2021-2022 en 10 moments
La saison 2021-2022 est maintenant derrière nous avec la conquête de la Coupe Stanley par l’Avalanche du Colorado et le repêchage qui a eu lieu au Centre Bell. Cette saison a été fortement chargée et remplie de moments forts. En voici 10 qui ont fait beaucoup jaser à travers la planète hockey.
Saison de misère à Montréal
Qui aurait cru qu’un an jour pour jour après avoir participé à la finale de la Coupe Stanley, le Canadien serait au dernier rang de la LNH et repêcherait au tout premier rang? C’est toutefois la situation dans laquelle le CH se trouve après une année cauchemardesque.
Le tout a commencé quelques jours après la finale de la Coupe Stanley quand on a appris que la carrière de Shea Weber était pour ainsi dire terminée suite à de nombreuses blessures au bas du corps subies lors du parcours éliminatoire. Au repêchage, la direction a créé la controverse en repêchant Logan Mailloux, qui avait demandé de ne pas être choisi alors qu’il était au cœur d’une affaire d’inconduite sexuelle. Philip Danault et Corey Perry sont ensuite partis vers le soleil, l’un à Los Angeles, l’autre à Tampa Bay. Sont arrivés Mike Hoffman et Mathieu Perrault pour les remplacer. David Savard et Chris Wideman sont également venus soutenir le front défensif.
Par contre, le coup de théâtre de la saison morte est arrivé un mois plus tard. Les Hurricanes ont soumis une offre hostile à Jesperi Kotkaniemi d’une valeur de 6.1M$ que le Canadien n’a pas égalé. Marc Bergevin a utilisé le choix de première ronde obtenu en compensation pour la perte de Kotkaniemi pour faire l’acquisition de Christian Dvorak.
Les choses se sont empirées lors du camp d’entraînement. Une bombe a éclaté au début du mois d’octobre alors que Carey Price a annoncé qu’il s’inscrivait au programme d’aide de la LNH et qu’il sera absent pour une période indéterminée. L’état-major s’est précipité pour trouver une solution de rechange à la dernière minute en la personne de Samuel Montembault. Le natif de Bécancour s’est bien ressaisi cette saison après des débuts difficiles. Il sera en lice pour une prolongation de contrat cet été.
Le début de saison n’a rien fait pour apaiser les craintes des amateurs. Après 23 rencontres, le Tricolore avait une fiche de 6-15-2, bon pour une récolte de 16 points. Geoff Molson en a eu assez et a fait le ménage au deuxième étage en montrant la porte à Marc Bergevin, Paul Wilson et Trevor Timmins. L’ancien DG des Rangers Jeff Gorton s’est amené en renfort à titre de vice-président des opérations hockey, ce qui n’a pas plu à tout le monde puisqu’il ne parle pas français. Difficile de croire que c’est encore un débat de nos jours.
Le 18 janvier marque le début d’une nouvelle ère pour la Sainte-Flanelle alors que l’ancien agent de joueur Kent Hughes est nommé au poste de directeur général. Depuis son embauche, on sent une plus grande transparence du côté de la direction du Canadien. Sur le plan hockey, la reconstruction semble avoir débuté avec la transaction de Tyler Toffoli en février et celles d’Arturri Lehkonen et de Ben Chiarot à la date limite des échanges. Le 9 février suite à une défaite à domicile gênante de 7-1 face aux Devils, Hughes complète le ménage en congédiant Dominic Ducharme. Il annonce ensuite la nomination de Martin Saint-Louis pour assurer l’intérim. Le problème, c’est que Saint-Louis n’avait aucune expérience en tant qu’entraîneur autre que l’équipe pee-wee de son fils.
