À Columbus, le problème se trouve plus haut que John Tortorella
Les Blues Jackets ne vont pas bien cette année. Avec une fiche de 10-12-5 jusqu’ici, disons que le rendement général de l’équipe n’a rien pour satisfaire. C’est difficile à comprendre la raison, mais il semblerait que la formation dirigée par John Tortorella jouait mieux lorsqu’elle était frappée d’une dizaine de joueurs blessés l’an dernier. Plusieurs pointeront justement la méthode de gestion de l’équipe appliquée par l’entraîneur, mais qu’on soit en accord ou non avec les décisions et les agissements de John Tortorella, force est d’admettre que le problème se trouve plus haut.
On se rappelle lorsque Panarin, Bobrovsky et Duchene étaient des membres des Jackets, on a littéralement cru que l’équipe pouvait faire un bon bout en séries. Pour y arriver, Jarmo Kekalainen a agi en vendeur compulsif pour finalement se retrouver avec une banque de choix bien pauvre. Or, le pipeline en soi était relativement pauvre et on avait fait le plein de joueurs qui voyaient presque tous leur contrat tomber à échéance à l’été. Payer extrêmement cher pour des joueurs de location fut la première erreur de Kekalainen.
Duchene, Bobrovsky et Panarin partis, on se retrouvait avec une formation qui, sur papier, laissait croire que le fond de classement attendait les Jackets en 2019-2020. Or, la formation a excessivement bien joué avec le peu de ressources à l’interne. Seth Jones, Zack Werenski, Cam Atkinson, Alexandre Texier et plusieurs autres joueurs sont passés par l’infirmerie pendant de longs moments, mais l’équipe se maintenait à flot. On avait ajouté Gustav Nyquist au groupe ainsi que des joueurs de profondeur pour continuer sur la lancée d’être présent en séries. Le duo de gardiens excelle et l’écran de fumée devant les yeux de Kekalainen se maintient, alors que le DG croit bien que sa formation peut traverser vents et marées.
LA transaction horrible
On arrive à l’été/automne 2020. Kekalainen se cherche un joueur de centre pour compléter sa ligne et met la main sur Max Domi contre Josh Anderson. Même si je ne suis pas un fan d’évaluer des transactions rapidement, on peut d’ores et déjà concéder la victoire à Marc Bergevin. La raison pourquoi est fort simple: Max Domi est déjà sur le marché des transactions. Qui plus est, on a même mis l’attaquant Mikhail Grigorenko disponible aux autres formations. Ce dernier, arrivant à Columbus plein de belles promesses, n’a tout simplement pas (encore) réussi à s’imposer dans le circuit.
On en vient donc à la conclusion que Kekalainen, avec sa vision tunnel vis-à-vis son équipe depuis deux/trois ans, coûte très cher au futur de l’organisation. Kirill Marchenko, Yegor Chinakhov, Liam Foudy et Dmitry Voronkov sont de bons espoirs, mais ils auront une pression énorme de réussir puisqu’ils sont plutôt seuls dans ce pipeline. Et rien n’indique qu’ils seront dans l’organisation de sitôt.
Le DG finlandais a trop longtemps souhaité aller à la guerre avec des pétards mouillés. Ça lui retombe au visage présentement. On risque de terminer la saison 2021 sans Max Domi et on pourrait débuter la campagne 2021-2022 sans David Savard et sans Nick Foligno, deux joueurs autonomes sans compensation. Pour se sauver la face, le DG devra clairement ajouter des éléments rapidement autour de Laine, car en 2022, lui aussi pourrait décider de ne pas signer.
Tout cela avec un pipeline qui n’est pas digne du mot qualité. On est en train de gaspiller les belles années de Werenski et de Jones et le principal responsable présentement, c’est Kekalainen et son aveuglement face à sa formation.
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