À Calgary, le jeu de puissance s’enflamme
Les Flames tiennent un bon rythme depuis quelques matchs, remportant notamment une solide victoire 4-1 hier soir face à l’Avalanche du Colorado. Opposés à une équipe en perdition, les hommes de Glen Gulutzan n’ont pas fait de détail dans leur quête d’un nouveau succès, faisant passer une sale soirée au pauvre Calvin Pickard, décidément bien lâché par ses défenseurs. Offensivement, Calgary semble ainsi monter en puissance depuis quelques semaines, gagnant notamment en efficacité sur l’avantage numérique.
Contre les Avs, c’est par trois fois que les Flames ont frappé à 5-contre-4, leurs deux unités parvenant facilement à s’imposer au fil du match. Sur la première vague, on retrouve ainsi un système à quatre attaquants, composé de Versteeg, Monahan, Gaudreau, Chiasson et Brodie, tandis que le deuxième groupe compte deux arrières, avec Hamilton, Giordano, Tkachuk, Backlund et Frolik. Deux formules qui regroupent des joueurs dotés d’une certaine qualité sur le plan technique, en particulier en matière de passes (comme l’illustre le premier but inscrit hier soir). L’une des principales constatations sur le fonctionnement récent du jeu de puissance des Flames, c’est donc que cette formation sait faire circuler la rondelle, mais aussi valoriser le travail de ses attaquants les plus enclins à délivrer des assistances à leurs équipiers. Sur la deuxième vague, l’apport d’un défenseur comme Mark Giordano est également à souligner, car il offre aux siens d’excellentes chances de marquer via ses puissants lancers dirigés depuis la ligne bleue, comme on peut le voir sur ce but de Gaudreau.
Une circulation du jeu habile, doublée de bons tirs générant des opportunités aux abords du filet, voilà les caractéristiques d’un avantage numérique bien mené, dont l’exécution ravit actuellement les partisans du Scotiabank Saddledome. Niveau efficacité, les Flames finissent donc par progresser et se classent ainsi au 10ème rang de la LNH pour le taux de conversion à 5-contre-4, avec un joli 20,7% (selon sportingcharts.com). Une belle amélioration pour une franchise qui, l’an passé, pointait en 22ème place à ce chapitre, ne convertissant que 17% de ses phases de supériorité. Une amélioration qui a de quoi contenter les joueurs de l’alignement albertain, à l’instar de ce qu’expliquait hier Alex Chiasson, dans la foulée de la victoire face au Colorado:
« Après 40 minutes, ce n’était pas le meilleur match que nous avons joué cette année à forces égales, mais nous étions tout de même en tête 2-0 grâce à deux buts en jeu de puissance. » a-t-il indiqué dans des propos repris par Darren Haynes, de Global News, « Les unités spéciales sont impressionnantes dans cette ligue, et notre jeu de puissance a été excellent. »
La main chaude de Mikael Backlund
Parmi les hommes forts de ces Flames productifs, le cas Mikael Backlund interpelle. En effet, le Suédois est parvenu à inscrire 6 buts en 5 matchs, du jamais vu à Calgary depuis la série de 7 rencontres avec au moins une réalisation tenue par Curtis Glencross en mars 2012. Posté au centre d’un second trio complété par Matthew Tkachuk et Michael Frolik, Backlund compte pour l’heure 25 points (12 buts, 13 assistances) en 40 rencontres, des statistiques largement dopées par sa séquence actuelle.
Récemment, c’est donc sur le jeu de puissance que l’attaquant a su apposer sa marque, postant un but sur cette phase lors de ses deux dernières sorties. Chargé de quadriller l’enclave, Backlund se place ainsi comme un joueur prompt à dévier les lancers de ses partenaires, comme ici lors de la victoire trustée le 31 décembre dernier contre les Coyotes. Un positionnement qui le place en première ligne sur les rebonds, qu’il n’hésite d’ailleurs pas à s’approprier pour tromper le cerbère adverse, à l’instar de ce but inscrit dans la foulée d’un de ses tirs face à l’Avalanche. En réussite, il est l’un des premiers bénéficiaires du jeu de puissance amélioré des Flames, qui a largement gagné en fluidité, générant logiquement davantage d’opportunités pour les attaquants. Selon Glen Gulutzan, coach de Calgary, c’est aussi le travail accompli en amont par Backlund et ses partenaires qui permet d’expliquer son actuelle série de buts:
« Il est en confiance et tout ce qu’il envoie à proximité du filet termine dedans » a-t-il expliqué au Global News, « Il est récompensé pour les efforts qu’il a fourni auparavant. Sur sa ligne, ils jouent un hockey solide des deux côtés de la patinoire, et ce depuis le camp d’entraînement. »
Pour l’heure, cette attaque équilibrée que développent les Flames fait d’eux la 13ème offensive de la ligue, avec 109 buts marqués (à égalité avec Chicago et Anaheim). Au 7ème rang de l’Association de l’Ouest (44 points, en 40 matchs), Calgary pourra donc se reposer sur ses progrès à 5-contre-4 afin de tenir sa fragile place en Séries Éliminatoires. Mais alors que Los Angeles, Vancouver, Winnipeg, Dallas ou Nashville sont toujours en course pour le Quatrième As, affirmer que ces seules améliorations seront suffisantes serait encore douce folie.
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[STATS_EQUIPE]CGY[/STATS_EQUIPE]
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