Qu’à cela ne tienne! Le Canadien connaît sa première séquence victorieuse de la saison avec une séquence de 5 victoires consécutives lors de ses 8 premiers matchs à la barre de l’équipe. L’effet MSL s’est particulièrement fait sentir chez Cole Caufield. À ses 30 premiers matchs, l’ailier droit affichait une pauvre fiche de 8 points et seulement un but. Lors des 37 matchs qu’il a disputés sous Saint-Louis, c’est une tout autre histoire alors que Caufield a récolté 35 points, marquant notamment 22 buts. Les 61 points de Nick Suzuki la saison dernière sont également à souligner.
Le retour au jeu tant attendu de Carey Price, le 15 avril face aux Islanders, vient mettre un baume sur cette saison à oublier. La tragédie vient toutefois frapper la grande famille du Canadien une semaine plus tard alors que Guy Lafleur s’éteint à l’âge de 71 ans des suites d’une longue bataille avec le cancer. L’organisation lui donne un touchant hommage lors de la rencontre suivante.
Au final, Montréal termine la saison avec un dossier de 22-49-11 et un total de 55 points. Il y a cependant quelques points positif à retenir de cette saison difficile et l’avenir s’annonce prometteur avec l’arrivée de plusieurs espoirs de qualité dans le giron de l’équipe.
La saga Jack Eichel se termine
Après 6 années de misère avec les Sabres, Jack Eichel en a eu assez après que l’organisation a refusé qu’il subisse une opération pour une hernie discale. La rupture entre les deux partis était inévitable. Les rumeurs d’échanges ont abondé au cours de l’été. On l’envoyait même à Montréal à un certain moment. Il a finalement abouti à Vegas en novembre. En retour, Buffalo a obtenu les services d’Alex Tuch et de Peyton Krebs en plus d’un choix de première ronde cette année et un choix de 2e tour l’an prochain.
Son arrivée dans la ville du vice ne s’est toutefois pas déroulée en douceur. Son imposant salaire de 10M$ nécessitait une certaine gymnastique salariale de la part des Golden Knights pour le rentrer dans l’effectif. Il a effectué son retour au jeu le 16 février face à l’Avalanche.
Une erreur administrative a empêché Vegas de ramener des joueurs de premier plan dans l’équipe. Elle fut très couteuse puisque Eichel et les Golden Knights ont connu un important creux de vague après la date limite des échanges. Au final, ils ont raté les séries par trois petits points et Eichel a terminé la saison avec 25 points en 34 matchs. Il sera très intéressant de voir comment les Knights géreront leur masse salariale cet été.
Ovechkin à la poursuite de Gretzky
Le capitaine des Capitals ne s’en cache pas; maintenant qu’il a remporté la Coupe Stanley, il souhaite devenir le meilleur buteur de l’histoire de la LNH. Ses 50 buts la saison dernière lui ont certainement permis de s’avancer dans sa quête. Il a maintenant marqué 780 buts en carrière, ce qui le place au troisième rang. Cette saison, il a dépassé Marcel Dionne, Brett Hull et Jaromir Jagr. Il devrait s’emparer aisément du deuxième rang, qui est détenu par par Gordie Howe, avec 22 buts l’an prochain Ovi est toutefois très loin des 894 buts de Gretzky. On devrait donc le voir terroriser les gardiens de but du circuit Bettman pour quelques années encore.
50 en 50 pour Matthews
Un autre qui n’a pas eu de difficulté à compter des buts, Matthews a connu une saison de rêve l’année dernière avec une récolte de 60 buts en 73 joutes cette saison. Il a rajouté 46 passes pour un total de 106 points. L’Américain a connu 3 séquences de plus de 5 matchs avec au moins un but la saison dernière. Il a même marqué 51 buts dans une séquence de 50 matchs. Puisque ce n’était pas lors de ses 50 premières rencontres, elle a un peu moins de prestige que celles de Richard, Bossy et Gretzky pour ne nommer qu’eux, mais c’est tout de même remarquable.
