le contrat de Brendan Gallagher (2,166,667$ de pénalité pendant 4 ans).
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