Le futur gardien #1 des Penguins se trouve-t-il… dans la ECHL ?
La saga des gardiens de but à Pittsburgh demeure bien divertissante depuis qu’on a échangé Marc-André Fleury à l’époque. La finalité s’avère assez ironique tout de même. Le Québécois effectue son dernier tour de piste à 40 ans. Il connait même un certain succès lorsqu’on l’envoie dans la mêlée pour le Wild. Et pendant ce temps, Matt Murray et Tristan Jarry oeuvrent tous les deux dans la AHL. Chez les Penguins, on cherche qui sera le prochain élu. Le prochain gardien de confiance de l’organisation. Certains diront qu’il s’agit de Joel Blomqvist. Mais à l’interne, on semble confiant que ce fameux gardien numéro 1 se trouve actuellement du côté de la … ECHL !
«Un plafond très élevé»
Sergei Murashov fut choisi au 4e tour du repêchage 2022. Il évolue actuellement dans la ECHL majoritairement bien qu’il ait obtenu 4 départs dans la AHL cette saison. Certes, la rétrogradation de Jarry à Wilkes-Barre/Scranton n’a pas aidé dans la hiérarchie. Présentement, l’organigramme des gardiens dans l’organisation place Nedeljkovic et Blomqvist dans la NHL, Jarry et Larsson en AHL et enfin Gauthier et Murashov en ECHL. Le Russe a connu d’excellentes sorties lorsqu’on a fait appel à lui dans la AHL.
À son plus récent départ avec les Baby Pens, Murashov a enregistré un jeu blanc de 27 lancers contre la 2e meilleure équipe du circuit, les Bears de Hershey. À noter que les Penguins se classent au 13e rang de la AHL, donc ce jeu blanc demeure assez remarquable. Quelques jours plus tôt, Murashov n’a cédé qu’un seul but sur 30 lancers contre Utica. Il n’a pas perdu un seul match à ses quatre départs dans la AHL cette saison et présente une fiche de 15-3 dans la ECHL avec des moyennes de 2,41 et de 0,919 d’efficacité.
Dans le cas de Murashov, c’est tout un changement drastique pour lui. Le gardien russe âgé de 20 ans se développait au sein de l’excellent programme du Loko Yaroslavl. L’an dernier, il a joué majoritairement dans la MHL pour également jouer quelques match dans la KHL. Il a été excellent dans toutes les ligues où il a évolué jusqu’ici. Et en Amérique du Nord, son succès se poursuit peu importe s’il joue pour Wheeling en ECHL ou pour Wilkes-Barre/Scranton dans la AHL.
«Ce jeune homme est un véritable prodige. Son plafond de potentiel est incroyablement élevé,» soulignait un membre de l’organisation des Penguins au journaliste Josh Yohe. D’ailleurs, le journaliste mentionne dans son récent billet que Murashov présente certainement un potentiel plus élevé que Joel Blomqvist, même si ce dernier joue bien dans la NHL présentement. Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’un gardien à haut potentiel soit dans la ECHL. À cette position, l’important, c’est d’apprendre la charge de travail d’un gardien de but professionnel, et ce, peu importe la ligue. Murashov ne serait pas le seul. Ce n’est pas sans rappeler la première saison professionnelle de Sebastian Cossa, qui s’est déroulée dans la ECHL avant d’arriver la saison d’après en AHL et y dominer.

Le dossier Jarry
Clairement, Tristan Jarry ne figure plus dans les plans de l’organisation. Alex Nedljkovic et Joel Blomqvist sont tous les deux sous contrat pour la prochaine saison et le tandem risque de demeurer intact. Blomqvist, 23 ans, sera joueur autonome avec restriction contrairement à Nedeljkovic qui, à l’été 2026, pourrait tester l’autonomie complète. Par contre, Jarry demeure quant à lui sous contrat jusqu’en 2028. Il coût présentement 4,225M$ par année. Un rachat de contrat semble de plus en plus plausible à moins de trouver preneur d’ici la date limite des transactions. Voici combien il en coûterait, dans un premier temps, pour racheter le contrat de Jarry:

On sauverait donc pour la prochaine saison, mais entre 2026 et 2028, les Penguins seraient impactés considérablement sur la masse salariale. Toutefois, ces années risquent d’être synonyme de reconstruction alors que les contrats de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Erik Karlsson viendront tous à terme.
L’autre option mentionnée: une transaction. Est-ce réalisable ? Tristan Jarry a été plus que mauvais cette saison avec les Penguins et ce n’est pas mieux dans la AHL. Il affiche présentement une moyenne de 2,37 et une efficacité de 0,913. Ce qui n’est pas mauvais tout de même. Le manque de constance dans ses performances demeure le point le plus inquiétant. Lorsqu’on pense à Cayden Primeau qui s’est ressourcé dans la AHL, on ne peut en dire autant de Jarry. Il peut sortir d’excellents matchs contre Lehigh Valley, un club de mi-peloton, mais ensuite s’écrouler contre des équipes de bas de classement comme Utica. Ou mal performer contre les bonnes formations telles que Charlotte.
Un calendrier de développement favorable
Lorsqu’on en revient à Sergei Murashov, on constate que le «calendrier de développement» demeure assez favorable pour qu’il devienne le gardien de but numéro 1. Considérant que le changement d’ère à Pittsburgh s’en vient d’ici deux ans, on pourra prendre le temps qu’il faut pour développer Murashov jusqu’à ses 26-27 ans. C’est d’ailleurs à 27 ans qu’il deviendra joueur autonome sans compensation. On dispose donc, actuellement, de sept ans de développement avant de perdre un certain contrôle sur la situation contractuelle du cerbère de 20 ans.
Si son développement se déroule bien, à 26-27 ans, son potentiel s’éclaircira tout comme les intentions de l’organisation pour terminer ou non la reconstruction qui semble imminente. C’est encore très loin, mais les Penguins disposent d’un petit joyau dans les mains. Après tout, dans sept ans lorsque Murashov atteindra l’âge d’avoir le potentiel d’être #1 dans la NHL (27 ans), Blomqvist sera lui âgé de 30 ans. La transition se fera probablement doucement !
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