Pour ses efforts, Matthews a remporté les trophées Hart et Ted-Lindsay lors de la cérémonie des trophées de la LNH . Il a également remporté le trophée Maurice-Richard, remis au meilleur buteur de la saison. Malgré ses performances, les Leafs n’ont toujours pas passé le premier tour, étant éliminés cette fois-ci par les futurs champions de l’Est, le Lightning de Tampa Bay. Il sera très intéressant de voir ce que Toronto fera pour enfin remporter leur première série depuis 2004.
Les Blackhawks dans l’eau chaude
Au printemps dernier, une bombe a éclaté dans le monde du hockey alors qu’on a appris qu’un ancien joueur des Blackhawks avait été abusé sexuellement lors du parcours en séries de 2010 par l’entraîneur-vidéo de l’époque, Brad Aldrich.
Selon un rapport indépendant, la direction a tout tenté pour étouffer l’affaire, au nom de la cohésion d’équipe pendant la conquête de la Coupe Stanley des Hawks. Le directeur général des Blackhawks Stan Bowman ainsi que l’entraîneur-chef des Panthers Joel Quenneville, qui occupait le même poste avec Chicago à l’époque, ont perdu leur emploi suite à la publication du rapport. La victime, qui était anonyme, s’est révélée être Kyle Beach lors d’une entrevue avec Rick Westhead sur le réseau TSN.
Sur la glace, les choses ne vont guère mieux. Après avoir misé le tout pour le tout l’été dernier en faisant l’acquisition de Seth Jones et de Marc-André Fleury, la stratégie des Blackhawks n’a pas semblé porter fruit. Chicago a terminé au 27e rang de la Ligue avec une récolte de 68 points. Leurs deux meilleurs jeunes joueurs, Alex DeBrincat et Kirby Dach ont été échangés. La reconstruction s’annonce difficile dans la Ville des Vents.
Shesterkin est un mur de brique
À ses deux premières saisons dans la Grosse Pomme, Igor Shesterkin a été à la hauteur des attentes placées envers lui. Il a remporté 26 de ses 47 premières rencontres tout en conservant un pourcentage d’arrêts de .921 et une moyenne de buts alloués de 2.54. Il a toutefois atteint un autre niveau en 2021-22 en remportant 22 rencontres à ses 29 premiers matchs avec un pourcentage d’arrêts de .938, des chiffres que l’on n’avait pas vus depuis l’époque de Jacques Plante. Shesterkin a été encore meilleur après la pause du Match des Étoiles même si sa fiche a diminué. Le gardien russe a affiché une moyenne de buts allouée de seulement 1.96 en 24 matchs, un pourcentage d’arrêts de .932 et il a doublé son nombre de blanchissage.
Au final, il a terminé la saison avec une fiche de 36-13-4 et 6 jeux blancs. Le cerbère des Blueshirts a mené la ligue avec une moyenne de buts allouée de 2.07 et un pourcentage d’arrêts de .935. Ses performances lui ont permis de remporter le trophée Vézina et d’être finaliste pour le trophée Hart.
Il a légèrement ralenti en séries, particulièrement contre Pittsburgh alors qu’il avait fait face à 83 tirs dans une défaite de 4-3 en troisième prolongation lors du premier match. La fatigue a pris le dessus lors des matchs suivants, mais il s’est ressaisi pour mener les Rangers jusqu’en finale de conférence, où ils se sont inclinés en 6 matchs face au Lightning.
McDavid surhumain en série
Suite au balayage des Oilers par les Jets au printemps 2021, plusieurs questionnaient la capacité de Connor McDavid de mener son club en séries. Il faut dire qu’il avait eu beaucoup de difficulté face à la défense des Jets. Oui, il a produit à un rythme d’un point par match, mais la plupart de ses points sont survenus lors de la troisième rencontre. Il avait également semblé désengagé à plusieurs reprises dans la série.
