Ce reporter de Sportsnet explique pourquoi Marc Bergevin ne déposera pas d’offre hostile maximale pour un joueur
L’offre hostile de Sebastian Aho n’a pas fonctionné. L’attaquant mentionne qu’il n’a jamais eu le désir de quitter la Caroline. Le portrait de cette tentative n’est pas reluisant, mais on ne peut reprocher au DG de regarder la parade. Il essaie, peut-être pas suffisamment aux yeux des partisans, mais il essaie tant bien que mal d’améliorer son club du mieux possible sans hypothéquer l’avenir de la franchise. Gageons que si Bergevin agissait comme Jarmo Kekalainen des Blues Jackets lors de la dernière date limite, plusieurs partisans seraient ravis de voir le DG de Montréal être hyper agressif. Par contre, on regarde où Columbus se trouve aujourd’hui, et le risque en vaut-il vraiment la chandelle ?
C’est un peu ce qu’explique Eric Engels dans sa dernière chronique sur Sportsnet. En effet, le journaliste revient sur une entrevue qui s’est déroulée en octobre dernier lorsqu’il s’est assis avec le grand manitou des Habs. Ce dernier avait clairement, noir sur blanc, mentionné qu’il était prêt à faire des offres hostiles s’il le fallait pour améliorer le club. Aux dernières nouvelles, il l’a fait. Par contre, lors de cette entrevue, Marc Bergevin a mis un bémol sur ces propos concernant les offres hostiles maximales. Par là, on parle d’une offre qui dépasse les 10M$ et qui coûte, en frais de compensation, quatre choix de première ronde.
»Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi nous n’en voyons presque jamais. Premièrement, tu dois faire une offre que le joueur acceptera et qui sera suffisamment grande pour que l’autre formation ne puisse accoter. Du coup, on surpaie en quelque sorte le joueur afin que l’autre équipe ne s’aligne pas. Après cela, on doit débourser quatre choix de première ronde. Que fais-tu si le joueur se blesse et que l’équipe manque les séries ? Les Flyers sont passés de 13e à 2e en 2017 lors de la loterie, il ne faut pas l’oublier. »
Bergevin ajoutait aussi qu’avec la parité de la ligue, de très bonnes équipes peuvent être exclues des séries une année, pour se classer de nouveau l’année d’après. Ce qu’on en comprend, c’est qu’ajouter, en guise d’exemple, Mitch Marner à la formation n’assure pas une place en séries pour le Canadien selon la mentalité de Bergevin et que fait-on si effectivement, la formation les rate ? L’équipe se retrouve les mains vides en première ronde. Une vision des choses qui va soulever les débats, mais je pose une question aux lecteurs en lien avec tout cela:
Montréal va-t-il repêcher et/ou développer un joueur comme Mitch Marner, Brayden Point ou Patrik Laine dans les quatre prochaines années ? Regardons les derniers choix de première ronde du Canadien pour tenter de comparer. Évidemment, quand on se fie aux dernières années, le CH s’en tire bien, mais a-t-on un bon pourcentage de réussite à Montréal sur le long terme ?
– Cole Caufield
– Jesperi Kotkaniemi
– Ryan Poehling
– Mikhail Sergachev (échangé à TB)
– Noah Juulsen
– Nikita Scherbak (KHL)
– Michael McCarron (LAH)
– Alex Galchenyuk (échangé à ARZ puis à PIT)
– Nathan Beaulieu (échangé à BUF puis à WPG)
– Jarred Tinordi (LAH)
– Louis Leblanc (retraite)
– Ryan McDonagh (échangé à NYR puis à TB)
– Max Pacioretty (échangé à Vegas)
– David Fisher (retraite)
– Carey Price
– Kyle Chipchura (KHL)
– Andrei Kostityn (KHL)
– Chris Higgins (retraite)
Et la liste s’allonge. Avec un pipeline composé de Poehling, Suzuki, Kotkaniemi, Caufield, Ylonen, Ikonen et plusieurs autres, est-ce bien dommageable de ne pas repêcher en première ronde pour quatre ans afin d’accueillir un Laine, un Point ou un Marner ?
.@EricEngels explains why he doesn't expect to see #Canadiens GM Marc Bergevin shell out top dollar and four first-round picks for any of the remaining RFAs.https://t.co/k9W2t4dYmH
— Sportsnet (@Sportsnet) 8 juillet 2019
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