À la loupe l L’ailier Brendan Perlini s’affirme chez les Coyotes
Souvent loués pour la profondeur de leur banque d’espoirs, reste que les Coyotes font avant tout la une cette année en raison de leurs résultats déplorables. Cependant, il serait présomptueux d’oublier que, parmi les locataires de la Gila River Arena, on retrouve déjà des pièces importantes du futur de l’équipe, certaines d’entre elles enregistrant d’ailleurs de bonnes performances sur le plan individuel. C’est notamment le cas d’un jeune talent attendu sur le front de l’attaque, l’ailier Brendan Perlini.
Un buteur complet
Sélectionné par les Yotes au 12ème rang de l’encan amateur 2014, l’ancien avant des IceDogs de Niagara n’avait pas démarré au mieux cette saison 2016/17, se retrouvant recalé en septembre, lors du camp d’entraînement. Néanmoins, Perlini a su s’accrocher et semble désormais en passe de s’imposer chez les professionnels. Outre sa solide récolte de 19 points (dont 14 buts) en 17 rencontres de LAH, il s’est surtout illustré en compilant 11 unités (8 filets, 3 passes) au cours de ses 26 matchs avec l’escouade de Glendale. À seulement 20 ans, et au sein d’un alignement qui peine à s’affirmer offensivement, il réalise donc des débuts solides, alimentés par son talent inné de buteur prolixe. Posté sur l’aile gauche d’un second trio pivoté par Christian Dvorak et complété par Shane Doan, Perlini tente beaucoup, cumulant en tout 46 tirs au buts, au 15ème rang chez les Yotes (avec, rappelons-le, deux fois moins de matchs au compteur par rapport à ses autres équipiers), pour un pourcentage aux lancers de 17.4%, en deuxième position chez les patineurs réguliers de l’Arizona. Il faut dire que notre homme se trouve être un franc-tireur précis, doté d’un bon lancer du poignet, couplé à une vitesse surprenante pour un joueur de son gabarit (6’3 » pour 211 livres).
Avec ces qualités, Brendan Perlini est donc particulièrement doué pour exploiter au mieux les espaces laissés par les adversaires. Illustration ici, avec ce but inscrit le 13 janvier dernier face aux Jets. Dans la zone neutre, l’attaquant récupère une passe d’Oliver Ekman-Larsson, puis place une belle accélération pour prendre de vitesse Drew Stafford. Rapidement arrivé dans l’enclave, le #29 place un ensuite un tir qui mystifie Connor Hellebuyck. Une bonne démonstration de son instinct naturel de buteur, qui n’hésite pas à tenter sa chance lorsqu’il en a l’occasion. Avec une efficacité certaine, Perlini se veut donc opportuniste et en mesure de surprendre les défenses adverses par la vitesse à laquelle il parvient à gérer la réception de la rondelle, avant de se mettre en position de tir. Nouvel exemple ici, contre le Wild, avec cette belle passe de Shane Doan depuis la zone neutre, qui trouve Perlini à l’entrée du territoire ennemi. Celui-ci peine d’abord à contrôler le disque, mais compense avec son coup de patin rapide, enchaînant d’un lancer tout aussi foudroyant qui passera au-dessus de l’épaule gauche de Devan Dubnyk. Dans son registre d’ailier-marqueur, le natif de Guildford, en Angleterre, se montre donc capable d’assurer en un-contre-un face au gardien, faisant de sa vitesse d’exécution son principal atout pour essayer de tromper le cerbère adverse.
Un apport déjà remarquable
Avec une palette offensive assez complète, Brendan Perlini doit encore apprendre à utiliser au mieux son physique imposant, afin de s’affirmer encore plus sur l’échec avant. Plus solide contre les bandes, il pourrait ainsi participer davantage à la création des chances de marquer. Cependant, son impact sur le jeu d’attaque des Yotes est déjà assez intéressant, comme le souligne notamment une statistique disponible sur l’excellent site hockey-reference.com. Il s’agit de l’Offensive Point Share, un indice visant à estimer le nombre de points engrangés par une équipe grâce à la contribution offensive d’un joueur. L’OPS de Perlini se montant à 1.0, l’ailier a ainsi permis à son équipe d’empocher une unité grâce à son travail en attaque. Si, au regard d’autres performances en LNH, ce résultat peut paraître dérisoire, il place cependant notre homme au quatrième rang chez les Coyotes (à égalité avec Max Domi), derrière Radim Vrbata (2.6), Oliver Ekman-Larsson (2.5) et Tobias Rieder (1.1). C’est d’autant plus remarquable que Perlini n’a, faut-il le rappeler, disputé que 26 parties cette saison. Autant dire que son influence est déjà palpable, du moins d’un point de vue strictement offensif.
Encore vert dans la Ligue Nationale, l’avant devra répéter ses gammes avant d’être considéré comme un ailier-buteur redoutable, mais ses premiers pas sont déjà plus qu’encourageants. Au sein d’une équipe de l’Arizona qui compose avec une attaque en berne, l’éclosion de Brendan Perlini ne peut que faire du bien, sa présence bonifiant déjà le travail effectué par ses partenaires sur la glace. Le jeune homme a notamment développé une belle chimie avec Shane Doan, profitant habilement des talents de passeur du vétéran. Si la trajectoire de Perlini lui imposera encore, certainement, quelques passages en LAH, nul doute que sa franchise sera rapidement amenée à lui faire confiance, en l’alignant de plus en plus régulièrement sur le top-6.
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