À la portée de Marc Bergevin, pourquoi ce dernier a-t-il tourné le dos à Gustav Nyquist?
La date limite est derrière nous, place aux choses sérieuses: la course aux séries ! Ce moment de l’année fut assez pénible l’an dernier pour les partisans du Canadien, qui n’était clairement pas dans les séries à pareille date lors de la saison 2017-2018. Toutefois, la réalité est bien différente cette saison, à la surprise générale. On parle d’une surprise, car au début de l’année, personne ne voyait le CH en séries. À ce jour, Montréal est au coeur de la course avec les Penguins, les Hurricanes et les Blue Jackets. Si certains partisans souhaitaient que le DG du CH réalise un grand coup à la date limite, il n’en fut aucunement le cas. Marc Bergevin s’en est tenu au plan, ne désirant en aucun cas dépenser un espoir ou un choix haut placé.
À faible coût ?
D’un autre côté, les Sharks semblent avoir mis la main sur Gustav Nyquist pour une bouchée de pain. En effet, les Red Wings ont obtenu un choix de 2e ronde ainsi qu’un choix conditionnel de 3e ronde contre les services de son attaquant qui cumule 49 points cette saison. Détroit, en pleine cure de rajeunissement, a permis à Nyquist de s’accomplir, mais ces derniers temps, l’attaquant n’était point en mesure de reproduire comme il y a trois-quatre ans.
L’acquisition de Nyquist aurait fait un grand sens sur le plan hockey. En effet, le Suédois aurait été déjà le deuxième marqueur de l’équipe, derrière Domi, avec son cumulatif actuel aux points. De plus, la meilleure saison de Nyquist, en 2014-2015, fut aux côtés de Tomas Tatar alors que les deux ont conclu cette campagne avec respectivement 54 points (dont 27 buts) et 56 points (dont 29 buts) pour le Slovaque. Une réunion, sur papier, aurait bien pu relancer Nyquist et du coup, donner une belle profondeur à l’offensive du Canadien.
Avec deux choix de deuxième ronde pour le prochain repêchage, Marc Bergevin avait les outils pour réaliser cette transaction. Pourquoi n’a-t-il pas foncé ?
La bonne décision
Dans le hockey d’aujourd’hui, les choix au repêchage sont devenus plus important que les joueurs de location comme on l’expliquait ce matin. C’est donc dire que pour payer un choix de première et de deuxième ronde, le bénéfice doit être intéressant. Pour y aller d’un joueur de location maintenant, les organisations se doivent d’être assurées d’avoir une chance pour la Coupe, ce qui n’est pas le cas à Montréal. Qui plus est, on sait que Nyquist avait une clause de non-mouvement et qu’il a lui même décidé de la lever pour se diriger à San Jose. Son but était clair: s’associer à une équipe aspirante. Montréal devenait donc un parti moins intéressant pour le Suédois. Même si Montréal avait voulu, on ne peut se battre contre une clause de non-mouvement.
Maintenant, Bergevin a pris la bonne décision de ne pas se laisser tenter en Nyquist. Son plan est clair, on poursuit sur la même lignée. On cumule des choix, on développe les jeunes. Pourquoi donc dépenser un choix de deuxième ronde pour un joueur qui risque de ne pas signer de nouveau contrat à l’été, d’autant plus que l’équipe, dans la réalité, ne peut présentement concurrencer avec toutes les puissances de la LNH. Aussi bien lancer son choix par la fenêtre et cela aurait donné la même chose. Montréal, avec Nyquist, ne serait pas devenu une puissance et bien qu’il soit facile de dire «il aurait signé à l’été», il faut demeurer réaliste, il ne l’aurait surement pas fait.
Les équipes qui acquièrent des joueurs de location sont habituellement celles qui dominent déjà au classement (sauf si tu t’appelles Columbus!). Il est tout simplement trop risqué de dépenser super cher pour «tenter de faire les séries», pour au final perdre les joueurs acquis à l’été. Le CH n’était pas dans la position d’adopter une telle stratégie. Point barre.
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