Brian Gionta, bientôt capitaine des États-Unis aux Olympiques?
Affaiblies par l’absence des joueurs de la Ligue Nationale, ainsi que par celle, possible, de ceux évoluant en KHL, les différentes sélections nationales naviguent à vue en préparation du tournoi olympique. En quête de leadership, les fédérations se tournent ainsi vers des agents libres recherchant un dernier challenge, tels Jarome Iginla, pressenti dans les rangs d’Équipe Canada, ou Brian Gionta, qui pourrait lui se retrouver dans l’alignement américain.
À 38 ans, le vétéran a récupéré le statut de joueur autonome cet été, à l’issue de son dernier contrat de trois ans, à 4,25 M$ l’année. Bien qu’approché par une équipe de LNH, il a tout simplement refusé de s’engager à nouveau dans le circuit Bettman, craignant de devoir contraindre sa famille à un déménagement. Avec les JO en tête, Gionta a donc laissé filer cette opportunité pour se concentrer sur le tournoi de PyeongChang:
« Ce ne fut pas une décision facile à prendre, mais en moi-même, je savais que c’était la bonne » a-t-il déclaré à l’agence Associated Press, dans un article repris par FOX Sports. « Je suis en paix avec ce choix, parce que j’ai pu le faire moi-même. Ça marche pour l’instant. »
Désormais, Gionta s’entraîne seul dans les installations des Sabres, sa dernière équipe, tout en faisant quelques escales occasionnelles du côté de Rochester, sa ville natale, où il est parfois invité à la pratique des Americans, le club-école de Buffalo.
Déjà convoqué au sein de la sélection américaine lors de la Coupe Deutschland (2 matchs, 0 points) deux semaines plus tôt, Gionta, qui sort d’une campagne 35 points en LNH, y assume désormais un rôle de leader. De fait, l’ancien capitaine des Sabres et du Canadien a également hérité du « C » avec son pays, un honneur que Jim Johansson, le directeur général de la « Team USA », est d’ailleurs bien heureux de pouvoir lui confier:
« Plus tôt dans sa carrière, on se demandait s’il ne serait pas trop petit (5’7 », ndlr) pour percer, mais c’était avant que les gens ne découvre son cœur et sa combativité » explique le DG. « Il peut nous apporter des tas de choses en tant que joueur de hockey, mais il y a cet autre facteur. […] Quand on commence à assembler une équipe, la première chose à laquelle on pense c’est à ceux qui y assumeront le leadership. J’ai l’intention de profiter de tous les gars qui m’entoureront, et Brian est l’un d’eux. »
Bien qu’encore ouvert à l’idée de poursuivre sa carrière dans le futur, Gionta sait que ce tournoi olympique pourrait être son dernier rodéo. Avec ses 588 points en LNH, une Coupe Stanley à son actif (2003, avec les Devils) et une première sélection aux Jeux d’hiver de 2006, l’ailier visera à faire profiter ses équipiers de toute son expérience lors de ces JO. Ouverts en raison des nombreuses absences, ceux-ci seront-ils l’occasion pour « Capitaine Gionta » d’ajouter une ultime ligne à son palmarès?
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