Fidèle à son habitude, le numéro 97 a été excellent lors de la saison régulière. Il a récolté 123 points, un sommet en carrière, en plus de marquer 44 buts. Il a aisément remporté le trophée Art-Ross pour la quatrième fois de sa jeune carrière et les Oilers se sont qualifiés pour les séries.
Une fois en séries, il faut croire qu’il avait la critique de l’an dernier sur le coeur puisqu’il a semblé atteindre un autre niveau. Il a récolté 14 points en 7 matchs au premier tour face aux Kings, 12 en 5 rencontres face aux Flames et 7 en 4 joutes face à l’Avalanche. Au final, il s’agit d’un total de 33 points en 16 parties! Au-delà de la production, c’est sa façon de dominer et d’élever son jeu dans les moments importants qui a retenu l’attention. On a qu’à penser au but gagnant du 7e match face aux Kings.
Imaginez où Edmonton peut se rendre si les Oilers avaient un bon gardien et une défense plus étanche… si jamais Ken Holland décide de régler le problème une fois pour toutes, le reste de la LNH n’a plus aucune chance.
Le Kraken entre en scène
La saison 2021-22 a débuté sous le signe de la nouveauté puisque le Kraken de Seattle effectuait ses premiers pas dans la ligue. Bien que peu de gens s’attendait à ce qu’il obtienne le même succès que les Golden Knights, les attentes demeuraient élevées pour la nouvelle équipe. L’état-major a opté pour la jeunesse et l’espace sur la masse salariale, faisant fi de plusieurs options intéressantes telles que Carey Price, Vladimir Tarasenko et James Van Riemsdyk. Le Kraken a miser gros sur les agents libres en accordant des contrats à long terme à Jaden Schwartz, Phillip Grubauer et Alexander Wennberg.
Dès le début de la saison, on a vite remarqué que ce club ne se rendrait pas jusqu’en finale de la Coupe Stanley, ni même compétitionner pour une place en série. Au quart de la saison, Seattle avait une fiche de 6-13-1 pour un total de 13 points en 20 matchs. Les choses ne se sont guère améliorées pour le reste de la saison. Grubauer a perdu toute la superbe qu’il avait au Colorado. Il n’a remporté que 18 de ses 54 rencontres en plus d’afficher une moyenne de buts alloués de 3.16 et un pourcentage d’arrêts de .889. On est très loin du gardien finaliste au Vézina un an auparavant. Schwartz a également été blessé une bonne partie de la saison et n’a disputé que 37 rencontres.
Mais il n’y a pas que du négatif à Seattle. L’émergence de Jared McCann, qui a mené l’équipe avec une récolte de 50 points, et l’arrivée de Matthew Beniers en fin de saison peuvent donner de l’espoir aux partisans du Kraken.
Zegras épate la galerie
Les attentes envers Trevor Zegras étaient élevées au début de la saison après avoir récolté 13 points en 24 rencontres lors de son premier séjour dans la LNH en 2021. Le 9e choix du repêchage de 2019 n’a pas perdu de temps à y répondre en récoltant 22 points à ses 25 premiers matchs. Ce n’est toutefois pas seulement sa production qui retenait l’attention. Zegras était reconnu pour avoir des mains au-dessus de la moyenne et il l’a démontré une fois de plus en multipliant les Michigan, ce but où un joueur met la rondelle sur sa palette et va la déposer dans le fond du filet avec une feinte similaire à la crosse. Il a fait le tour de la planète hockey en décembre dernier avec son assistance Michigan. Dans ce cas-ci, une image vaut mille mots:
Sans grande surprise, les puristes du hockey, en particulier John Tortorella, n’ont pas apprécié que le jeune Américain démontre ses habiletés aussi souvent. Zegras a fait fit de ces critiques et a continué ses jeux spectaculaires tout au long de la saison. Contrairement à son équipe, il a terminé la saison en force avec 17 points à ses 18 dernières rencontres après la date limite des transactions. Le centre de 21 ans a terminé la campagne avec 61 points, à deux points de Michael Bunting et de la tête des marqueurs de première année. Il a également fait partie des finalistes pour le trophée Calder. Avec l’émergence de Zegras, Troy Terry et Jamie Drysdale en plus de l’arrivée de quelques espoirs de premier plan dans l’organisation, l’avenir s’annonce très prometteur chez les Canards.
