Jesse Ylönen cogne aux portes de la LNH
À pareille date l’année dernière, Jesse Ylönen débutait tout juste son séjour Nord-Américain. Un an plus tard, le Finlandais compte quelques parties dans la LNH derrière la cravate et se trouve au premier rang des meilleurs marqueurs du Rocket de Laval.
Parmi les espoirs du Canadien, il est loin d’être celui qui fait le plus de bruit. Pourtant, l’ailier de 22 ans cogne aux portes de la Ligue nationale.
Choix de deuxième ronde en 2018, Ylönen a disputé deux saisons complètes dans son pays natal avant de faire le saut chez les professionnels. Contrairement à un jeune de 18-19 ans, il avait de l’expérience et une certaine maturité lorsqu’il est débarqué en sol montréalais. Il n’avait pas non plus la pression de produire immédiatement ou d’agir à titre de sauveur. Tranquillement mais sûrement, il pouvait suivre sa courbe de progression.
À sa première campagne avec le Rocket, Ylönen a fait scintiller la lumière rouge à neuf reprises, pour un total de 17 points en 29 rencontres. Il aura même vu ses efforts être récompensés le 12 mai dernier, date de son premier match dans la LNH.
En territoire familier
Lorsqu’il est arrivé à son quatrième camp professionnel en septembre, Ylönen savait quoi faire pour impressionner la galerie et se tailler un poste. En vain, il a été l’un des derniers à être retranchés.
De retour à Laval, il manquait d’assurance dans son jeu. Chaque opportunité qu’il avait de dégainer, il préférait la passe ou attendait un peu trop longtemps, ce qui faisait en sorte que l’espace se refermait. C’est toutefois un aspect qui est souvent présent chez les jeunes joueurs en manque de millage. Encore à ce jour, il lui arrive d’être trop généreux, comme s’il n’était pas conscient de la vélocité de son tir.
Vous l’aurez deviné, son plus bel atout, c’est son lancer. Non seulement il est vif et puissant, mais, aussitôt décoché, son taux de réussite est élevé. Ylönen a d’ailleurs inscrit un premier but en carrière grâce à l’un de ces fameux plombs.
Tout proche de la LNH
Malgré un temps de jeu limité lors de son dernier séjour avec le grand club, Ylönen a bel et bien démontré qu’il pouvait suivre la cadence du meilleur circuit de hockey au monde. Quand une recrue est rappelée des mineurs, elle ne sera pas forcément placée dans des conditions favorables. L’attaquant a passé un peu plus de sept minutes sur la glace à son premier match. Ses responsabilités ont augmenté au fur et à mesure. Puis, c’est aux cotés de Jonathan Drouin et Laurent Dauphin que ses forces ont été exploitées, ce qui est venu confirmer ce qu’il pourrait éventuellement apporter aux Canadiens.
Ylönen ne sera probablement jamais un attaquant de premier plan, mais bien un ailier complémentaire de taille; entre autres, pour ses habiletés en jeu de transition. Au sein de l’attaque du Tricolore, la tâche d’apporter le disque du point A au point B revient surtout à Nick Suzuki ou Drouin, en avantage numérique par exemple. La vitesse d’Ylönen lui permet d’exceller dans cette facette. S’il ajoute un peu de muscle à sa charpente, il sera encore plus facile pour lui de se séparer de son couvreur.
Sa constance à mettre des points au tableau dictera son futur dans la LNH. Néanmoins, pour une équipe qui envisage de se tourner vers l’avenir, Jesse Ylönen est un beau projet.
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