Roman Cervenka et la LNH, un rendez-vous raté qui semble avoir trouvé son point final
L\’ancien joueur des Flames, actuellement membre d\’Équipe République Tchèque à la Coupe du Monde, s\’est récemment entretenu avec Ron Francis, du Calgary Sun. Passé par l\’Alberta durant la saison 2012/13, écourtée par le lock-out, Cervenka n\’a pas laissé un souvenir impérissable du côté du Scotiabank Saddledome, ayant conclu son unique campagne de LNH avec une récolte de 17 points (9 buts, 8 assistances) en 39 matchs, pour un différentiel de -13. Cependant, l\’attaquant a depuis retrouvé son niveau, réalisant deux saisons pleines du côté du SKA Saint-Pétersbourg avant de revenir au pays l\’an dernier, dans les rangs du Pirati Chomutov. Compilant 23 buts et 38 assistances, Cervenka s\’est hissé en tête du classement des pointeurs du championnat tchèque avec un total de 61 unités. De quoi attirer l\’œil de certaines formations de la LNH, comme nous vous le rapportions fin juin. Cependant, le trentenaire, qui s\’est finalement engagé durant l\’été avec la formation suisse de Fribourg-Gottéron, semble avoir laissé derrière lui ses espoirs de retrouver un jour le circuit nord-américain, non sans une pointe de regret, comme il le confie à Ron Francis :
\ »Je voulais rester dans la LNH, mais je ne savais pas si quelqu\’un me voulait. J\’ai alors reçu une bonne offre du SKA, que j\’ai signé. Peut-être que maintenant je prendrais une autre décision, mais c\’est la vie. Si j\’en avais la possibilité, bien sûr que je reviendrais dans la LNH, mais j\’ai 30 ans, donc les chances sont minces.\ »
Comme le souligne Ron Francis, l\’arrivée, en 2012, de Roman Cervenka à Calgary fut teintée de plusieurs erreurs et incompréhensions. Alors co-meilleur marqueur de KHL aux côtés de Jaromir Jagr, notre homme est attendu comme un élément clé afin de relancer l\’offensive balbutiante des Flames. D\’emblée, le malheureux loupe son camp d\’entraînement, handicapé par un caillot de sang. Par la suite, le défi physique intense qui caractérise la ligue nationale finit par prendre de court l\’attaquant tchèque, qui se montre par ailleurs inefficace défensivement. De plus, il n\’est pas aligné à son poste de prédilection, lui qui n\’avait jamais joué centre auparavant, et termine la saison sur les troisième et quatrième trios. Également confronté à la barrière de la langue, Cervenka doit se tourner vers son compatriote Jiri Hudler pour assurer sa communication avec ses équipiers et son entraîneur, Bob Hartley :
\ »C\’est sûr que le fait de ne pas parler anglais fut une gêne, mais si tu marques à tous les matchs ce n\’est pas un gros problème\ » explique-t-il à Francis, avant d\’enchaîner \ »Mais je ne l\’ai pas fait. Donc c\’était un problème. Je comprenais quelques petites choses, principalement concernant le hockey. Mais lorsqu\’il s\’agissait de sujets très importants, nous en discutions ensemble avec Jiri (Hudler) et le coach. Jiri m\’a toujours bien soutenu. Je pense que la plupart des gars étaient sympas. Tout le monde voulait m\’aider et je me sentais mieux.\ »
Au final, ce passage en demi-teinte dans l\’Alberta et le difficile parcours des Tchèques à la Coupe du Monde auront probablement raison des espoirs éventuels de retour en LNH pour Cervenka. Engagé avec une solide formation du championnat suisse, le prolifique attaquant peut cependant entamer sereinement la dernière partie de sa carrière, assuré d\’une place de choix sur le circuit européen.
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