Advenant une reconstruction à Montréal, est-ce que Shea Weber pourrait intéresser les Maple Leafs?
Le mot « reconstruction » est sur les lèvres de bien des amateurs quelques jours après les défaites du CH subies aux mains des Coyotes de l’Arizona et des Maple Leafs de Toronto. Même si un tel scénario est certainement bien loin d’être envisagé par la présente direction de l’organisation montréalaise, rien n’empêche de se poser des questions quant à un possible constat d’échec. Lors d’une telle prise de position, les joueurs qui façonnent l’image et l’identité de la franchise sont habituellement ceux sacrifiés, comme le furent Dion Phaneuf et Phil Kessel il y a de cela quelques années à Toronto. À Montréal, si l’éventualité d’une transaction impliquant Carey Price a été maintes fois traitée, le scénario impliquant une transaction de Shea Weber est aujourd’hui l’objet de la chronique de Travis Yost, du réseau TSN. Est-ce que Montréal pourrait envisager échanger leur défenseur numéro un?
Tout d’abord, notons que Shea Weber, malgré ses 32 ans, performe encore au niveau des défenseurs d’élite de la ligue nationale. Il est présentement l’unique pilier de la défensive montréalaise et cumule 13 points en 20 parties, ce qui est dans les chiffres habituels pour lui. Son tir frappé est toujours aussi menaçant et sa lecture de jeu au niveau défensif est toujours à point. Les critiques notent toutefois sa mobilité réduite, ce qui est un handicap non-négligeable dans la LNH d’aujourd’hui. Or, comme Yost le mentionne, sa valeur doit encore être très élevée sur le marché des échanges, particulièrement si Montréal est en mesure de retenir un pourcentage appréciable de son salaire.
Toronto, une destination intéressante?
Lorsqu’il est temps de parler de possibles candidats à accueillir « Man Mountain », l’analyste avance le nom de Toronto. En effet, le manque d’un défenseur d’impact est probablement le seul trou à l’alignement des Leafs. Pouvoir compter sur un défenseur de la trempe de Weber, jumelé aux défenseurs mobiles et habiles avec la rondelle que sont Morgan Rielly, Jake Gardiner et Nikita Zaitsev ferait de la défensive Torontoise une force. D’ailleurs, le coach Mike Babcock ne cesse d’encenser le défenseur des Canadiens lorsqu’il en aborde le sujet, lui qui l’a dirigé à quelques occasions internationales. Or, afin d’acquérir l’arrière de 32 ans, les Leafs devraient céder un jeune attaquant, comme William Nylander.
Bien que très hypothétique, ce scénario reste intéressant à analyser. Est-ce que Montréal et Toronto réaliseraient une bonne affaire? Considérant les ambitions de Toronto à court terme et les besoins des Canadiens à l’avant ainsi qu’une volonté de reconstruction, les deux équipes pourraient y voir leur compte. Ceci dit, une telle transaction entre deux rivaux de section est encore très, très loin d’arriver.
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