Brendan Smith a-t-il encore sa place à New York?

Forts d’une série de six victoires consécutives et d’un retour aux portes des Séries, les Rangers ont été en mesure de renverser la vapeur ces dernières semaines. Collectivement, la formation new-yorkaise a su trouver un nouveau souffle pour enchaîner les succès, tandis que certaines éléments en difficulté durant le mois d’octobre, tels que Rick Nash, sont sortis de leur torpeur pour participer au rebond de l’équipe. Néanmoins, tout n’est pas rose du côté de Manhattan, où un joueur en particulier ronge son frein.

Laissé à l’écart depuis le 31 octobre dernier et la victoire des siens face à Las Vegas, le défenseur Brendan Smith a depuis observé l’impressionnante série de ses partenaires depuis les gradins. Tandis que le top-4 des Blueshirts s’est consolidé autour des duos Ryan McDonagh / Nick Holden et Brady Skjei / Kevin Shattenkirk, le modeste arrière Steven Kampfer, plus habitué aux luttes de Ligue Américaine, a lui récupéré une place aux côtés d’un Marc Staal relégué sur la troisième paire. Temporairement exclu de l’alignement des Rangers, Smith semble ainsi payer une sacrée chute dans l’esprit d’Alain Vigneault, qui l’avait pourtant jumelé à McDonagh (comme le montre ce graphe de hockeyviz.com) en début de saison.

Une situation qui génère forcément des interrogations dans la presse locale, le journaliste Larry Brooks s’intéressant au cas du défenseur ontarien dans sa dernière publication sur le site du New York Post. Le rédacteur relève ainsi que Smith, en plus d’être considéré par certains comme un arrière top-4, a été prolongé par son organisation en juin dernier. À 4,35 M$ l’année jusqu’en 2021, le contrat du joueur de 28 ans se révèle même assez onéreux, ce qui renforce le sentiment de gâchis à la vue de l’ancien Red Wing dans la galerie de presse.

Aussi, Brooks tend à penser que si Vigneault n’a bel et bien plus confiance en Brendan Smith pour patrouiller sa ligne bleue, la période actuelle serait propice à le placer sur le marché des échanges. Ce faisant, le directeur général Jeff Gorton pourrait ainsi tenter de limiter la casse dans le cas du défenseur, après lui avoir alloué une lourde entente l’été dernier.

Pour peu que son entraîneur-chef ne soit plus enclin à réinsérer Smith dans l’alignement au détriment, par exemple, d’un Steven Kampfer, le haut-dirigeant new-yorkais sera ainsi forcé d’étudier la piste d’une transaction, bien que la réalisation hypothétique d’un tel scénario paraisse très cahoteuse. À cet instant de la saison, il est en effet difficile de penser qu’une équipe sera prête à absorber l’imposant salaire de l’arrière sans exiger, en retour, que les Blueshirts ne conservent eux-même une part de cette charge financière.

Qu’il demeure hors du top-6 défensif à court ou à long terme, Smith semble quoi qu’il arrive se trouver à un moment charnière de son aventure new-yorkaise. Cet épisode délicat pourra-t-il précipiter un exode prématuré du défenseur? Seuls Vigneault et Gorton, paraissent, pour l’heure, connaître la réponse à cette question.

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