Bruce Boudreau: bon en saison régulière, mais…
Le Wild du Minnesota a dû se tourner vers un nouvel entraîneur l’an dernier après le congédiement de Mike Yeo en faisant confiance à John Torchetti pour terminer la saison, mais durant l’été, ils ont fait l’embauche de Bruce Boudreau, lui qui venait tout juste d’être congédié à Anaheim.
Nous connaissons un peu l’entraîneur du Wild pour son passage avec les Capitals de Washington de 2007 à 2012, mais les partisans du Canadien s’en souviennent surtout parce que le tricolore est parvenu à éliminer les Caps en 2010 après que Boudreau et son équipe aient connu une saison de 121 points. L’ancien joueur de centre devenu entraîneur a plus de 680 matchs d’expérience derrière un banc de la LNH et il semble y avoir une tendance qui se dessine dans la carrière de Boudreau, soit le fait qu’il ait de la difficulté à faire gagner son équipe en séries éliminatoires.
Capitals de Washington (2007 à 2011)
Boudreau est venu en relève à Glen Hanlon qui connaissait un terrible début de saison avec une fiche de 6-14-1, mais lorsque Boudreau est arrivé en poste, il fut en mesure de terminer la saison régulière avec une fiche 31-6-6, ce qui lui a valu le trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur en saison régulière. Les Caps se sont qualifiés en série et ont affronté les Flyers de Philadelphie au premier tour, mais ont dû malheureusement s’incliner en 7 matchs.
Durant les 3 saisons suivantes, Boudreau a mené les Caps en série à chaque fois en cumulant pas moins de 152 victoires en 246 matchs, ce qui représente toute la puissance des Capitals de Washington. À la saison 2008-09, Boudreau remporte sa 1re série en 7 matchs contre les Rangers et affronte les finalistes de la coupe Stanley de 2008, les Penguins de Pittsburgh, ce qui sera un premier duel entre Alex Ovechkin et Sidney Crosby. Encore une fois, la série se rend en 7 matchs, mais tourne à l’avantage de l’adversaire et les Penguins se rendront d’ailleurs aux grands honneurs cette année-là.
L’année suivante, les Capitals affrontent le Canadien de Montréal et tel que mentionné un peu plus haut, le Canadien part avec une prise contre lui, car les Capitals terminent la saison avec 121 points et on prédit tous, sans exception, une victoire expéditive des Capitals en 4 ou 5 matchs. Boudreau ne parvient pas à écraser la pire équipe classée en série, car lui et son équipe se butent à un gardien en feu et un Mike Cammalleri qui mène l’attaque des Habs d’une main de maître, ce qui envoie les Caps en vacance et en 7 matchs une fois de plus.
Difficilement remit de la dernière élimination, les Capitals entre en série 2011 avec le couteau entre les dents et disposent des Rangers en seulement 5 matchs en 1re ronde pour se rendre à un duel contre le Lightning de Tampa Bay mené par l’entraîneur recru, Guy Boucher. Bien que le duel puisse paraître inégal au niveau des forces et faiblesses des 2 équipes et des 2 entraîneurs, Boucher et le Lightning balaient la série contre les Caps pour se retrouver en finale de conférence.
L’année suivante, bien que Boudreau connaisse un début de saison correct avec une fiche de 12-9-1, Georges McPhee décide que c’en est terminé avec l’entraîneur torontois et le congédie pour le remplacer par Dale Hunter.
Ducks d’Anaheim (2011 à 2016)
Aussitôt congédié, aussitôt embauché et cette fois c’est avec les Ducks d’Anaheim qui venait tout juste de remercier Randy Carlyle, 2 jours plus tôt. Cette fois, la magie ne s’opère par comme avec les Capitals en 2007-08, car il ne parvient pas à classer les Ducks en séries. Cependant, l’équipe californienne parvient à se pointer au tournoi printanier durant les 3 saisons suivantes.
En 2013, ils font face aux Red Wings de Détroit et Mike Babcock en 1re ronde. Après une saison et demie, Boudreau dirige ses Ducks d’une main de maître, car il a pu terminer la saison au 1er rang de la division pacifique dans cette saison écourtée, mais encore une fois, la série prend fin en 7 matchs et à l’avantage des Wings. L’année suivante, Boudreau mène les Ducks au titre de division pour une 2e saison de suite et 1 point derrière la meilleure équipe de la LNH, les Bruins de Boston. Ils se pointent en série dans un duel contre les Stars de Dallas qu’ils parviennent à éliminer en 6 matchs et ainsi avancer au 2e tour contre les Kings de Los Angeles.
Les Ducks ont les Kings dans les câbles, car ils mènent 3-2 après 5 matchs, mais la troupe de Darryl Sutter parvient à remporter les 2 matchs suivants, dont le dernier par une victoire expéditive de 6-2 et envoient Boudreau et les Ducks en vacances. En 2014-15, les Ducks connaissent encore une excellente saison avec une récolte de 109 et cette saison-là semble être différente des autres lors des séries, car ils balaient les Jets en 1re ronde et éliminent les Flames en 5 matchs en 2e ronde pour affronter les puissants Blackhawks en finale de conférence, une première pour l’entraîneur-chef des Ducks. Cette série se décide encore en 7 matchs et vous l’aurez deviné, à l’avantage des Hawks, ce qui constitue un échec de plus pour Boudreau.
L’an dernier, les Ducks se présentent en série avec une récolte de 103 en saison régulière et ce sera contre les Prédateurs de Nashville. Bien que les Ducks se soient battus jusqu’à la fin, les Prédateurs ont le dessus lors du 7e match et les envoient en vacance une fois de plus.
Wild du Minnesota (2016 à aujourd’hui)
Sans surprise, le Wild connaît une bonne saison cette année, mais sont dans un important passage à vide ces derniers temps en ayant remporté qu’une seule victoire lors de leurs 10 derniers matchs. À l’aube des séries, ce n’est pas nécessairement de bon augure pour les partisans du Wild, car même avec les prouesses du gardien Devan Dubnyk, l’équipe semble être sur une pente glissante depuis près de 3 semaines.
On dit que des séries éliminatoires que c’est une nouvelle saison qui débute, mais il est difficile de débuter une nouvelle saison lorsque les 23 joueurs sont en manque de confiance et ce sera le travail, plus que jamais, de Bruce Boudreau de parvenir, non seulement à terminer la saison du bon pied, mais également de les faire avancer loin en séries.
[STATS_EQUIPE]MIN[/STATS_EQUIPE]
Une tendance plus que récurrente
En carrière, Boudreau a été derrière le banc pour 13 séries 4 de 7 et il n’en a remporté que 5. De plus, 8 de celles-ci ont été décidées en 7 matchs, mais une seule a tourné à l’avantage de son équipe.
Il y a donc lieu de se poser la question à savoir Bruce Boudreau sera en mesure de soulever une coupe Stanley un jour. Le travail d’entraîneur est avant tout de savoir gérer son banc durant un match, de trouver un système de jeu convient aux effectifs en place, mais également de motiver ses troupes lors de moments importants et à voir comment les matchs #7 ne sont pas son fort, on peut peut-être croire que Boudreau a de la difficulté à motiver ses équipes, qui pourtant, devraient l’être au maximum lors d’un match ultime.
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