Cet ancien joueur est catégorique à l’endroit de Juraj Slafkovsky

Jordan Schmaltz n’a joué que 42 matchs dans la NHL. L’ancien choix de premier tour était pourtant promis à une belle carrière chez les Blues de St-Louis. Malheureusement, il n’a pas pu performer dans la grande ligue malgré des performances plus qu’honnêtes dans la AHL. Il aura conclu sa carrière à Kloten dans la LNA l’an dernier.

Après trois saisons consécutives sans accéder à la NHL, Schmaltz a pris le chemin de l’Europe en 2021. D’abord, il s’alignait avec Helsinki dans la Liiga en Finlande. Pendant la saison 2021-2022, il y cumule 33 points en 55 matchs. En 2022-2023, à Kloten, il n’aura joué que trois matchs. Suffisant pour pouvoir parler du jeune David Reinbacher ? Du moins, il ne l’a jamais fait publiquement. Par contre, l’ancien choix de premier tour s’est montré assez catégorique à l’endroit de Juraj Slafkovsky.

En effet, Schmaltz était présent au Mullet Arena en Arizona pour regarder le match de son frère Nick. Après la rencontre, Jordan Schmaltz a utilisé la plateforme  »X » pour y aller de ses observations à l’égard du jeu de Slafkovsky. Évidemment, le traitement de ce dernier fait régulièrement les manchettes. Récemment, c’était Craig Button qui critiquait l’organisation des Canadiens pour la gestion de leur tout premier choix 2022. Cette fois, Schmaltz s’en est tout simplement pris au coffre à outils du jeune homme.

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«J’ai regardé Juraj Slafkovsky jouer hier soir au Mullet Arena. Et depuis la saison 2021-22 en Liiga où j’ai joué contre ce gamin, son jeu n’a pas beaucoup changé. À l’époque, je me souviens avoir pensé: ‘Il est construit comme une Ford F250 pour son âge, mais il ne comprend pas vraiment le temps et l’espace et il a des œillères absolues pour la vision.’ Alors qu’il n’avait que 17-18 ans à l’époque, il y avait une déconnexion de son ordinateur, c’est-à-dire de son cerveau, et de sa silhouette. Je ne dis en aucun cas que je suis Scotty Bowman, mais il semble que MTL à l’époque était tellement excité par une performance décente aux Jeux olympiques qui ne mettaient en vedette aucun joueur de la LNH. Son potentiel est toujours de 20/20, mais il y a encore quelques années, le numéro 1 au classement général semblait plutôt raide pour ce type de joueur. Il sera intéressant de voir comment cela se déroule. La nuit dernière m’a confirmé ce dont il avait besoin, et la meilleure chose pour ce jeune joueur est un passage dans la jungle (AHL) sans délai précis,» Jordan Schmaltz via  »X ».

Se tromper ou mal encadrer ?

Je n’en suis pas à dire que le CH s’est trompé au moment du repêchage. Oui, je préférais personnellement Shane Wright et je voyais même Logan Cooley comme potentiellement le meilleur fabricant de points de cette cohorte. Par contre, je pouvais comprendre le choix en raison de la rareté de son profil. Toutefois, on n’a nullement pris le temps d’amener Juraj Slafkovsky en Amérique du Nord. Jadis en Finlande, on voyait effectivement qu’en Liiga, il adhérait à un rôle de 3e plan. Parfois, il reconnaissait mal les situations, mais ça n’avait pas d’impact puisque la Liiga est nullement physique. En raison de son format, il pouvait se permettre de ne pas trop se lever la tête.

Lorsqu’il a été rétrogradé en ligue junior à son année repêchage, Juraj Slafkovsky a explosé offensivement. Ça lui a fait un grand bien, lui qui commençait à descendre dans les listes à ce moment. On parle de la fin octobre, début novembre 2021. Sa prochaine explosion sera beaucoup plus tard, soit en Championnat du monde, dans un tournoi d’adultes de la NHL qui n’est pas toujours pris au sérieux par les joueurs. Du jeu bien peu physique où Slafkovsky se démarquait.

Les gros joueurs de ce type prennent plus de temps à se développer. On le voit avec Quinton Byfield d’ailleurs. Si le jeu physique est quelque chose de problématique, pourquoi ne pas, justement l’envoyer dans la AHL ? Où le jeu est physique, mais où il pourrait tout de même jouer plus de minutes et voir du temps en avantage numérique.

Je pense que Schmaltz n’a pas tort dans son évaluation. Par contre, je ne suis pas prêt à dire qu’il est au même stade qu’à son année repêchage. Il n’est tout simplement pas au stade d’avoir un impact dans la NHL et ça, c’est un problème d’encadrement de la part de l’organisation. L’entêtement a suffisamment duré.

Notes du TSLH Espoirs

Tant qu’à parler de l’évaluation de Jordan Schmaltz lors de l’année repêchage de Juraj Slafkovsky, voici ma propre évaluation du jeune homme. L’extrait est tiré du Guide 2022 du TSLH Espoirs, disponible gratuit en format téléchargement. Téléchargez-le maintenant ICI

Juraj Slafkovsky est un joueur qui peut se présenter sous deux visages différents. D’abord, la version Liiga offre un Slafkovsky fiable défensivement, qui respecte son positionnement et qui vient couvrir celui des autres tout en se démarquant avec son tir des poignets. Ce n’est pas le joueur qui va prendre le dessus, lors des contre-attaques, sur le défenseur sauf en effectuant une feinte de finesse. C’est un joueur qui travaille devant le filet, mais lorsqu’il transporte la rondelle, il a tendance à prendre ses tirs de loin. La version internationale se veut plus explosive, énergique et efficace offensivement.

Slafkovsky, dans l’équipe nationale slovaque, est utilisé pour son apport offensif. Il se permet donc d’utiliser sa vitesse, son explosion et sa puissance pour se frayer un chemin entre les défenseurs. Généralement, le Slovaque est un ailier qui possède de très bonnes mains, un bon tir des poignets, capable d’exploser lorsque le moment est opportun et qui peut jouer physique. Il pourrait être le joueur qui accède à la NHL le plus vite de sa cohorte pour son jeu, mais aussi grâce à sa maturité physique. Il peut être projeté en ailier top6 comme un excellent joueur de 3^e trio dépendamment de l’équipe qui le repêche. Son plancher d’ailier de 3^e trio pourrait être atteint très rapidement. 

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