Analyse vidéo | Un fait bien précis explique le nombre de punitions contre le CH
Depuis le début des séries, je trouve que le nombre de pénalités décernées aux joueurs est particulièrement plus élevé qu’en saison régulière. J’ai d’ailleurs fait l’exercice pour la première journée d’activité et la moyenne de punition s’élevait à 10 par match comparativement à 6,3 en saison régulière. Un lecteur soulevait l’excellent point du fait que l’absence de foule enlève une pression sur les épaules de ne pas appeler les punitions et c’est vrai. Ceci dit, hier, on se questionnait sur le blogue Danslescoulisses.com sur l’inégalité des punitions appelées entre le CH et les Penguins.
Soit les joueurs du CH se retrouvent trop souvent sans la rondelle et malmenés…
Soit il y a eu un mot d’ordre donné aux arbitres → https://t.co/kWQmJTKLiz
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) August 4, 2020
Comme l’explique DLC, il y a deux possibilités pour expliquer la différence marquante entre le nombre de punitions (15 pour le CH et 7 pour les Pens). D’abord, on y soulève que la ligue aurait possiblement donné le mot aux arbitres de moins punir la formation des Pens. Ensuite, on se questionne si ce n’est pas le CH qui, par tricherie, prenne des punitions inutiles en tentant de contenir les gros canons adverses. Les Pens »hater » iront de la première affirmation. Par contre, rien de mieux que de visionner les séquences impliquant les punitions du CH à l’aide de l’outil InStat Hockey pour se faire une tête objective.
D’abord, je dois aviser que j’ai regardé les deux matchs très attentivement depuis le début et oui, des doubles-échecs dans le dos laissés impunis envers Crosby, il y en a eu. Oui, des doubles-échecs en avant du but de la part de Brian Dumoulin qui sont restés impunis, il y en a eu. Chaque formation a eu droit à un tir de punition dans le premier affrontement alors qu’à mon avis, il n’y avait pas matière à faire cet appel dans les deux cas. Rien n’est parfait lorsqu’on parle d’arbitrage, car le jugement peut différer d’un officiel à l’autre. Ceci dit, un fait flagrant ressort lorsqu’on visionne les punitions prises par les joueurs de Claude Julien. Regardez par vous-même !
Vidéo présentée par InStat Hockey
Dans cette vidéo, il m’appert assez clair que les punitions sont prises par lâcheté en couverture. Que ce soit dans la zone offensive ou défensive, les joueurs du Canadien trichent devant un manque de rapidité et de solidité dans les batailles à un contre un. Dans ces séquences, clairement on voit les joueurs du CH abandonner et préférer jouer du bâton plutôt que de joueur dur et maintenir la pression. Manque de rapidité ? Possiblement. On peut dire ce qu’on veut des Penguins sur leurs habiletés à plonger, quand tu cesses de patiner pour préférer accrocher, donner un coup de bâton, retenir ou faire trébucher, tu es le seul fautif. D’autant plus que deux punitions sont survenues pendant que l’adversaire était en avantage numérique. Ça, c’est d’autant plus inacceptable.
Ajoutons à cela les deux punitions pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire, le constat n’est pas joli. À la lumière des visionnements de leurs punitions sur deux matchs, l’explication est fort simple: le CH est moins rapide, donc il doit constamment tricher et combler l’écart entre le porteur et le non-porteur avec un coup de bâton, un accrochage ou en faisant trébucher l’adversaire. À quelques reprises même, on effectue ces coups avant même que le joueur des Pens ne touche à la rondelle. Il s’agit d’un indicateur bien précis qu’on doute de nos capacités à couvrir les joueurs adverses, donc on préfère tricher.
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