À la loupe | Découvrons les impacts de la transaction visant Joe Thornton survenue il y a 11 ans
Le 30 novembre 2005, les Bruins de Boston surprenaient la planète hockey en échangeant leur propre capitaine aux Sharks de San José. Fraîchement signé de l\’été même pour une durée de trois saisons par le club qui en a fait son tout premier choix en 1999, Thornton sortait d\’une saison de 72 points et comptait déjà 33 points en 23 rencontres chez les Bruins avant d\’être échangé. Cette transaction qui permit aux Bruins de mettre la main sur Marco Sturm, Brad Stuart et Wayne Primeau s\’est-elle avérée pertinente pour Boston ?
Moins bon en série, mais est-ce une raison ?
Âgé de 26 ans au moment de la transaction, Thornton entrait tout bonnement dans la fleur de l\’âge avec une feuille de route des plus intéressantes dans sa jeune carrière. Le joueur de centre cumulait 532 parties dans le maillot des ours avec un incroyable total de 454 points. Ses habitudes de s\’effacer lors des séries éliminatoires en ont toutefois effrité plus qu\’un, mais de là à dire de se débarrasser de son joueur de concession, cela ne fait aucun sens. D\’autant plus que l\’organisation a assurément dû regretter, puisque la même saison où il a quitté les Bruins, il est allé inscrire 92 points en 52 parties avec les Sharks.
Les Bruins devaient signer un certain Patrice Bergeron la saison suivante. Avec une campagne en 2005 de 73 points, les Bruins allaient devoir débourser un gros montant simplement pour lui. Avec Brad Boyes (2e pointeur cette année-là) et Tim Thomas également à être signé, la peur de nouveau plafond a probablement eu raison de Thornton. Cependant, se débarrasser de son capitaine doit nécessairement être à gros prix et c\’est là qu\’on peut se questionner sur les raisons qui ont poussé l\’organisation à faire ce mouvement de personnel.
Les Bruins ont acquis trois joueurs qui à eux seuls n\’ont même pas atteint le total de points de Thornton cette saison-là. Sturm, un choix de première ronde à l\’époque, a connu un certain succès avec les Bruins, mais il ne produisait clairement pas au rythme de \’\’Jumbo Joe\’\’. L\’Allemand n\’avait ni même connu une saison proche des standards dont Thornton nous a habitués à travers les années et il n\’est resté que pendant cinq saisons à Boston. Du côté de Brad Stuart, un autre ancien choix de première ronde à l\’époque, il n\’est demeuré que deux saisons et durant son court passage, il n\’a fait qu\’affiché un horrible différentiel. Enfin, Wayne Primeau, un choix de première ronde en 1994, était en fin de carrière et n\’a jamais cumulé plus de 29 points en carrière.
Du côté de Thornton, la seule chose qui ait changé chez lui après ces années semble être sa barbe, puisque sa production n\’a pas dérougi depuis cette transaction. Tout en gardant une moyenne de points par match assez stable depuis, il semble que Joe Thornton se dirige vers une fin de carrière à San José. Joueur autonome à la fin de la prochaine campagne, les spéculations l\’envoient signer ailleurs. Il serait toutefois surprenant de le voir partir, lui qui est encore en mesure d\’alimenter Joe Pavelski pour encore au moins un an. D\’autres pensent que ce sera sa dernière saison, mais cela fait au moins trois ans que ce discours perdure.
Au final, les Sharks sont sortir gagnants haut la main dans cette transaction, puisque Thornton est un pilier de l\’équipe de la Californie contrairement aux joueurs que les Bruins ont acquis. De plus, les acquisitions effectuées en 2005 n\’ont même pas servi à se rendre en séries éliminatoires, puisque de 2005 à 2007, Boston fut exclu du tournoi printanier. D\’autre part, les Sharks ont participé aux séries pendant neuf saisons d\’affilée après l\’arrivée de \’\’Jumbo Joe\’\’. Si l\’on effectue un retour dans le passé, feriez-vous à nouveau cette transaction si vous êtes le DG des Bruins ?
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