Bravo Monsieur Ovechkin
Il y a des jours à marquer d’une pierre blanche. Cette soirée du 7 juin 2018 sera sans aucun doute le plus grand jour de la carrière de l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Après plus de 1000 matchs dans la ligue, et d’innombrables désillusions en séries éliminatoires, le plus grand marqueur de l’histoire de ce sport magnifique qu’est le hockey a enfin réussi son pari de remporter le Graal.
Là où dans un autre sport (prenez le Basket) une mega star comme Alex Ovehckin aurait demandé son transfert au bout d’un ou deux échecs, le grand Russe a décidé de persister, encore et toujours avec la même équipe. Un Ovechkin souvent critiqué, pour son soi-disant manque d’implication, son manque de leadership. Sur ses séries, il a montré qu’il faisait partie des plus grands, au même titre qu’un Gretzky ou un Crosby ou encore Lemieux, Ovechkin mérite d’être placé à la même hauteur dans l’histoire.
La route du succès fut longue et laborieuse, mais c’est ce qui la rend si belle. Ovechkin qui est reconnu par tous maintenant comme le meilleur buteur de son époque a peiné a transporté les succès de son équipe, au printemps. Mais est-ce lui qui a peiné, ou bien l’adversité qui était exceptionnelle? Par malchance, Ovechkin est tombé à maintes reprises, sur un Sidney Crosby accompagné d’un Evgeni Malkin, sur dominants offensivement. Pendant de nombreuses années, les joueurs qui accompagnaient Ovechkin dans sa quête étaient peut-être un peu moins bons que ceux d’en face. Mais il faut reconnaître, que l’arrive d’un autre Evgeni, Kuznetsov celui-ci a changé la donne.
Armé maintenant de deux centres dominants, et accompagnés de joueurs de devoir comme des Lars Eller ou encore Devante Smith Pelly, Ovechkin pouvait s’atteler à son but ultime. Malheureusement, son gardien titulaire semblait souffrir d’un manque de confiance terrible au début de ses séries. Tellement, que l’entraîneur Barry Trotz a décidé de faire confiance à son adjoint Philipp Grubauer pour les deux premiers matchs des séries face à Columbus.
Les Caps ont failli sortir dès le premier tour
Mené 2 à 0 avec deux matchs à jouer à l’extérieur, beaucoup voyaient en cette saison un nouvel échec pour la troupe à Ovy. Mais ils n’ont rien lâché et ont réussi à renverser la tendance, notamment grâce au retour en forme de Braden Holtby. La deuxième ronde était celle tant attendue face aux champions en titre, les Penguins. Là encore mal embarqué dans le début de la série, Washington a su vite renverser la vapeur et enfin battre pour la première fois en série les Penguins, les privant ainsi du triplé.
Le match 6 de la finale de conférence: le déclic
En finale de conférence, ils ont eu à affronter leur plus grande adversité. Face à Tampa Bay, Ovy et les siens se sont vus perdre, étant mené 3 à 2 dans la série. Mais c’est justement dans ce match 6 qu’il y a eu un déclic. L’équipe a alors dominé son adversaire sans coup férir, notamment grâce à des performances gigantesques, d’un Holtby transformé.
Enfin, Ovy touchait son rêve du doigt. La finale de la coupe Stanley face à l’équipe Cendrillon de cette décennie à savoir les Golden Knights de Las Vegas. Si le premier match leur échappe sur des décisions arbitrales controversées, nul doute que la série fut largement dominée par Ovechkin et les siens. Holtby ayant réalisé un sauvetage qui restera dans l’histoire comme l’un des plus beaux arrêts en finale, mais également grâce à l’inspiration que fut Ovy.
On en revient toujours au même; mais pour tous les joueurs de l’équipe, « The Great 8 » était habité d’une force de conviction surnaturelle, notamment en finale. Il a été l’inspiration de son club, et le phare qui leur a permis de se repérer dans cette obscure adversité. Qu’on soit supporters ou non des Caps et d’Ovy, il faut reconnaître qu’il mérite 1000 fois ce succès, lui qui a marqué encore et toujours de son empreinte et de ses buts la face de la ligue. Marqueur historique, capitaine accomplie, et surtout gagnant de la coupe Stanley, Alex Ovechkin rentre maintenant dans le panthéon des joueurs ayant tout gagné. Alors après tant de critiques et de moqueries, ainsi que de doutes quand à sa capacité à l’emporter, il ne reste plus qu’une seule chose à dire :
Bravo Monsieur Ovechkin.
1,124 games
668 goals
571 assists
1,239 points
7 Rocket Richard TrophiesOne #StanleyCup pic.twitter.com/bINP2Jcb05
— NHL (@NHL) 8 juin 2018
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