Cela fait maintenant 148 minutes que le Canadien n’a plus marqué
Si une statistique devait prouver une fois de plus la saison de misère que traverse le Canadien, c’est bien celle-ci: cela fait maintenant 7 périodes que le Canadien est incapable de compter un but !
Cette statistique dramatique dans un sport aussi offensif que le hockey prouve bien que ce n’est pas uniquement la saison du Canadien qui est compliquée, mais la fondation même de son équipe qui pose certains soucis.
S’il est possible de connaître des périodes de doutes, et de voir son attaque s’enrayer par moment, il est vraiment inconcevable qu’une équipe qui aspire aux séries comme Montréal soit incapable de marquer le moindre but durant 2 rencontres d’affilée.
De manière générale, si la défense est grandement critiquée depuis le début de saison et la malheureuse phrase de Marc Bergevin qui trouvait sa défense améliorée depuis la saison passée, c’est bien l’attaque apathique qui est en question ici.
Quand on se penche de manière plus approfondie sur les statistiques de la saison du Canadien, on se rend compte que l’attaque est au 29e rang sur 31, avec seulement 2,47 buts inscrits par rencontre… Cette moyenne affolante place le Canadien au niveau des Coyotes ou bien des Sabres, qui sont depuis quelques saisons la risée de la ligue, c’est dire ..
Cette statistique est d’autant plus inquiétante que le jeu de puissance du Canadien est plutôt dans la moyenne cette saison avec un 14e rang dans la ligue avec un pourcentage d’efficacité d’environ 20%.
La question se pose alors de savoir sur qui repose la responsabilité de cette faible attaque. Si depuis l’arrivée de Carey Price, l’équipe s’est souvent reposée sur son talent pour ne pas prendre de buts, et n’a jamais été une force de frappe dominante dans la ligue, forcée de constater que cela va de mal en pis depuis la nomination de Claude Julien. Si la ligne offensive de l’équipe n’est pas la plus talentueuse de la ligue, elle comporte cependant quelques joueurs capables de déjouer de nombreuses défenses ( Drouin, Pacioretty, Galchenyuk, Gallagher). Ces joueurs bien que réalisant pour la plupart une mauvaise saison, ne sont peut-être pas les seuls à être responsable de cette déroute.
Il sera intéressant de voir si lors de l’été Claude Julien va revoir son système de jeu, notamment dans sa volonté de voir les joueurs être bons » sans le palet », puisqu’il semble que ce qu’il a cherché à mettre en place cette saison ne convient pas du tout à l’équipe de Montréal. Ce qui marchait avec les Big Bruins de Boston et leurs physiques imposants n’est peut-être pas adapté à l’effectif montréalais, ce que Claude Julien ne manquera pas de constater à l’heure des bilans.
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