Ce qui ne faut pas entendre concernant ce jeune: »Un autre joueur américain que le Canadien va scrapper, Timmins est incapable de sélectionner des joueurs top 6
Que nous étions contents de voir le jeune Ryan Poehling marquer son quatrième but de la rencontre contre les Maple Leafs en 2018-2019. Après être venu à court d’une participation en séries, le positif de cette performance faisait du bien et terminait la campagne sur une bonne note. Toutefois, comme ç’a été dit à maintes reprises, c’était probablement la pire chose qui pouvait arriver à ce jeune centre faisant ses premiers pas professionnels.
S’en est suivi un été de personnes, expertes ou amateurs, s’emballant sur la prochaine saison. Très souvent, nous avons vu à la télévision ou sur la toile des gens s’attendant à ce qu’il prenne un rôle sur le top 9 de la formation et même sur le top 6 dès le début du camp. Que les 60 points et plus devenaient possibles pour lui dans le futur. Enfin un gros centre capable de produire et de jouer la « game » comme elle doit être joué. Peut-être que Timmins a enfin trouvé un centre top 6 en fin de première ronde ?
Le pire dans tout cela n’est pas seulement la pression et les attentes qui sont venues de l’extérieur, mais plus celles que le jeune américain s’est mises sur les épaules. Poehling n’est pas un marqueur, c’est même sa plus grosse faiblesse (son tir). Ce qu’il est par contre c’est un pivot responsable et physique qui peut jouer dans n’importe quelle situation tout en ayant la capacité de créer des jeux pour ses coéquipiers. L’aspect le plus important, outre son niveau de responsabilité, est sa vitesse ainsi que son agilité sur patin. Elles sont franchement impressionnantes pour un joueur de sa taille. On comprend tout de suite en le regardant jouer pourquoi le Canadien en a fait son premier choix en 2017. Le « kid » est gros, rapide et bon. Son futur est brillant, mais pas au point de devenir pierre angulaire de l’attaque. Avec ses quatre buts, il s’est mis beaucoup de pressions pour ne décevoir personne et son esprit ne faisait que penser à cela.
On connait tous l’histoire, il arrive au camp, joue, se blesse et est envoyé dans les mineurs. Déception, insulte et exaspération. Où sont les louanges sur le talent du joueur et où est la patience qu’il mérite ? À Laval, la frustration se faire sentir et c’est évident qu’il n’est pas dans son assiette sur la glace. Aucunement un facteur en attaque, c’est difficile également en défensive et son habilité dans le cercle des mises en jeu est inexistante. Les partisans se découragent et les commentaires négatifs à son sujet foisonnent
«Honnêtement, j’ai adoré travailler avec lui. Selon moi, il a beaucoup progressé dans certains détails du jeu.» – Joël Bouchard à propos de Jesperi Kotkaniemi
Lisez des extraits de la conférence téléphonique avec l’entraîneur en chef du Rocket de Laval » https://t.co/A4Jwl7F9w5
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) May 11, 2020
Joël Bouchard rencontre le jeune à plusieurs reprises et met beaucoup de temps à lui parler de son jeu. Tout cela finit par se remettre en place, mais une chose importante saute au visage. Il n’est pas prêt pour le « show ». Le Canadien a essayé de forcer les choses durant la saison et je suis sûr que ça lui a nui plus qu’autre chose. Tous les fervents partisans du Rocket vous le diront, laissez-le au moins une année complète supplémentaire dans la LAH. Rien ne presse. Pourquoi le monter dans la LNH comme ailier gauche à 10 minutes par match et moins, quand on peut le faire jouer dans le top 6 à Laval plus de 15 minutes ?
Le potentiel de Ryan Poehling demeure un atout pour le CH. Nous espérons tous que les choix de première ronde tardifs deviennent des vedettes comme David Pastrnak, mais l’apport d’un Poehling au sommet de son art sera très important. Un centre de troisième trio pouvant contrer les meilleurs éléments adverses et accumuler une quarantaine de points est d’une importance capitale pour les séries. C’est le potentiel de l’espoir.
Avec Jesperi Kotkaniemi (peut-être pas toute de suite pour lui) et Nick Suzuki qui seront les deux premiers pivots pour longtemps (espérons-le), laissons l’Américain se développer dans les mineurs. De toute façon, nous avons Philip Danault qui joue ce rôle et à perfection en plus de ça. S’il n’est pas capable de reprendre le dessus sur les mises en jeu, on pourrait le voir à gauche éventuellement, mais personnellement, je veux le voir jouer de grosses minutes à Laval. Le travail de Bouchard commence tout juste avec lui et je suis sûr qu’après au moins une demi-saison, nous allons voir un tout nouveau joueur. D’ici là, Poehling fera tout en son pouvoir pour s’améliorer.
Quelles sont vos attentes envers Poehling ? Pensez-vous qu’il va arriver à la LNH un jour ? Quel rôle ?
Commentaires