La Coupe au Colorado
Cette année encore, l’Avalanche faisait partie des favoris pour gagner la Coupe Stanley. La troupe de Jared Bednar avait toutefois dû essuyer de grosses déceptions en séries d’après-saisons lors des deux saisons précédentes. En 2020, elle s’est inclinée en prolongation du 7e match au deuxième tour face aux Stars et l’année suivante, le Colorado a échappé leur série contre les Golden Knights après avoir remporté les deux premiers matchs de celle-ci.
Joe Sakic tenait à ce que ça ne se reproduise pas. Il a fait l’acquisition de Josh Manson en provenance d’Anaheim pour ajouter de la robustesse à l’alignement, ce qui était une des faiblesses de la brigade défensive. Il a également obtenu les services d’Andrew Cogliano, Nico Sturm et Arturri Lehkonen pour améliorer les deux derniers trios. L’échange de Lehkonen s’est avéré beaucoup plus payant au final.
Nazem Kadri a connu une saison de rêve, produisant 87 points en 71 rencontres. Il a également été instrumental dans la conquête de la Coupe Stanley par l’Avalanche. Il a récolté 15 points en 16 matchs et a élevé son jeu d’un cran dans les moments importants, marquant entre autres le but gagnant en prolongation du 4e match de la finale de la Coupe Stanley.
L’émergence de Valeri Nichushkin a aussi eu un gros impact sur l’Avalanche. Il a amassé 52 points, dont 25 buts, de loin sa meilleure en carrière. Il s’est également avéré être un joueur de séries. L’ancien choix de première ronde a récolté 15 points en 20 matchs. Son jeu physique et son imposant gabarit sont rapidement un important atout dans le parcours de l’Avalanche vers le précieux trophée. Avec la contribution habituelle de ses gros canons, la formation du Colorado a aisément pris le premier rang de la Conférence Ouest avec une récolte de 119 points.
Une fois en séries, ils se sont facilement débarrassés des Predators en 4 rencontres. Ils ont ensuite eu quelques difficultés face aux Blues, mais ont profité de la blessure de Jordan Binnington pour passer en finale de conférence pour la première fois depuis 2001, où ils affrontaient le duo de l’heure dans la LNH: Connor McDavid et Leon Draisaitl. Ils ont profité des largesses défensives de la formation albertaine et de la présence de Mike Smith pour les balayer. En grande finale, Mackinnon et compagnie ont dû trimer dur pour vaincre les doubles champions en titre de la Coupe Stanley. Ils s’en sont disposés en 6 parties pour remporter la troisième Coupe Stanley de l’histoire de la franchise.
Cale Makar a été le facteur qui a fait la différence chez l’Avalanche. Le défenseur de 23 ans a été dominant tout au long des séries éliminatoires, récoltant 29 points en 20 rencontres, le plus haut total pour un défenseur en séries depuis les 34 points de Brian Leetch en 1994. Au-delà de sa production, il a élevé son jeu de plusieurs crans et a prouvé qu’il était devenu le meilleur arrière de la LNH. Il a démontré son habileté à contrôler le tempo d’un match avec son excellent coup de patin, ses mains incroyables, sa vision du jeu et son intelligence hockey hors du commun.
Voyons voir maintenant de quoi sera faite la prochaine saison de la LNH. Avec plusieurs gros noms qui risquent de changer d’adresse comme Johnny Gaudreau, Jakob Chychrun et Nazem Kadri ainsi que l’arrivée de Juraj Slafkovsky et Shane Wright dans la grande ligue, elle s’annonce déjà très intéressante!
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