Arrivé en LNH trop tôt? | Curtis Lazar fait le point sur sa progression plus que décevante

Pour une deuxième année consécutive, Curtis Lazar débute la saison en passant par le ballottage et par le fait même, en étant ignoré des 30 autres formations du circuit Bettman. L’attaquant de 23 ans en est déjà à sa cinquième saison professionnelle et c’est probablement là, le réel problème expliquant sa progression déficiente. À 19 ans seulement, Lazar entamait sa carrière LNH en disputant pas moins de 67 matchs chez les Senators et en y cumulant en moyenne un temps de jeu de 12 minutes par match.

À cet âge, on privilégie souvent une autre année chez les juniors dans le cas de ces espoirs, question qu’ils dominent leur ligue junior respective avant de faire le grand saut. Choix de première ronde en 2013, s’est-on pressé de faire jouer Lazar au sein du grand club alors qu’il aurait pu jouer une année supplémentaire en WHL ?

«Être inséré dans l’alignement, mais jouer un nombre limité de minutes, ce n’était peut-être pas ce qui avait de mieux pour mon développement (concernant son rôle de quatrième trio à sa première année à 19 ans à Ottawa). Mais on ne dit jamais non quand on se fait offrir une place en LNH. Or, si j’était retourné chez les juniors une année de plus pour ensuite faire une transition en LAH pour une demi-saison ou une saison complète, le jour où je serais arrivé à Ottawa, j’aurais peut-être eu un rôle top-6. Malheureusement, on ne dit jamais non à la LNH,» explique Lazar lors d’une entrevue avec un quotidien de Calgary.

Le jeune homme n’a pas tort, Ottawa a peut-être brusqué son développement au détriment de son avenir en LNH. Présentement, Lazar est en position de voir sa carrière LNH se conclure d’une bien mauvaise façon, puisque l’étiquette «joueur LAH» s’appose de plus en plus sur ce joueur qui, lorsqu’il fut repêché, était pressenti pour devenir un attaquant de puissance assez dominant. Bien que la façon dont les Senators ont géré le dossier soit critiquée par Lazar, l’athlète de Salmon Arm avoue qu’il est en partie responsable de ses déboires.

Cette saison, Lazar tentera de faire dissiper les doutes à son égard en connaissant une bonne campagne chez le Heat de Stockton. Pour le moment, il risque de demeurer en LAH pour l’entière partie de la saison et ce sera un bon moment de progresser là où ne l’a pas fait au cours des dernières années. Après tout, lorsqu’un joueur qui entre dans la LNH à 19 ans, qui ne présente pas le potentiel (encore) d’endosser un rôle top-6 et qui est limité à 12 minutes de jeu par match, n’est jamais passé par la LAH pour une saison complète, on parle d’un développement déficient.

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About his 4th-line work in Ottawa: "Being slotted in, playing limited minutes, just getting by, maybe that wasn't the best for my development. But you're never going to say no to the NHL. I'd never change my path. You can always think and wonder shoulda-coulda-woulda."

— Scott Cruickshank (@ByCruickshank) 5 octobre 2018

Lazar recently about drawbacks of being in NHL too soon: "If I went back to junior for another year and maybe transitioned into the AHL for half a season or a season, when I come to Ottawa maybe I'm slotted into a top-six role right away. But you're dream is to play in the NHL."

— Scott Cruickshank (@ByCruickshank) 5 octobre 2018