Trois Québécois invités au camp de développement des Canadiens
On peut critiquer le CH pour le manque de Québécois repêchés chaque année, mais on ne peut dire que l’organisation boude totalement les espoirs d’ici.
Il faut s’enlever simplement la tête du sable deux secondes. On a passé toutes les semaines avant le repêchage à dire que la LHJMQ ne fera pas bonne figure au repêchage. Que c’est une cohorte très faible, même plus que l’an dernier. Et on se surprend que le CH ne prenne pas des joueurs d’ici.
Je peux comprendre la frustration lorsqu’on voit Justin Poirier glisser de la sorte et que le CH lève le nez à plusieurs reprises. Cependant, il est faux de dire que le CH ne veut rien savoir des Québécois. Encore aujourd’hui, on apprend que l’organisation a invité trois Québécois à son camp de développement. Ainsi, Justin Larose, Jules Boilard et Felix Gagnon auront le chance de se montrer devant les membres de l’état-major du CH au prochain camp de développement qui se tiendra bientôt.
Boilard et Gagnon, deux coéquipiers chez le Drakkar de Baie Comeau, ont connu de très bonnes saisons. Dans le cas de Gagnon, il s’agissait du meilleur joueur de la LHJMQ dans le cercle des mises en jeu. Il a cumulé 58 points en autant de parties l’an dernier. Dans le cas de Boilard, frère de Raoul, le choix de 4e ronde des Rangers au dernier encan, il a inscrit 50 points en 67 rencontres. Jules Boilard est un an plus vieux que son frère tandis que Felix Gagnon est maintenant âgé de 20 ans. Pour Justin Larose, l’ailier gauche de 19 ans a cumulé 80 points en 67 matchs.
Développer des joueurs plus tôt
Vous voyez le dénominateur commun dans ces invitations ? J’ai longtemps mentionné que la LHJMQ développait ses joueurs trop tard. À 17 ans, l’âge pour une première admissibilité au repêchage de la NHL, nos joueurs d’ici accusent un certain retard comparativement aux autres ligues du Canada. Il ne suffit que de regarder des matchs tout au long de la saison et non pas seulement à la Coupe Memorial.
Ici dans la LHJMQ, les joueurs se développent à 19 ans. Ce n’est pas pour rien que la LHJMQ peine à produire des joueurs élites au repêchage, mais qu’année après année, la LHJMQ performe bien à la Coupe Memorial. Parce que les équipes aspirantes à cette Coupe se construisent autour de joueurs de 19-20 ans.
Les équipes de la NHL vont-ils dépenser des choix pour des joueurs bons dans la LHJMQ à 19-20 ans ? Non. On préférera les inviter au camp de développement comme le CH a choisi de faire cette année. Est-ce vraiment le CH le problème, ou le développement tardif de nos espoirs ?
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