Bob Hartley se souvient de Pierre Lacroix
Voici mon tout premier texte sur TSLH…et bien content d’en avoir l’opportunité. Donc…
Le 2 décembre dernier, le Québec entier s’est remémoré cette date fatidique; la journée où Patrick Keroy a disputé son tout dernier match à vie comme gardien légendaire du Canadien de Montréal. La suite est connue: Roy ira gagner deux Coupes Stanley avec sa nouvelle équipe des Rocheuses américaines, l’Avalanche du Colorado. L’échange du célèbre cerbère fait parti non seulement de l’Histoire du Québec mais a marqué l’Histoire de la Ligue Nationale de Hockey. Cette transaction a été effectuée par Pierre Lacroix, l’ancien agent de Casseau, ancien surnom de Roy lors de sa première année avec le CH. Ironie du sort et de l’Histoire de notre sport; dans les jours qui suivent la commémoration de ce match de décembre 1995 au Forum de Mtl, la planète hockey, mise en pause par une pandémie sanitaire, apprend que Pierre Lacroix vient de succomber à des complications liées…à la Covid-19. Pour ce premier texte, en honneur de ce grand bâtisseur, je me suis intéressé à…Bob Hartley. Pourquoi Hartley vous me direz? Parce que ce gars d’Hawkesbury a dirigé l’Avalanche lors de son second sacre de la Coupe. J’ai écouté une entrevue à RDS de Marc Labrecque qui s’entretient avec Bob à Moscou. À ses débuts professionnels, Bob dirigeait le club école de l’Avalanche, les Bears de Hershey. Il relate comment Pierre lui demande en 1997 de suggérer des joueurs prometteurs de l’organisation au sein de ses chers Ours. Bob propose un Québécois nommé Éric Messier à son supérieur en lui rappelant qu’il l’a coaché avec les Roadrunners. Or, cette équipe est un club de roller hockey de Montréal des années ’90 pour qui a joué l’époustouflant Guy Rouleau, grande légende des Olympiques de Hull que j’ai eu la chance de voir joué combien de fois lors de ma jeunesse. Lacroix s’en moque et disant que ce n’est pas avec des joueurs de roller hockey qu’on remporte la Coupe Stanley. Le jour du congédiement de Marc Crawford, le prédécesseur à Bob, Lacroix appelle aussitôt Hartley. Lui annonce deux faits importants: que Bob sera le prochain et deuxième entraîneur de l’Avalanche et lui donne la consigne précise de ne parler à qui que ce soit de cette nouvelle. Lorsque Bob se retrouve derrière le banc de l’Avalanche, Éric Messier est choisi comme recrue du mois dans la LNH. L’entraîneur reçoit des sincères excuses de la part de son patron bien heureux du rendement du jeune roadrunner de Drummondville. Bob raconte comme Lacroix voulait absolument éviter les fuites et garder ses affaires top-secrètes. Lacroix, le renard fûté, était aussi un fin stratège plus précisément lorsqu’il était question de transactions. Il avait partagé à Bob son intention grandissante d’acquérir Raymond Bourque des Bruins de Boston. Hartley nous rappelle que Lacroix aimait répéter « Let me help you » lors de ses entretiens avec d’autres DG adversaires en besoin de joueurs de l’équipe du Colorado. Autrement dit, Lacroix leur faisait croire que sa priorité n’était pas d’aider son équipe mais celle des autres. Bob et Pierre ont formé un duo de champions et pas n’importe lequel: entraîneur-chef et directeur-général francophones lors de la conquête de la Coupe Stanley de l’Avalanche du Colorado en 2001…avec dans leur alignement une autre légende du hockey nommée Raymond Bourque.
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