Espoirs CH | La production offensive de Joshua Roy sous la loupe
Joshua Roy.
Voilà un nom qui a résonné chez les partisans du Canadien de Montréal dans la dernière année, et ce, pour les bonnes raisons. Choix de cinquième ronde lors du repêchage de 2021, Roy a terminé au sommet des pointeurs de la LHJMQ. Une première pour un espoir du tricolore depuis Mike Ribeiro… il y a de cela 22 ans.
Un Québécois avec du talent. Disons que c’est assez pour faire parler de lui dans la métropole. Néanmoins, outre la production offensive, l’attaquant de 18 ans a semblé atteindre un tout autre niveau en 2021-2022.
Dans cet article, il sera question de scruter sa production offensive à la loupe. Comment a-t-il récolté la majorité de ses points? Que doit-il améliorer pour que cette production se transporte chez les professionnels, mais surtout a-t-il les outils pour avoir un impact à ce niveau.
Évidemment, il est encore trop tôt pour se prononcer avec assurance sur toutes ses questions. Certes, Joshua Roy a démontré de belles choses et il mérite qu’on s’y attarde.
LES BUTS MARQUÉS
De ses 51 buts cette saison, la plupart ont été inscrits dans le haut des cercles et dans le haut de l’enclave. À chaque occasion qu’il obtient d’utiliser son puissant lancer, il décoche sans hésitation. En plus d’être puissant, son tir est vif et Roy sait comment s’en servir pour faire perdre la tête à ses adversaires. Par exemple, en changeant l’angle de son arsenal pour se donner plus d’espace et tromper la défensive adverse. Il s’agit de l’un de ses plus beaux atouts et le principal intéressé en est pleinement conscient.
TOTAL DE BUTS | 51 |
BUTS À 5 CONTRE 5 | 29 |
BUTS EN AVANTAGE NUMÉRIQUE | 14 |
TIR DE PÉNALITÉ | 2 |
FILET DÉSERT | 6 |
Reste que sa plus grande force demeure son sens de l’anticipation et le hockey IQ, ça ne s’achète pas. Tu l’as ou tu ne l’as pas. Dans le cas de Roy, il voit le jeu se dessiner devant lui, alors il est en mesure de s’adapter rapidement, peu importe la situation.
Sur le quatrième but, Roy reconnait qu’il y a trois joueurs du Drakkar de Baie-Comeau qui ont les yeux rivés sur le porteur de la rondelle (David Spacek), donc qu’il y a de l’espace dans l’enclave. Il se positionne et fait signe à son coéquipier de lui refiler le disque, puis celui-ci se retrouve dans le filet dans le temps de le dire.
L’IMPACT DE XAVIER PARENT
Avoir Xavier Parent à ses côtés aide beaucoup Roy à se démarquer. Non, il ne doit pas sa production à son compagnon de trio et le contraire est tout aussi faux. Cependant, comme l’explique mon collègue ci-dessous, la tâche de transporter le disque du point A au point B revient à Parent. C’est ce dernier qui entre en zone ennemie pour installer le jeu la majorité du temps. Alors, pour un talent offensif comme Roy, il bénéficie de plus de temps pour se positionner. C’est un peu ça la définition d’un duo, des habiletés complémentaires qui font la paire.
Or, l’année prochaine, Roy sera le moteur offensif principal du Phoenix de Sherbrooke. Il devra donc mener la charge et cela entraînera peut-être une baisse de production. Ne partez pas en peur parce que ce ne serait pas synonyme d’une progression descendante. Roy devra se concentrer sur plusieurs aspects avec les départs de Xavier Parent et Julien Anctil et peut-être moins y aller en finesse. Avoir un plus grand impact dans les trois zones constitue la prochaine étape dans le cas du no. 10, mais aussi la plus difficile.
LES POINTS À AMÉLIORER
Roy n’a pas de faiblesse alarmante en ce qui me concerne, mais si j’ai à noter deux petits points à travailler ce serait son coup de patin et la simplification de son jeu. Bien que Roy ne soit pas lent, son patin n’est pas explosif non plus. Ça ne lui nuit pas vraiment dans le junior, par contre le scénario pourrait être différent dans la LNH. Sinon, j’aimerais qu’il se commette peut-être un peu plus offensivement ; qu’aller sur le long des bandes et foncer devant le filet soit davantage son premier réflexe. Son engagement lui était reproché l’an dernier et il a ciblé le problème, il y a tout de même encore place à l’amélioration, surtout s’il veut davantage diversifier sa façon d’attaquer pour être une plus grande menace.
En conclusion, Joshua Roy a connu une très belle année, mais il ne faut pas tomber dans les attentes démesurées. Il reste très jeune, le temps et de la patience dicteront la suite des choses.
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