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Andre Burakovsky peut-il être un joueur de 60 points?

Je me demandais l’autre jour, dans un texte, si la saison de Tony DeAngelo était un « one-hit wonder ». Aujourd’hui, je me pose la même question, mais par rapport à la dernière campagne d’Andre Burakovsky. Le Suédois n’avait jamais atteint le plateau des 40 points en une saison avant cette année. Il a récolté 45 points en seulement 58 matchs. Sur 82 matchs, mathématiquement, une telle production aurait donné 64 points. Sera-t-il en mesure d’être aussi productif offensivement dans les saisons à venir?

L’attaquant de 25 ans en était cette année à sa première saison avec l’Avalanche, après avoir été échangé par les Capitals. À Washington, il ne jouissait pas d’un environnement favorisant son développement. Par exemple, il a rarement joué plus de 13-14 minutes lors de sa dernière campagne dans la capitale américaine. Au Colorado, il jouait souvent plus de 15-16 minutes, allant même jusqu’à en jouer 24 lors d’un certain match en février dernier. Il n’y a donc pas question à ce sujet : Burakovsky était placé dans un bien meilleur environnement à Denver qu’à Washington.

Le Suédois a marqué 20 buts cette année. Il en avait marqués 12 lors de chacune des trois saisons précédentes. Il a « terminé » la dernière saison avec le 6e meilleur pourcentage de but par tirs, avec 19.4% de réussite (j’ai retiré du classement tous ceux qui n’avaient pas joué au moins 40 matchs). En 2018-2019, c’est beaucoup plus loin dans le classement que son nom apparaissait, alors que seulement 12% de ses lancers ont trouvé le fond du filet. C’est donc dire que soit l’attaquant a développé son sens de marqueur, soit il a été plus chanceux. C’est probablement un peu des deux.

Seulement 2 de ses 20 buts ont été marqués en avantage numérique, mais 11 de ses 45 points ont été amassés dans cette situation. À titre de comparaison, il avait récolté un seul petit point en supériorité numérique à sa dernière saison avec les Caps. Quand même, sa production a 5vs5 a été nettement meilleur avec les Avs. On ne peut donc pas dire qu’il n’a que profité de l’avantage numérique pour gonfler sa production. Il a été très bon à 5vs5 aussi.

Il serait facile de croire que Burakovsky a profité de Mackinnon pour obtenir autant de points, mais il jouait en moyenne 15 minutes par match. Mackinnon en jouait 21. Ils ne jouaient pas ensemble, du moins pas souvent. Ma vision des choses, pour avoir regardé quelques matchs de l’Avalanche, c’est que le Suédois a justement profité de Mackinnon, mais d’une autre façon. En effet, Burakovsky ne jouait pas contre les meilleurs trios défensifs adverses. Il jouait souvent sur le bottom-6, donc n’affrontait pas les meilleurs joueurs. Le coach jouait bien ses cartes, voyant que l’ancien des Capitals était capable de produire beaucoup offensivement. Puis, avec les nombreuses blessures de l’Avalanche, il a souvent eu à jouer un rôle important.

Donc, la clé pour Burakovsky cette année, c’était de se retrouver EXACTEMENT dans la bonne chaise. 15 minutes par match, un peu de temps en avantage numérique, ne pas affronter les meilleurs joueurs adverses, etc. Le noyau de l’Avalanche restera le même pour plusieurs années, donc logiquement il pourra conserver son rôle. Il ne fera jamais 60 points, du moins je ne pense pas. Par contre, je pense qu’il peut toujours en faire autour de 40-45, ce qui est excellent pour un joueur de 3e trio. Puis, il peut remplacer aisément sur le top-6.

One-hit wonder? Tout dépend de votre définition. Il n’aura probablement jamais une aussi forte moyenne de points par match, mais pourrait très bien faire 45 points sur une saison de 82 matchs. Pour ma part, je vois l’attaquant de 25 ans comme un ailier de luxe sur un 3e trio. Avec l’expérience d’une coupe remportée à Washington, il sera d’une grande aide à l’Avalanche qui sera une équipe « contender » avant longtemps!

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