À pareille date il y a deux ans, Daniel Alfredsson accrochait ses patins | Regard sur la carrière d\’un pilier suédois
Le 4 décembre 2014 marquait la fin d\’une ère avec l\’annonce officielle de la retraite d\’un illustre joueur suédois. En effet, Daniel Alfredsson a conclu le dernier chapitre d\’une histoire d\’amour entre les Sénateurs et lui en participant à la période de réchauffement il y a deux ans, symbolisant ainsi une retraite dans l\’uniforme de son équipe chérie. Non seulement Alfredsson a marqué cette concession par son talent indéniable, mais il a su être un des plus grands capitaines de l\’histoire de la LNH et tout cela, au sein des Sénateurs. Pour un joueur repêché qu\’en sixième ronde, son parcours demeure impressionnant, défiant toutes attentes.
Un impact dès sa première saison
Repêché en 1994, Alfredsson fait le saut une saison plus tard, après trois saisons chez le Vastra Frolunda HC, qui base ses activités dans la SEL. Au cours d\’une saison en montagne russe avec un total de trois entraîneurs, deux directeurs généraux et un déménagement d\’amphithéâtre, le Suédois met un baume sur le coeur des partisans en remportant le trophée Calder, remis à la meilleure recrue de la saison. Il termine avec 61 points, dépassant des joueurs tels que Saku Koivu, Eric Daze, Petr Sykora et Miroslav Satan. La saison suivante, sa progression est notable et il conclut la campagne tout juste derrière Alexei Yashin au chapitre des points. À l\’époque, les deux têtes d\’affiche de ce club se devaient d\’être Yashin et un jeune québécois prometteur, Alexandre Daigle. Malheureusement pour ce dernier, il semble que son statut de premier choix au repêchage ait été oublié par les partisans au profit d\’un jeune suédois repêché en sixième ronde.
D\’ailleurs, dans cette classe de repêchage, Alfredsson est celui qui a cumulé le plus de points en carrière, derrière Patrick Elias, repêché en deuxième ronde. Une statistique pour le moins impressionnante puisque des joueurs tels que Ryan Smyth, Jeff Friesen et Radek Bonk sont tous sortis en première ronde. Pour le moins que l\’on puisse dire, en regardant l\’ensemble de cette classe de repêchage, c?est que ce ne fut pas un grand cru. Les Sénateurs l\’ont toutefois emporté haut la main en repêchant ce suédois en sixième ronde.
Pendant sa longue carrière au sein des Sénateurs, Alfredsson en a vu passer des joueurs. Sa production est restée stable, ne baissant jamais en bas de la barre des 70 points, excepté en fin de carrière. D\’une constance incroyable tout au long de sa carrière, sa meilleure saison fut aux côtés de Dany Heatley et de Jason Spezza, un trio qui a effrayé plus d\’un gardien à travers la ligue. Cette saison-là, les Sénateurs avaient tout en leur possession pour ravir les grands honneurs avec deux joueurs à 103 points (Heatley et Alfredsson) et avec un gardien qui affichait un dossier incroyable en Dominik Hasek. Malheureusement pour le suédois et sa bande, ils ont été éliminés en deuxième ronde.
De ses 18 campagnes dans la LNH, 17 se sont passés à Ottawa. Alfredsson est devenu une identité propre aux Sénateurs et le 5 juillet 2013, alors que les Red Wings mettaient sous contrat le vétéran, la consternation était présente. Cependant, lorsque Bryan Murray avait approché Alfredsson pour lui offrir de se retirer dans l\’uniforme des Sens, la réponse ne se fit pas attendre:
\’\’J\’en ai parlé à ma femme et nous savions que c\’était la bonne chose à faire. Cela nous permettrait de remercier les gens et les partisans d\’Ottawa. Ma retraite fut une décision difficile.\’\’
Ayant tout tenté pour disputer une dernière saison, Alfredsson a dû se rendre à l\’évidence que le temps était venu. Il aura tout de même marqué l\’histoire de la concession en établissant de nombreuses marques chez les Sénateurs dont le plus grand nombre de matchs joués, de buts, de passes et de points en carrière de toute la franchise. Nommé sur l\’équipe d\’étoile à six reprises, il a mené son équipe vers la finale de la Coupe Stanley en 2007 sans toutefois la lever. On pense que de déménager à Détroit était uniquement dans le but de remporter cet honneur au moins une fois en carrière, mais seul le principal intéressé le sait.
\’\’Alfie\’\’ prouve une fois de plus son attachement à la ville
Même une fois retiré, Alfredsson s\’implique toujours avec les Sénateurs. En effet, à quelques reprises, \’\’Alfie\’\’ s\’est pointé sur la patinoire lors des entrainements matinaux. Agissant à titre de conseiller principal des opérations hockey chez les Sens, Alfredsson se plait dans son nouveau rôle et le fait de demeurer à Ottawa pour de bon lui a également permis d\’obtenir sa citoyenneté canadienne en septembre dernier. C\’est là qu\’on voit tout l\’attachement porté à une franchise et Alfredsson demeurera à jamais le plus grand capitaine de l\’histoire des Sénateurs et l\’un des plus grands de l\’histoire du circuit. Maintenant, Alfredsson pourrait-il être intronisé sous peu au Temple de la Renommée ? Il demeure dans les candidats possibles et cet honneur serait amplement mérité.
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