Canadiens de Montréal | Choisir Tatar au détriment de Drouin
Au moment de son acquisition, tous les partisans des Canadiens de Montréal désiraient voir Jonathan Drouin connaître du succès avec l’équipe. Après une saison d’insuccès au centre en 2017-2018, une campagne acceptable en 2018-2019 et une blessure mettant fin à des débuts encourageants en 2019-2020, on espérait voir le Québécois sortir de sa coquille cette année. Malheureusement, on attend encore après son émergence.
Je crois qu’il n’y a pas plus frustrant joueur de hockey chez les Canadiens de Montréal. Tout le monde sait que Drouin est talentueux, mais ses performances sur la glace, depuis bien trop longtemps, laissent les partisans sur leur appétit. Au début du présent calendrier, je trouvais que l’ailier était beaucoup plus constant dans ses efforts. Toutefois, depuis environ le 20e match, son niveau est en chute libre et il ne faut pas creuser bien loin sur les réseaux sociaux pour voir que la plupart n’en peuvent plus de voir son inefficacité.
Personnellement, je ne pointe pas Drouin du doigt parce qu’il est Québécois. C’est plutôt parce que cet attaquant possède l’un des plus beaux talents de l’organisation, mais que le rendement n’est jamais au rendez-vous. Je ne suis pas dans la chambre, donc je ne peux pas savoir tout l’effort que le gaucher met sur son entraînement, mais j’en viens à penser que Drouin manque finalement de vision pour utiliser son talent à bon escient.
Présentement, Jonathan Drouin écoule la quatrième année d’un contrat de six ans qui se terminera à la fin de la saison 2022-2023. Son salaire annuel est de 5,5 M$. Pour cette année, aucune clause de non-échange n’est inscrite à l’entente du Québécois. Cependant, quand la prochaine saison s’enclenchera, Drouin pourra fournir une liste de trois équipes où il ne veut pas être échangé.
Je ne vous cacherai pas que je pense de plus en plus que l’un des agneaux à sacrifier pour l’arrivée de Cole Caufield l’an prochain et pour conserver Tomas Tatar (et Phillip Danault) est Jonathan Drouin. Le contrat n’a pas nécessairement une valeur négative à mes yeux. Ainsi, je ne crois pas que l’échanger soit si difficile que cela durant la saison morte (surtout si du salaire est reçu en retour ou si le CH retient une partie de son 5,5 M$ annuel).
Nous savons tous que Phillip Danault et Tomas Tatar se doivent d’être signés avant l’ouverture des joueurs autonomes pour ne pas les perdre. C’est aussi le cas de Joel Armia, Eric Staal, Corey Perry, Erik Gustafsson et Jon Merrill, mais ils sont de moindre importance pour ce texte-ci. Perdre Danault serait catastrophique pour la profondeur au centre. Je ne suis pas son plus grand partisan en offensive, mais force est d’admettre que ce Québécois est indispensable aux succès de la formation et doit être signé. Pour Tatar, c’est peut-être moins important que le centre, mais le Slovaque réussit à produire à toutes les saisons avec le CH depuis son arrivée tout en jouant contre les meilleurs trios adverses.
Pour moi Tatar doit être prioritaire pour Bergevin (ou le futur DG qui prendra sa place cet été) avant de le perdre pour rien en juillet. Son apport à l’organisation va au-delà de celui de Drouin et je n’aurais aucune difficulté à lui offrir le salaire du Québécois présentement pour quelques saisons. Mais pour ce faire, du salaire doit être libéré sous le cap. Le candidat logique est Paul Byron, mais ça coutera assurément quelque chose à l’état-major de s’en départir. Ainsi, pour moi, l’option qui s’agence parfaitement entre la perte d’un joueur et la qualité du retour potentiel dans une transaction est Jonathan Drouin.
On peut spéculer sur le genre de retour qu’il pourra offrir à l’organisation, mais ça ne sert pas à grand-chose. Possiblement que le mieux serait un défenseur top 4 pouvant bouger la rondelle ou un premier choix au repêchage, mais je laisse cela au DG.
Bref, Jonathan Drouin n’a pas fini de faire parler de lui dans l’entourage du Tricolore et je suis certain que des rumeurs de son possible départ commenceront à émerger dans l’entre-saison. Reste à voir si Bergevin ou son possible remplaçant vont oser s’en départir.
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