Bilan de fin de saison
Les Red Wings de Détroit étant éliminé dès le premier tour des séries éliminatoires, c’est le temps de faire un premier bilan sur cette saison agitée, frustrante mais encourageante pour l’avenir.
Comme celui du début de saison, mon bilan est plutôt mitigé avec les performances moyennes des hommes de Babcock. Les Red Wings sont habituellement comme un bon vieux diesel, mettant un certain temps pour enchaîner les résultats et devenir la grosse puissance rouge crainte par les autres franchises de la ligue, mais cette saison cette attente fut vaine. Néanmoins malgré mes inquiétudes, Détroit s’est tout de même qualifié dans la douleur pour la 23e de suite aux séries éliminatoires confirmant les propos d’un journaliste américain qui aime dire : « Détroit en séries c’est comme les impôts, on y a droit chaque année ». SI cette qualification (8e dans sa nouvelle conférence Est) a été plus qu’incertaine à un moment donné c’est que Détroit a des circonstances atténuantes expliquées ci-dessous.
Il y a déjà le recrutement estival qui a été désastreux. Par exemple, Daniel Alfredsson était attendu pour devenir une pièce maîtresse de l’équipe et finalement a déçu malgré un début de saison intéressant. Il faut avouer que les années commencent a avoir un effet sur le rendement de l’ancien capitaine des Sénateurs d’Ottawa. Après coup, valait-il 3,5M$ (hors prime de 2M$) ? Evidemment que non surtout qu’en série il a été invisible alors que c’est là qu’on attendait qu’il fasse parler son expérience. Mais le pire reste Stephen Weiss qui est plus qu’une catastrophe. Ce joueur dont les statistiques s’effondrent en deux ans aurait dû alarmer Holland avant qu’il ne le recrute. Résultat il signe un gros contrat de 24,5M$ sur 5 ans et avec son début de saison catastrophique en plus d’une grave blessure (?) ont fait de son année un long chemin de croix. On peut aussi parler des vétérans passés totalement à côté comme Samuelsson, Cleary, Tootoo et Eaves.
Bon avouons tout de même que ce qui a condamné Détroit cette année, ce sont les blessures. Ainsi l’équipe se classe au second rang de la ligue en termes des franchises étant les plus pénalisées par les absences pour causes de problèmes physiques (derrière les Penguins de Pittsburgh) mais quand on sait que cela a particulièrement touché Datsyuk, Zetterberg et Franzen, on comprend mieux le rendement de l’équipe sur l’ensemble de l’exercice.
Enfin, pour moi le problème se situe aussi en arrière garde avec un Howard loin de son niveau et une défensive plus que friable bien que certains éléments comme Smith se sont révélés en fin de saison. On s’attendait quand même à un mouvement dans ce secteur lors de la date limite des transactions… mais rien n’est venu laissant ses faiblesses à l’équipe.
Tous ces problèmes pourraient pourtant être un mal pour un bien. En effet, avec toutes ces blessures et méformes, Mike Babcock a été piocher dans l’équipe réserve des Griffins de Grand Rapids, champion en titre dans l’AHL. Cela permettant à un certain nombre de joueurs de se montrer. On pense évidemment à Nyquist et sa fin de saison dantesque, à Sheahan, Glendening, Tatar, Jurco, Ouellet et autre Mrazek. Donc les signaux pour l’avenir sont au vert avec cette génération qui présage de belles choses et qui font passer cette saison comme finalement une année de transition. Au passage saluons Babcock qui a amené cette équipe en séries bien que composée parfois essentiellement de ses jeunes de la ligue américaine (Andersson était le centre n°1 à cause des blessures des autres centres titulaires).
En série, Détroit n’a pas pu faire mieux que tenir 5 matchs face à des Bruins accrocheurs (parfois trop). Mais il n’y a rien à redire, Boston mérite sa qualification face à une équipe en manque d’expérience (concernant cette nouvelle génération) et ayant des cadres diminués.
Le boulot de Holland va commencer et il a du travail car plusieurs dossiers sont chauds comme celui de Howard, Alfredsson sans parler des fins de contrats dont certains sont les bienvenues (Bertuzzi, Cleary, Samuelsson, Quincey…).
Pour résumer cette saison a été à la fois frustrante (au regard de l’effectif initial), épuisante mais aussi encourageante pour les partisans des Wings qui ont eu le droit à un ascenseur émotionnel avec des déconvenues, un Winter Game, une remontée spectaculaire, des jeunes qui donnent espoirs pour l’avenir, des blessures inquiétantes et des joueurs en fin de carrière…
Merci les Red Wings et on se donne rendez-vous la saison prochaine pour de nouvelles aventures.
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